Constat et problématique :
Il est plus que nécessaire de former des architectes conscients des enjeux de l’existant pris dans un sens large et en prenant en compte la notion de cycles successifs de vies d’un même site et des usages s’y rapportant :
– renouveler et diversifier les usages dans l’existant (re-programmation) des édifices ou infrastructures du XX° siècle (urbanisme de dalles, ensembles imbriqués…) ou typologies monofonctionnelles (grands ensembles, lotissements…)
– inventer la transition énergétique dans l’existant par des réponses à la fois respectueuses et inventives contre la dégradation du climat et ses conséquences pour les habitants,
– intégrer dans les cycles de vie le réemploi des matériaux, des espaces, des usages, des savoir-faire…
– imaginer les mutations (reconversion) des friches d’ensembles monofonctionnels (militaires, hospitaliers, productifs, culturels, cultuels)…
– intervenir sur les bâtiments existants des centres anciens des petites et moyennes communes qui se dépeuplent au profit d’extensions pavillonnaires où de la construction de quartiers clefs en main.
Former des architectes compétents, capables d’un diagnostic pointu (expertise), non seulement technique (confort, équipements, matière…) mais qui s’inscrit également dans une histoire de l’architecture et de la ville (typologies, modes de vie, usages…) et qui se nourrit d’autres récits (littéraires, artistiques, mémoire, utopies…). A l’heure où près de 70% des activités de construction concernent le « construire dans le construit », la question ne fait plus débat sur la nécessité de cet enseignement dans la formation initiale. Elle constitue le deuxième axe de la stratégie nationale pour l’architecture[1].
Les situations concrètes sur lesquelles va travailler l’équipe
Les modalités d’action recouvrent un grand nombre de situations : réhabilitation, restructuration, extensions, remodelage, surélévations, confortements et réemploi, réutilisation, affectations temporaires… Le patrimoine architectural du XX ° siècle, riche d’hypothèses, d’inventions et d’expérimentation peut également se traduire par des questionnements sur ce qui n’a pas été construit en interrogeant les fictions littéraires, musicales, artistiques mais aussi architecturales (de Ledoux aux Métabolistes par exemple ) que l’architecture de cette période a pu intégrer ou générer.
Compétences à acquérir :
Les enseignements de projet, les workshops, les enseignements théoriques et les séminaires de recherche visent à acquérir des savoirs et des savoir-faire nécessaires à l’appréhension des enjeux cités plus haut :
Partenariats possibles :
DRAC, ADEME, Nantes Métropole, Réinventer la Seine, Municipalités, DDT et DDTM, mission ANRU, services de l’inventaire, industriels dans le domaine des matériaux, Ecoles d’ingénieurs, autres ENSA avec la mise en place d’un réseau (Architecture, Patrimoine et Création) inter-écoles avec un conseil scientifique [2]…
[1] Prendre en compte l’héritage architectural des XXe et XXIe siècles et développer l’intervention architecturale pour valoriser et transformer le cadre bâti existant :
– Renforcer la formation initiale et continue des architectes sur l’intervention sur l’existant
– Valoriser les quartiers prioritaires par l’architecture en partenariat avec les acteurs de leur renouvellement
[2] L’enseignement de la réhabilitation en France » programme de recherche PUCA/ Requalification à haute performance énergétique de l’Habitat (REHA) Virgine Thomas PUCA, Jean-Bernard Cremnitzer ENSA Normandie
Observatoire de l’ensauvagement. Architecture, Ville, Vivant
OBJECTIF
Réintroduction d’espèces animales, reconstitutions totales ou partielles de milieux, mise en place de réserves de vie sauvage, les projets de territoires cherchant à instaurer d’autres liens au vivant sont multiples. Si ces projets dits de ré-ensauvagement (ou rewilding) sont les plus médiatiques, de multiples autres actions, entre luttes et accompagnements des transformations des milieux, font évoluer les pratiques d’aménagement et de conception des lieux comme des architectures (le travail avec les sols, la gestion des eaux, la prise en compte de la pollution, les nouveaux matériaux). Mais l’ensauvagement, c’est aussi de nouvelles pratiques corporelles et de mobilités, un autre rapport aux éléments, aux climats, aux animaux, à la société. Baptiste Morizot propose de s’enforester, Gabrielle Filteau-Chiba choisit elle de s’encabaner. Pointons aussi la redécouverte des cosmogonies des peuples premiers ou autochtones, modèles d’autres voies de coexistence sur terre que celles anthropocentrées du monde occidental, qui ouvre le mot d’ensauvagement à ses dimensions politiques et géopolitiques. Les usages de ce mot sont ainsi multiples, les pistes de recherche qu’il ouvre foisonnantes.
L’objectif de ce séminaire de mémoire est de constituer sur plusieurs années un Observatoire des projets, en France et ailleurs, qui ont à voir avec le sauvage ou l’ensauvagement : ces phénomènes doivent être décrits et interprétés pour que l’on comprenne mieux leurs portées, leurs impacts. Ce travail est cumulatif et collaboratif entre les étudiant.e.s. Ce séminaire invite les étudiant.e.s à déployer une recherche originale – le point de départ étant l’idée de l’étudiant.e.
CONTENU
Les mémoires élaborés dans ce séminaire doivent contribuer à produire des connaissances et alimenter les réflexions de l’Observatoire, ils peuvent être de trois natures différentes :
– Un travail de portée plus théorique sur la notion d’ensauvagement elle-même (et ses termes connexes) et sur les points de friction entre cette notion et l’architecture, la ville ou le territoire. Les travaux s’attacheront à croiser, interpréter des auteurs, des écrits, des documents, de manière fouillée et détaillée pour contribuer aux théories et débats dans le domaine de l’écologie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’architecture.
