La formation s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’enseignement de l’architecture et dans le système européen du LMD.
Accessible uniquement à l’architecte diplômé d’Etat (ADE), cette formation post-diplôme a pour vocation de permettre à un professionnel ou à un futur professionnel de maîtriser les conditions de son entrée dans la profession réglementée au titre de la loi du 3 janvier 1977 modifiée de l’architecture, et d’assumer les responsabilités qui en découlent.
Il s’agit de former de futurs architectes plus avertis, conscients de leur environnement professionnel, des risques et des responsabilités qu’il comporte. La formation doit les doter des capacités de recul et de réflexion critique sur ce même environnement, afin de pouvoir l’infléchir et d’en réinventer parfois les codes.
– Séminaire de rentrée : Les Rencontres métiers
Ces rencontres visent à apporter des éclairages vivants sur la pluralité des pratiques des architectes, en faisant le pont entre la discipline architecturale et la pratique des métiers. L’ensa Nantes a la volonté d’être une école d’architecture mais aussi une école des architectes, où le projet architectural et l’exercice de la profession peuvent interagir. Occasion de débat et de croisement d’idées, les rencontres s’organisent autour d’interventions différenciées d’architectes praticiens, entrepreneurs, chercheurs, regroupées autour de thèmes emblématiques de ces questionnements mêlant la culture du projet et la pratique du métier.
– Session 1 : Le cadre juridique d’exercice
Cette première session cherche à poser les grands jalons juridiques de l’exercice professionnel des architectes. Elle vise à transmettre des notions clefs opératoires, tout en faisant part de retours d’expériences et de témoignages, afin d’être un architecte mieux aguerri pour une meilleure pratique de l’architecture. Elle se veut également réflexive en interrogeant le cadre de l’exercice et ses limites.
– Session 2 : Le cadre administratif (accès à la commande et contractualisation)
Cette session apporte des éléments de compréhension des contrats et des missions dans les différents types et échelles de marchés de maîtrise d’œuvre. Elle aborde la question des relations entre la maîtrise d’ouvrage – privée ou publique – et les équipes de concepteurs, pour éclairer la logique et les positions de chacun.
– Session 3 : La question économique
Après une session sur les conditions d’exercice du métier d’architecte en tant que profession réglementée, et un éclairage sur la commande publique, ce module traite de l’environnement technico-économique dans lequel le projet se construit. La tenue du projet architectural est associée à l’investissement que l’architecte y consacre, à la maîtrise de son économie à chaque phase et à sa définition constructive.
– Session 4 : La gestion de l’agence d’architecture et l’organisation du chantier
La quatrième session propose plusieurs interventions différentiées renvoyant aux conditions de travail de l’architecte maître d’œuvre investi dans la construction de l’architecture. D’une part, nous nous interrogerons sur l’organisation de sa pratique dans sa relation aux partenaires de la maîtrise d’œuvre que sont les bureaux d’études, d’autre part nous questionnerons son action sur le chantier dans différents contextes.
– Session 5 : La gestion de l’agence d’architecture et l’organisation du chantier
En prolongement de la session 4, il s’agit ici de présenter le métier et le rôle du contrôleur technique. Parallèlement, nous nous interrogerons sur l’organisation de la pratique au sein des agences d’architecture au moment de leur création, dans l’évolution de la structure au fil des années, dans les relations et les statuts des collaborateurs. L’approche ISO apportera des clés de compréhension des organisations possibles de cette pratique collective du métier.
Un bilan de la formation sous forme d’échange avec les étudiants sera proposé en fin de session.
La formation HMNOP est structurée par un enseignement théorique construit autour du séminaire de rentrée « Rencontres métiers » en novembre, des 5 sessions et d’un module complémentaire d’encadrement du mémoire. La HMONP totalise 150 heures de formation, à raison de 3 jours par mois, répartis de janvier à octobre.
L’ADE est encadré par un enseignant référent chargé de le suivre tout au long de la formation jusqu’à l’évaluation finale.
L’habilitation s’obtient par « mise en situation professionnelle » (MSP) ou par « validation des acquis par l’expérience professionnelle » (VAP). La MSP est encadrée aussi bien au niveau de l’école que de l’entreprise, organisme d’accueil. Pour ce faire, une convention est cosignée par l’entreprise, l’école et l’ADE.
– Mémoire : Document écrit et illustré de 60 000 signes avec en annexe le portefeuille des acquis et compétences (PAC) pour les MSP et le dossier de candidature pour les VAP, permettant au jury d’évaluer la variété des expériences professionnelles rencontrées par l’étudiant. En dehors du corps de texte principal, il est obligatoirement demandé : un sommaire, un avant-propos, une introduction, une conclusion, une bibliographie et un 4e de couverture accompagnée de 5 mots-clés
– Soutenance : C’est un temps qui remet en perspective un acquis professionnel, la compréhension et l’assimilation des enseignements proposés par la formation et de fait une motivation quant à la démarche de la candidate d’accéder à l’habilitation de maîtrise d’œuvre en nom propre.
– Assiduité des candidats : participation aux enseignements obligatoire.
Service des études
Sandra VALMIER – Sandra.valmier@nantes.archi.fr