– Un travail visant à décrire avec le plus d’épaisseur possible des projets en cours considérés comme des « laboratoires » de l’ensauvagement. En misant notamment sur la visite, il s’agit de produire des études de cas raisonnées : les lieux seront dessinés, décrits, explicités dans leurs processus, leurs temporalités et leurs objectifs. Il peut s’agir de lieux proches, ou lointains, du moment qu’il est possible pour l’étudiant.e de s’y rendre (même pour une durée courte).
– Un travail visant à instruire des changements ou des évolutions, infraordinaires ou peu visibles, en enquêtant à partir d’un objet, d’un matériau, d’un indice, d’un règlement… Adopter ce point de vue, c’est traquer l’ensauvagement dans des gestes, des routines, le voir à l’œuvre dans différents contextes, le politiser.
VALIDATION
Le suivi se fera sous forme de séances collectives de travail, mais aussi d’échanges en duo ou trio suivant la pertinence des sujets de chacun. Le rendu final est un mémoire papier soutenu devant un jury. Les productions intermédiaires sont évaluées et essentielles (contrôle continu).
Références indicatives :
Nathalie Blanc, « Impossible sauvage urbain », Textes et contextes [En ligne], 16-2 | 2021, mis en ligne le 10 décembre 2021 URL : http://preo.ubourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=3240
CLERGEAU Philippe, Manifeste pour la ville biodiversitaire, Rennes, Apogée, 2015.
ERNWEIN Marion, TOLLIS Claire, « Produire la ville vivante : le travail des citadins et des non-humains », in L’Information géographique, vol. 81, 3, 2017, p. 13-31.
Virginie Maris, Rémy Beau, « Le retour du sauvage. Une question de nature et de temps », Revue
forestière française, n°73 (2-3), p. 281-292 https://doi.org/10.20870/revforfr.2021.5416
Nastassja Martin, Croire aux fauves, Gallimard, 2019.
MOSCONI Léa, « Le corps animal comme puissance subversive des normes architecturales. Retour réflexif sur cinq cas d’étude », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère [En ligne], 14 | 2022, mis en ligne le 30 avril 2022, consulté
le 26 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/craup/10014 ; DOI : https://doi.org/10.4000/craup.10014.
Baptiste Morizot, Sur la piste animale, Actes Sud, 2018 (réédité collection Babel, 2021)
Gaetan Nocq, Les grands cerfs, Roman Graphique, Daniel Maghen éditions, 2021.
ROLLOT Mathias, Les Territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste, Paris, François Bourin, 2018.
Lieux et enjeux : la ville en commun
OBJECTIF
Ce séminaire propose d’envisager l’urbain comme une aventure éminemment collective, qu’elle soit celle quotidienne de l’habiter, ou celle plus exceptionnelle du projet de transformation spatiale et de régulation des mutations urbaines. Nous serons notamment attentifs aux situations où l’habiter et le projet se rencontrent. Ce qui se joue ainsi c’est une ville en commun, à investiguer à partir des lieux où elle se fabrique, à partir des enjeux qui la traversent.
Habiter, c’est bien souvent cohabiter, mettre l’espace en commun, ce qui ne va pas de soi et pose la question des dimensions politiques de nos habitats. Envisager la ville en commun, c’est aussi partir en quête de la dimension collective de sa fabrication. Il s’agit de considérer l’urbain comme résultant d’un processus de production qui engage une pluralité d’acteurs, individuels ou collectifs, professionnels et agents avertis ou acteurs profanes… La transformation spatiale se joue bien dans des confrontations ou des arrangements entre des logiques d’action multiples, mettant en tension représentations, savoir-faire, pouvoirs d’agir et aptitudes divers.
En la matière, les lieux offrent des prises : ils apparaissent susceptibles de fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun, et peuvent être mis au cœur des investigations à conduire. La dimension politique de la fabrication des espaces est une des intrigues possibles de ce séminaire. Elle est aujourd’hui particulièrement travaillée par les enjeux transitionnels bousculant les modèles, renouvelant les outils…
A partir d’enquêtes portées sur des espaces spécifiques, nous circulerons dans différentes échelles et modalités de la production des espaces et serons particulièrement attentifs aux activités de configuration des lieux. Comment les lieux offrent-ils des prises pour fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun?
CONTENU
Le travail de mémoire est conçu comme un projet en soi : les étudiants sont invités à construire un sujet sur la base d’intuitions et d’envies, ils sont accompagnés pour s’armer de références et se situer dans un champ de recherche afin de déterminer les contours d’une problématique, élaborer une méthodologie…
Le travail de terrain constitue un enjeu fort du séminaire, avec le recours aux méthodes d’enquêtes, les analyses documentaires, le recours à l’image… C’est une des richesses de la recherche urbaine et architecturale à cultiver dans ce séminaire.
Au fil du semestre, alternent des séances collectives, des séances en sous-groupe (constitués selon les sujets abordés), et des temps consacrés au suivi individuel de l’avancement de vos travaux.
Les étudiants du double-cursus architectes-urbanistes constituent un public privilégié.
VALIDATION
> Présence et participation au séminaire
> Note d’intention (rendu à l’issue du séminaire d’introduction au mémoire)
> Note intermédiaire (problématique) rendue en janvier
> manuscrit et soutenance
Architecture – Climats – Transition : concevoir, habiter, prescrire à l’épreuve du changement climatique
OBJECTIF
– Maitriser la problématisation d’un objet de recherche sur l’architecture et l’aménagement urbain.
– Apprendre à concevoir et à mettre en place un méthode de recherche adaptée pour l’étude de la problématique proposée.
– Analyser les résultats de terrain de manière critique.
– Mettre en perspective les contributions de la recherche avec les enjeux contemporains de l’architecture et l’aménagement urbain.
CONTENU
Le séminaire Climats s’intéresse, d’une part, aux formes dont l’architecture et l’aménagement urbain « climatisent » nos environnements et, d’autre part, aux transformations que les crises climatiques actuelles produisent sur nos manières de faire l’architecture et de vivre ensemble. L’hypothèse fondamentale du séminaire c’est que « l’acte architectural fondamental n’est pas celui de la construction des murs, mais la climatisation d’un milieu donnée » (Coccia, 2019) ; autrement dit, la nécessité d’artificialiser des paramètres climatiques d’ambiances (comme la température, ou le vent, ou l’humidité) pour accompagner l’installation des modes de vie.
Le séminaire propose deux ouvertures de ce cadre thématique :
1. L’étude des « objets climatiques » dans l’architecture et l’aménagement urbain. Dès la trame de fraîcheur à l’échelle territoriale (ex., Delabarre, 2022) jusqu’aux espaces tampon climatiques dans le bâtiment, les propositions des architectes, paysagistes et urbanistes contribuent à la construction d’un paysage microclimatique de la ville que doit être aujourd’hui nouvellement interrogé au prisme de l’adaptation aux changements climatiques.
2. L’étude de la dimension climatique de l’architecture et de la ville par la conception paramétrique. Les climats en architecture étant par essence invisibles, ils peuvent particulièrement être enquêtes ou prospectés à l’aide de nombreuses méthodes de simulation et de visualisation accessibles aux architectes à l’aide des logiciels de conception paramétrique (Rhino grasshopper notamment).
Le séminaire reste ouvert à toute une diversité de problématiques et objets de recherche pourvu qu’ils interrogent les liens climat-architecture.
Ce séminaire s’articule au groupe de recherche « Climat(s) » de l’UMR AAU. Des mentions recherche en prolongement du séminaire sont encouragées. Certains sujets de recherche pourraient s’inscrire sur la question des ilots de fraicheur, des zones calmes ou oasis urbaines. Certains sujets de mémoire pourraient être prolongés ou articulés avec la participation aux recherches en cours du GR.
VALIDATION
Selon le règlement des études : note d’intention note méthodologique manuscrit final et soutenance.
En fonction du sujet d’étude choisi par les étudiants, ils.elles seront amenés.es à se déplacer pour l’étude. Ceci reste un choix personnelle pour la majorité des cas
site web GR climats : https://aau.archi.fr/groupes-de-recherche/climats/
site web Coolscapes : https://www.coolscapes.net
L’art en commun, vers une poétique de la relation
OBJECTIF
Ancré dans le contemporain, nous proposons dans ce séminaire d’accompagner un travail d’initiation à la recherche hybride, mêlant processus d’enquêtes et productions sensibles à une recherche plus conceptuelle, scientifique et responsable questionnant nos relations au vivant et cherchant à en renouveler les représentations. Notre séminaire est une invite à l’émergence d’une nouvelle forme de recherche, plus incarnée, moins surplombante. A la croisée de la philosophie, de la géographie, des sciences du vivant et de l’art contemporain, ce séminaire vous engagera à faire des aller-retours entre élaboration conceptuelle et sensible, à faire se côtoyer l’expérience, l’accident, l’imprévu, l’intuition, la rencontre, – propre à l’art et à la recherche artistique – avec des formes discursives de savoirs scientifiques, des sciences humaines et techniques, afin de produire des récits “vraisemblables”.
CONTENU
Arguments et Contenu et thématiques
A l’instar de l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, nous faisons l’hypothèse que la crise écologique que nous traversons a partie liée avec la crise de notre sensibilité à l’égard du vivant, humains et non-humains. Ainsi comment ré-apprendre à voir le paysage en dehors des schèmes et qui ont modelé notre regard, le rendant aveugle et vidé de sens dans notre relation au vivant ? Réapprendre à voir implique alors de désanthropiser nos relations au vivant tout autant que de repenser la place du sensible et des émotions dans la fabrique de la connaissance, ce qui suppose de prendre au sérieux la portée de l’intime donc du politique qui tissent nos relations aux milieux. Nous nous poserons la question de ce que peut l’art pour faire face à l’anthropocène, et actons l’importance de réintroduire les affects dans un monde objectivé, tout autant que la nécessité de décloisonner les savoirs. Ainsi, nous expérimenterons d’autres figures de l’architecte au travers de ce que nous nommons “les postures moindres”.
Méthodologie
Ce séminaire s’adresse à des étudiants qui souhaitent expérimenter une recherche par la création. Il ne s’agit pas d’avoir une pratique artistique soutenue, mais d’avoir envie d’expérimenter des formes de recherche avec et hors-les-mots via la danse, la cartographie, le cinéma, la musique, les matériaux,… que cela soit comme mode d’enquête, ou comme formalisation même du mémoire. Nous encourageons la recherche “expérientielle”. ( J. Dewey, L’art comme expérience, coll. « Folio Essais », Gallimard, Paris, 2010.) soit mener la recherche pas-à-pas, en partant de “là où on est”. Ainsi il ne s’agit pas de produire une œuvre mais d’engager un processus d’écriture décloisonnant les savoirs. Nous nous nourrirons de l’apport précieux de pensées du care, de démarches artistiques et éco-féministes, qui ont agi ou agissent comme des vigies de nos relations au vivant et ouvrent sur de nouveaux paradigmes de nos relations au milieu. Nous prendrons appuis également sur nos propres travaux. Nous assisterons et participerons aux évènements liés à l’exposition itinérante Exposition Taking the country’s side – Agriculture & architecture qui auront lieu tout au long du semestre d’automne et participerons aux “Rencontres de Sophie” en mars 2025
Un programme détaillé des apports théoriques ainsi qu’une bibliographie vous seront remis en début de semestre
Organisation des séances
Le mémoire- création se déploiera sous la forme d’un séminaire de 4 h tous les 15 jours, le mercredi après-midi.7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. le détail des thématiques vous sera communiqué en début de cours
Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition. Un doctorant du créneau viendra également faire un intensif en lien avec son travail et le cours. 7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition.
Vous avez également la possibilité de suivre l’UET création/expérimentation qui propose d’accompagner la partie expérimentale et pratique de votre travail sous forme de 5 séances d’atelier et un intensif de 2 jours. ( voir programme)
Mots clés – transdisciplinarité, cartographies narratives, care, épistémologies éco-fémisniste, théorie du paysage et des milieux vivants, pratiques artistiques et citoyenneté , arts contemporains, poétique, pratiques collectives, matérialités, pratiques amateurs, pratiques performatives, process. …
VALIDATION
Séminaire mercredi après-midi – 14h -18h00
HORS DE : Projet court C’est la pause
OBJECTIF
L’atelier intensif « C’est la pause ! » se saisit de situations de transition pour repenser la place de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
Cet atelier propose de mettre en jeu des possibles et de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain. C’est une initiation au prototypage urbain qui joue avec les contradictions existantes, qui se saisit de déplacements, qui change le présent à partir du futur.
Notre intention est double : élaborer des propositions spatiales dans un temps très court et dans le même temps, inscrire ces propositions dans les temporalités de transformations du lieu, qui sont nécessairement plus longues. Cet enseignement se déploie à partir d’une situation de projet réel, à savoir cette fois-ci, travailler parmi des lycéen.nes du lycée XXXXXX ( à définir)
Objectifs pédagogiques :
– S’initier au prototypage urbain comme méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transposition des enseignements acquis
– Savoir entrer en contact avec une situation réelle et apprendre à avancer dans ce contexte malgré la persistance d’inconnues
– Savoir manipuler une pensée écosystémique, différentes échelles, différents modes d’expression
– Savoir équilibrer travail individuel et travail en équipe
– Savoir transposer des idées et intuitions en pratiques et les exprimer en objets en prise avec le monde
– Savoir restituer et transmettre des connaissances dans des formes intelligibles, partageables et interprétables.
CONTENU
L’atelier est conçu comme un jeu en cinq étapes. A l’issue de chaque jour est produit un objet transitionnel ouvrant sur l’étape suivante. Il s’agit d’un livrable journalier qui est à la fois le point de départ du jour suivant. Ce processus de prototypage permet de tester les lieux intermédiaires, de recréation suivant différentes hypothèses d’intervention. Les étudiants se mettent à l’épreuve d’une méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transmission à des tiers dans un temps contraint. Par immersion et prototypage, l’enseignement vise à cultiver les capacités réflexives entre les réalités du terrain, la mise en jeu des possibles, l’élaboration fulgurante d’une proposition et sa transmission. L’expression sous forme d’objets transitionnels aide à concrétiser des leviers pour stimuler les processus de transformation.
SITUATION DE PROJET
Être en immersion dans le terrain
Le Lycée XXXXX, est l’un des partenaires historiques de l’ensa Nantes via le dispositif Divers(c)ités. À ce titre, des étudiant.es y ont animé divers ateliers in situ, mettant au jour un ensemble de situations propices à mobiliser le savoir-faire des filières professionnelles de l’établissement (économie de la construction, patrimoine bâti option maçonnerie…). Dans une perspective d’amélioration d’espaces de récréation, ou des espaces de transition – la cour centrale ou encore la maison des lycéens – la collaboration avec l’école d’architecture permettra d’expérimenter une démarche ouverte intégrant les élèves, les enseignant.es et les salarié.es du lycée dans un processus de transformation de l’espace.
Habiter le projet et être habité par le projet
Toute la semaine, le groupe sera présent et prendra ses repas au sein de l’établissement au milieu des plus jeunes. L’immersion sur le terrain est une clef de lecture supplémentaire qui permet d’éprouver en soi-même ce qui se joue dans les situations identifiées par les usagers.
Faire avec, faire parmi
Cette expérience est une opportunité pour les étudiant.es de mettre leurs compétences (conceptuelles, analytiques, graphiques, constructives, pédagogiques, …) au service d’une (ou plusieurs) situations controversées. En effet, cet espace de travail ne concerne pas la médiation de l’architecture. L’étudiant.e ne représente pas un médium entre l’objet architectural et le lycéen. L’étudiant.e est une voix parmi les autres voix. Une voix dont les connaissances et la singularité mérite d’être mise au profit des sujets qui animent le groupe.
L’issue du projet court est envisagé comme le point de départ d’un processus de transformation des espaces du lycée. Un processus qui s’inscrit dans une temporalité plus longue. Des projets d’Engagement Étudiant sont envisagés dans cette perspective.
Faire avec c’est aussi faire avec les personnes, les objets, les situations, les espaces, les matières en présence. Il appartient aux étudiant.es de prendre des initiatives, d’observer ce qui peut être prélevé et remis en jeu au service du projet. La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement…
Livrables :
– des productions graphiques, formelles et situées ;
– un « cahier des possibles » à transmettre à l’établissement ;
– une ou des interventions à l’échelle sur le terrain.
– la mise en place d’une présentation finale par les lycée.nes devant des usagers des lieux
DETAILS ET CONDITIONS
Localisation : Lycée XXXXXX à définir
* le lycée est un établissement scolaire public. Ses usagers sont soumis aux lois et règles républicaines qui régissent la vie de l’établissement. Une de ces règles concerne l’interdiction, au sein de l’établissement, du « port de signes ou tenues par lesquels toute personne manifeste ostensiblement une appartenance religieuse ». Puisque les étudiant.es et les équipes pédagogiques séjourneront au sein de l’établissement, il leur sera demandé de respecter les règles qui régissent la vie de l’établissement
VALIDATION
Présence et participation à l’atelier à toutes les étapes
Capacité à appréhender la pluralité, en débattre, argumenter et justifier les choix et les idées
Qualité de l’analyse et de la démarche, inventivité et pertinence des idées et de la proposition
Qualité graphique, clarté de l’expression orale, restitution des documents demandés
Proposition de projet court : atelier de prototypage urbain pour transformer les espaces tiers
Nombre d’étudiants : 24 maximum
HORS DE : Projet court Le Parlement des animaux
OBJECTIF
Travailler une approche décentrée dans la conception architecturale, urbaine, paysagère et envisager ce que fait ce décentrement au processus de conception ;
Explorer par le projet architectural et urbain des manières de penser des agencements qui considèrent la présence de corps autres ;
Affirmer une approche intersectionnelle des enjeux de la conception architecturale et urbaine ;
Définir les hypothèses de projet depuis un ensemble de savoirs liés à la considération du vivant dans l’architecture et aux places animales dans les milieux urbains (capacité à énoncer un positionnement théorique, s’inscrire et/ou refuser un héritage, saisir les implications politiques de
son projet, etc.)
CONTENU
A la fin du XXème siècle et dans un contexte de prise en considération de la crise écologique, Bruno Latour proposait de penser un Parlement des choses pour, entre autre, donner une voix à l’ensemble des êtres privés de parole dans nos espaces politiques face aux changements climatiques. Dans le cadre de ce projet court, nous faisons l’hypothèse que les crises de l’anthropocène nous engagent aussi à questionner la place et les présences des autres vivant·es dans l’architecture et dans la ville en nous attachant plus particulièrement à celles des animaux.
Imaginer un parlement des animaux, cela implique de donner une voix à chacun·e et de leur offrir une place dans les processus décisionnels et les systèmes de gouvernance. Dans notre configuration qui est celle d’une école d’architecture, il sera question d’agir dans les processus de conception liées à l’architecture, à l’urbanisme, au paysage, pour mettre en place des tractations vivifiantes et inventer des manières de concevoir. Il s’agit d’imaginer des formes de cohabitation entre les êtres vivants et de définir les conditions de coexistence de ces formes de vie.
L’enjeu sera de proposer une réflexion sur les différents dispositifs spatiaux, architecturaux et urbains à mettre en oeuvre pour penser les modalités de cette cohabitation, soit en pervertissant des programmes existants soit en inventant de nouveaux programmes. Il s’agira de penser un espace pris par d’autres corps et d’autres manières d’être. En réfléchissant depuis ces corps résolument autres
(trop grand, trop petit, trop bruyant, trop de pattes, trop poilu, trop nocturne) nous interrogerons la normativité dans la conception architecturale et urbaine. Chaque proposition prendra corps dans une réflexion contextualisée afin d’en définir les dimensions matérielles et spatiales, en cohérence avec ses parti-pris théoriques.
Cette proposition a donc pour objectif d’envisager un espace pour parlementer, discuter et débattre avec celleux qui ne sont pas nous et de trouver les moyens pour que ces voix s’expriment et se fassent entendre. C’est bien une forme de pari que nous faisons, celui qu’en nous accordant ensemble nous pourrons inventer une somme de manières d’habiter.
VALIDATION
Contenu théorique et critique de la proposition
DE 1 : Projet court Persistance de la ruine
OBJECTIF
Ce module d’enseignement approfondit une problématique du DE1 « Inventer dans l’existant » : le rôle actif de l’ossature au cours de la transformation d’un édifice ou toute autre superstructure.
CONTENU
Ce travail révèlera, en deçà de toute considération formelle, la matière résistante, son état et son devenir, et l’intelligence de ses assemblages usinés ou façonnés.
Choix puis prise de possession du lieu par tous les médias disponibles croquis/ relevés/ maquette/ photo/ vidéo. Il ne s’agit pas d’une monographie, mais d’un rapport détaillé, par moyens combinés (graphiques, maquettes…), sur la manière dont l’assemblage de matériaux façonnés résiste.
VALIDATION
Restitution / Travail de groupe- présentation finale, en fin de semaine, en présence des 3 enseignants encadrants.
HORS DE : Demain, architecture laboratory – Atelier de projet
OBJECTIF
Les petites villes de : demain, architecture laboratory
Le dispositif pédagogique « Petites Villes de : demain, architecture laboratory » propose d’embarquer les étudiants en immersion parmi les acteurs du territoire, en s’appuyant sur les imaginaires, les savoirs et les savoir-faire des plus jeunes aux plus anciens. Son credo d’apprendre à inventer à partir de l’existant convoque d’emblée et du même geste « faire avec et parmi » les personnes, les situations, les espaces, les objets, les matières en présence. Il s’agit de se saisir de situations de transition pour repenser la place de l’architecture (discipline et profession) dans la société contemporaine et à partir de la mise en situation réelle (le contact/la friction) d’interroger celle de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
CONTENU
L’enseignement propose de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain réel.
C’est une initiation au « prototypage urbain » — se — jouant des contradictions existantes, se saisissant de déplacements requis, changeant le présent avec comme point de départ : imaginer le futur parmi les gens. L’intention est double : apprendre à élaborer des propositions spatiales dans un temps restreint jonglant avec l’incertain et le trouble, et dans le même temps inscrire ces propositions dans des dynamiques transformatrices du lieu, qui sont nécessairement plus longues.
Les étudiants apprendront comment regarder, observer, et décrire l’existant en croisant une pluralité de points de vue et comment constituer des bases de données à partir de ces relevés.
Il appartient aux étudiants, dès lors, d’identifier les enjeux d’un territoire, de prendre des initiatives à toutes les étapes, et de faire de la matière de tous leurs relevés une matière au service du projet.
La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement.
La formation par la pratique située formera les étudiants à une posture de soin, attentive aux lieux que nous habitons avec et parmi les autres. En faisant de l’expérience vécue une charnière pour concevoir des relations sensibles entre un être humain situé parmi d’autres êtres vivants et des objets tangibles, le projet pédagogique met en relation la théorie et la pratique.
Le projet pédagogique aborde les questions de la description de l’existant d’un point de vue multiperspectif (niveau empirique), de ce que nous pouvons faire pour changer l’existant (niveau pragmatique), de ce que nous voulons faire (niveau normatif) et de la manière dont nous devrions le faire pour atteindre ce à quoi nous aspirons (niveau des valeurs). Ainsi, la pédagogie proposée s’inscrit répond aux enjeux d’une collaboration transdisciplinaire.
VALIDATION
Suivi continu (Assiduité et implication)
DE 1 : U-Topos – Atelier de projet
OBJECTIF
L’UE propose une exploration élargie de la relation entre un site, un imaginaire et une technicité. Le site aura déjà été édifié, et constituera un préalable au projet, tant par son histoire, sa constitution, ses usages révolus ou maintenus, et sa capacité de persistance.
CONTENU
Le semestre s’organise en 3 séquences principales :
– Etablissement d’un diagnostic qui révèle l’ordre caché d’une situation existante. On montrera comment cet ordre caché révèle 2 faces complémentaires du site : l’ordre rationnel et l’ordre idéal
– Production d’un diagramme-programme
– Construction d’une architecture dans la perspective d’une « culture tectonique », qui explore la force des relations entre structure et enveloppe, et plus généralement, sur les enjeux de l’expression architecturale selon ses ressources propres : culture constructive, enjeux de transition énergétique, intégration des équipements techniques, évaluation de l’économie de moyens…
Alors que la question de l’ornementation réapparait sur le devant de la scène, nous explorerons le rôle actif du « motif », outil conceptuel et morphologique du projet, à toutes ses échelles, notamment la recherche et découverte du « motif caché » inscrit dans les replis de l’existant.
VALIDATION
Contrôle continu avec retours évalués, jurys intermédiaires et jury final, travail en groupe complet pour le diagnostic, en petit groupe pour la programmation et le projet urbain et individuel ou binôme pour le projet architectural.
Suivi particulier des PFE, individuel ou binômes.
DE 1 : Le Rouge et le Noir – Atelier de projet
OBJECTIF
Le studio s’inscrit dans la perspective du réemploi des bâtiments à qui nous devons assistance pour qu’ils durent encore. Il s’agit de faire de ce moment un acte pour rompre avec les logiques passées soit de destruction, soit d’altération, par l’observation, l’acquisition et la restitution, tout en interrogeant quelles mutations les constructions dont nous héritons sont capables d’accepter dans une dialectique entre logiques passées et désirs actuels, entre imaginer un programme et la capacité de l’accueillir. Il s’agira également de mobiliser des ressources matérielles locales, réemployer celles qui seront générées par les interventions rendues nécessaires et en rendre compte par le dessin, la maquette, la matière. Le territoire d’investigation est incarné par l’estuaire de la Loire, marquée par la problématique de la montée des eaux.
CONTENU
3 thématiques principales servent d’adossement au projet :
1- Le réemploi de l’architecture existante
2- L’économie circulaire et les ressources locales
3- La prise en compte des bouleversements climatique et plus particulièrement de la montée des eaux.
Ces problématiques sont abordées tout au long du développement du projet, en 3 temps :
1- Au premier temps de l’exercice débutera une enquête qui permettra de faire apparaître à partir d’un désordre apparent le principe de causalité qui d’événements en événements a constitué ce qui se présente aux yeux des étudiants d’aujourd’hui. Les conclusions seront présentées sous la forme d’une analyse architecturale historique (temps) et anatomique (espace) dont l’outil central sera le relevé sous toutes ses formes et ses échelles.
2- Au deuxième temps ce ne sera plus la forme qui sera analysée mais les forces en jeu qui font que le lieu s’éloignera, pour un temps, de la ruine ruskinienne, pour rencontrer, pour un temps également, un avenir. Ici l’enquête n’aura plus à voir avec le lieu mais ce qui l’entoure, de la société humaine dans son territoire terrien au cosmos dans lequel la Terre se situe dans une approche résolument boulléenne. Ce moment sera celui de la constitution d’un corpus théorique et pratique à travers les différentes civilisations et leurs expériences parfois surprenantes.
3- Au troisième temps pourra s’épanouir le moment du doute qui met le projet d’architecture face à des interrogations fertiles. Sa nature, à la fois matérielle et immatérielle, va acquérir de phase en phase une substance de plus en plus constituée et aboutira à la cristallisation d’une architecture contemporaine, dans le sens qu’elle sera nécessairement celle de son temps. Tous les outils d’expression et de représentation seront mis à contribution pour matérialiser
le projet d’architecture : écrits, plans, élévations, coupes paysagères/perspectives, détails, prototypes et maquettes à différentes échelles qui seront systématiquement photographiées pour être valorisées dans les rendus.
VALIDATION
Contrôle continu avec jury intermédiaire à chaque temps avant le point d’orgue final.
Travail collaboratif et coopératif durant les phases d’analyse et de corpus, travail individuel/en binôme sur le projet.
Déplacement : 3 jours plein en Belgique.
DE 1 : Matières d’ambiances
OBJECTIF
Les objectifs sont d’une part de susciter l’éveil aux matériaux et aussi d’envisager d’éventuels détournements ; d’autre part d’amener l’étudiant à s’interroger sur les qualités d’ambiances des espaces à travers une approche par la matière. Au-delà des aspects techniques, cette unité d’enseignement propose de s’intéresser particulièrement à la matière dans sa dimension sensible.
Les matériaux constituant le point d’entrée pour aborder les questions liées aux ambiances. Il s’agit pour les étudiants de tester, d’expérimenter des matériaux et ainsi d’évaluer les qualités d’ambiances produites par leur mise en œuvre. Un autre objectif est de sensibiliser les étudiants au réemploi et à la réutilisation à travers le partenariat mis en place et mais aussi d’expérimenter les ambiances des espaces à travers les matériaux de réemploi.
CONTENU
Cet enseignement propose en introduction une approche de l’expérience sensible par la présentation de dispositifs d’ambiances qui initiera le travail concret sur la matière. Il est proposé une ouverture aux matériaux singuliers.
Cet enseignement donne une large place à l’expérimentation. Il s’agit de faire en sorte que l’étudiant teste par lui-même les matériaux et rétablisse le lien entre les données issues de l’expérimentation c’est-à-dire ses propres observations et analyses et les caractéristiques physiques données par les fabricants et industriels mais aussi d’aller au-delà en révélant le matériau dans toutes ces qualités et potentialités. Dans le but de mettre en avant toutes les qualités sensibles de la matière pouvant produire une ambiance, il est demandé aux étudiants de construire un dispositif d’ambiances faisant vivre une expérience sensible.
L’idée est donc de détourner un produit de son usage initial pour proposer de nouveaux usages et de nouvelles mises en œuvre, de nouveaux assemblages, de nouvelles finitions… et donc de nouvelles esthétiques de ce produit, de nouvelles ambiances. Si le matériau n’est pas un matériau d’ambiances initialement, il détient la capacité à créer une ambiance, une fois travaillé. Il s’agit d’ouvrir le champ des possibles par rapport au détournement de matériaux…, toute manipulation du matériau étant possible : assemblage, superposition, pliage, découpage, perçage…
VALIDATION
Rendu du dispositif d’ambiances construit
Dossier présentant la démarche et le projet.
DE 1 : Images + +, Haïkus vidéos
OBJECTIF
Penser en images, penser par l’image vidéographique, permet de construire les conditions de la représentation approfondie d’un projet architectural, urbain ou paysager déjà conçu (dans une option de projet précédente) dans le but de l’adresser à un public varié, réceptif et curieux (élus, riverains, habitants, partenaires potentiels).
Quand le dess(e)in architectural passe à la dimension sensible de l’esquisse vidéo, le potentiel créatif d’une mise en récit se libère. Le site urbain ou paysager et le projet architectural se découvrent, animés image par image, ce qui permet de raconter les événements réels ou les fictions qui contextualisent l’émergence du projet, de révéler les enjeux de transformation par le projet, et d’imaginer des devenirs habitables, pour demain.
CONTENU
*Haïkus = forme brève = économie du projet et de temps / Il s’agit de réaliser une vidéo de 3 minutes max,qui aboutira à une représentation audio-visuelle et une approche sensible, critique et approfondie d’un projet architectural, urbain et/ou paysager, que vous avez envie de continuer à explorer et à qualifier, en y exposant les hypothèses de recherche, et en y défendant le parti-pris conceptuel.
*La réalisation audiovisuelle accompagne la communication vertueuse et écologique d’un projet architectural, urbain et/ou paysager / C’est un travail de post-production du projet : découverte du contexte dans lequel il apparaît, à qui il s’adresse, conditions socio-économiques de sa mise-en-oeuvre, enjeux critiqueset parti-pris politico-écologiques défendus, ambitions environnementales de transformation et de mutation desmilieux habitables proposées par le projet.
*L’esprit critique et la recherche théorique au sujet des exigences écologiques actuelles sont développés / Cet atelier d’UET organisé en 5 séances de 8h, se veut le lieu de la recherche architecturale et de la pratique
intensive du montage/remontage de l’image en mouvement : filmage vidéo, image/image, dessin, plan, archivedu projet, écriture, texte enregistré, seront montés ensemble, afin de représenter et d’approfondir les forces conceptuelles et les parti-pris du projet architectural, urbain et/ou paysager.
VALIDATION
Exigence et autonomie sont recherchées tant au niveau de la technicité de la réalisation finale audiovisuelle qu’en terme d’attitude de recherche, critique et théorique, en prise avec les enjeux écologiques. contemporains.L’évaluation se fera en contrôle continu et dans l’engagement de l’étudiant.e à participer de façon dynamique à la démarche collective de recherche et de production, à partager ses questionnements de recherche et ses savoirs techniques. Une co-évaluation partagée se fera aussi au moment de la présentation de la projection finale.
Critères d’évaluation proposés : – Contrôle continu : Assiduité et engagement (5)/ Expérimentation et créativité (5) – Retour critique et évaluation partagée : Sens esthétique du projet (5) / Qualité finale de la vidéo-image et son (5)
DE 1 : Dessin d’architecture grand format
OBJECTIF
« Le dessin, une manière archaïque de répondre à des questions contemporaines » Rem Koolhaas
Le dessin, discipline essentielle pour l’architecte, se révèle un outil de recherche et de représentation mais également d’expérimentation, un moyen « sensible » de remise en cause du visible et de mise en forme de la pensée : donner forme à ses idées et les transmettre, développer sa vision du monde, révéler le processus de conception du projet, proposer un univers visuel qu’il soit réel, imaginaire, utopique… L’approche expérimentale du « dessin d’architecture grand format » est privilégiée, permettant ainsi à l’étudiant.e de découvrir de nouveaux outils et d’envisager de manière approfondie, une manière critique de représenter le projet d’architecture.
CONTENU
*La forme économique du dessin , le temps long et l’économie de moyen, une aide à la concentration qui aboutira à une représentation sensible, critique et approfondie d’un projet architectural, urbain et/ou paysager, que vous avez envie de continuer à explorer et à qualifier, en y exposant les hypothèses de recherche, et en y défendant le parti-pris conceptuel.
*L’esprit critique et la recherche théorique au sujet des exigences écologiques actuelles sont développés. Cet atelier « dessin d’architecture grand format » se propose d’élargir l’éventail des potentialités du dessin d’architecture au service du projet. Il se veut le lieu de la recherche architecturale et de la pratique intensive du dessin, comme source de mise en critique esthétique des forces conceptuelles et les parti-pris d’un projet architectural, urbain et/ou paysager. Techniquement, il s’agit de développer une pratique imaginative et expressive du dessin et d’aborder des notions telles que le vide et le plein, le recouvrement, la profondeur, tout en expérimentant différentes matières, textures et supports, la densité et le contraste, le passage du plan au volume et du volume au plan, du microcosme au macrocosme. Il s’agit aussi d’interroger les multiples façons d’inscrire le dessin dans l’espace : mise en page, cadrage, accrochage, supports, mises en espace.
Théoriquement, et en parallèle au processus de création, une recherche iconographique, croisant références artistiques, historiques et contemporaines, permettra d’enrichir le bagage culturel et pratique de l’étudiant.e en architecture en stimulant son imagination, ses sources d’inspiration et son esprit critique.
VALIDATION
L’atelier « dessin d’architecture grand format » se propose d’être un moment d’échange et de découverte permettant d’amorcer des discussions, de formuler des opinions critiques et argumentées, d’enrichir et d’affiner son vocabulaire, et de se confronter à l’histoire de l’art et à la création contemporaine. L’évaluation comprend le processus de création en contrôle continu et la qualité de la restitution finale. Dans cette dernière phase, il sera à nouveau question de faire l’expérience de l’espace, celui de la monstration dans le cadre particulier de l’école. Ce moment a pour objectif de permettre aux étudiants de porter un regard critique sur les nombreux paramètres entrant en considération dans l’accrochage, ainsi que le sens et l’interprétation qui en découlent.
HORS DE : Découverte de Nantes
OBJECTIF
– Approfondissement de l’histoire de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage à Nantes
– Initiation à la carte de synthèse
CONTENU
VALIDATION
HORS DE : Corps repère d’itinérances kinesthésiques
OBJECTIF
Cet enseignement se propose d’augmenter notre attention à nos milieux et d’enclencher une démarche de conception par et depuis le corps. Il s’attachera particulièrement à :
– Comprendre les corps comme méthode de connaissance spatiale et d’expertise située ;
– Éprouver des expériences de décentrement vers des corps autres ;
– Mettre en jeu une lecture critique de l’espace public et exprimer ses enjeux contemporains ;
– Concevoir des outils partageables vers la conception architecturale et urbaine.
CONTENU
Dans cet enseignement, nous proposons d’employer le corps (votre corps, nos corps, d’autres corps) comme moyens et médiateurs pour augmenter notre connaissance des espaces habités et travailler nos approches de la conception architecturale et urbaine.
Pour cela, nous allons nous appuyer sur les ressources de la danse contemporaine, des pratiques artistiques et performatives, et investir ces langages pour cultiver une disponibilité à l’expérience sensible et explorer l’espace urbain. En somme, il va s’agir de se mettre en mouvement pour mieux nous projeter dans ceux de nos milieux et fabriquer de la connaissance située.
Nous vous proposons de fabriquer les conditions pour cultiver cette disponibilité et cette attention.
Notre enjeu sera d’inventer les manières d’activer l’itinérance comme une pratique discursive et spéculative mais aussi de déclencher un déplacement vers des corps autres (âges, genres, troubles, dys-, humains, non-humains, vivants, non-vivants) pour s’acculturer à cet autre depuis ses espaces.
Ces dispositions particulières des corps seront à définir par des protocoles d’exploration formalisés individuellement et éprouvés collectivement. Pensés comme des outils à même d’engager nos corps dans un travail de relation à l’existant, ils devront se saisir des enjeux qui traversent nos milieux habités. A travers des questions d’allure, de rythme, de positionnement, il s’agira de générer des attentions divergentes et de définir des affectations pour nourrir des affections. Chaque protocole deviendra une manière d’interroger les formalisations spatiales qui assignent à des usages et posera les conditions d’un décentrement pour révéler la polysémie et polyphonie de nos espaces habités. Il s’agit donc d’inventer les conditions qui vont nous permettre de nous incorporer dans la découverte de singularités et de déplacer notre regard, notre appréciation et notre connaissance de ce qui agit dans les milieux urbains. Une proposition pour se saisir de ces tractations de nos corps pris par l’expérience située.
VALIDATION
Contrôle continu et réalisation de livrables (travail individuel et collectif) comprenant : écriture de protocoles d’itinérance ; exploration performative de l’espace public ; travail de restitution formel de ce nous apprennent les expériences (cartographie, photographie, texte)
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à l’atelier sur les compétences
o Participation à « la journée de l’engagement » prévue au calendrier pédagogique
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE