Le DE Architecture : Nature – Résilience – Santé (A:NRS) a pour objectif de mettre les processus de conception et de fabrication de l’architecture à l’épreuve de trois enjeux contemporains majeurs (nature, résilience, santé) sous la forme de trois axes de travail transversaux à l’ensemble des enseignements du DE (studio de projet, séminaires de mémoire, UET, cycles de conférences et débats) :
L’interdisciplinarité et la diversité des approches du domaine d’étude seront abordés selon différents dispositifs pédagogiques de mutualisation des contributions et selon un recentrement général du DE sur l’échelle constructive du projet architectural : celle du bâtiment, de la construction et de la matière.
Séminaires regards croisés et jurys : des espace-temps de présentations communes proposés de manière transversale au DE3.
Digital visions
OBJECTIF
CONTENU
VALIDATION
Le(s) sens (re)trouvé(s) – Pratiques, modes d’habiter et de vie
OBJECTIF
Les enjeux contemporains, les catastrophes en tout genre, les derniers évènements climatiques et sanitaires bousculent les modes de penser et les modes de faire dans l’ensemble des sphères, tant professionnelles que personnelles. Cela pousse les individus à s’interroger sur le sens, la valeur des choses pour retrouver accomplissement, épanouissement, enthousiasme, bien-vivre… On sent « l’émergence d’une sensibilité? environnementaliste, une tendance a? rechercher dans une relation renouvelée et plus fréquente a? la nature, des formes de sensorialité? plus active dans les pratiques urbaines » (Xavier Bonnaud, L’expérience architecturale, HDR, 2014, p.43) et architecturales. La volonté « d’amélioration » de l’humanité, la prise en compte de ces enjeux environnementaux et sociaux insufflent de nouvelles formes, de nouveaux espaces, de nouveaux modes d’habiter et de vie dans un souci de qualité et de bien-être. Ces enjeux induisent également de nouvelles pratiques de fabrique de l’environnement construit qui fait sens pour les concepteurs et pour les usagers. Aussi, l’architecture et l’expérience sensorielle permettent de replacer l’humain, le bien-être et les valeurs au centre du travail architectural tant dans sa formalisation que dans sa pratique.
De plus, comme le dit Zumthor, « La magie du réel est … “ l’alchimie“ de la transformation des substances matérielles en sensations humaines, ce moment particulier d’appropriation ou d’assimilation de matière, de matériau et de forme dans un espace architectural. » (Penser l’architecture, Peter Zumthor, éditions Birkhäuser: Basel, Boston, Berlin, traduit de l’allemand d’après le texte de l’édition, de 2006, 2008, p. 85)
Le titre « Le(s) sens (re)trouvé(s) » fait volontairement référence à des approches différentes qui ouvrent le champ des possibles :
• au sens dans la pratique de l’architecture (pratiques architecturales et urbaines, pratiques des métiers de l’architecture, pratiques d’espaces…) ;
• au sens de la vie dans son rapport aux valeurs, à l’éthique ;
• au sens donné aux modes d’habiter et de vie prenant en compte les enjeux pressants ;
• au sens dans les modes de construire, dans le rapport à la matière et aux ambiances ;
• à la perception sensible des espaces à travers les cinq sens ;
• …
Le « re » entre parenthèses de « (re)trouver » est important puisqu’il introduit le fait que le sens peut se trouver (première fois) mais peut également se retrouver lorsqu’il a été perdu. Les dimensions rétrospectives et prospectives pourront être explorées.
Dans le prolongement des questionnements de l’enseignement « Les mondes de l’architecture » et des enseignements sur la matière et les ambiances, entre pratiques ordinaires et extraordinaires de l’architecture, de l’espace et modes d’habiter et/ou de vie face aux différents enjeux environnementaux et sociétaux, ce séminaire de mémoire propose aux étudiant.e.s d’explorer, d’interroger la diversité de ces « pratiques » et modes d’habiter et de vie et leurs évolutions à partir d’une étude de cas et/ou expériences vécues. Chaque étudiant.e interrogera une de ces thématiques en construisant un objet de recherche articulé à une enquête de terrain (à partir d’une expérience de stage, un chantier participatif, une immersion dans un des mondes de l’architecture, une enquête par entretien auprès de professionnels, une expérience en mobilité, une expérience de vie ou de voyage vous ayant permis de découvrir des nouveaux modes d’habiter et de vie, une ou plusieurs expériences de vie personnelle, une rencontre avec des gens vivant « autrement » etc.).
Ce temps du mémoire est pensé comme un temps de réflexion susceptible d’aider l’étudiant(e) à se positionner sur sa pratique architecturale et sur sa vie future qui feront sens pour elle/lui.
CONTENU
– ORGANISATION : Séances collectives au semestre d’automne, puis séances en petits groupes au semestre de printemps. Un suivi individuel/regroupé (entretiens Teams) est prévu pour les étudiant.e.s en mobilité.
– APPORTS METHODOLOGIQUES : Les outils (journal de terrain, grille d’entretien, photoreportage, …), méthodes et conditions de l’enquête qualitative (observation, entretiens, expérimentations,…) seront présentés et discutés en fonction des objets de recherche retenus par les étudiants.
VALIDATION
– Présence et participation au séminaire
– Note d’intention (rendu à l’issue du séminaire d’introduction au mémoire) (10% UEM1)
– Note intermédiaire (problématique) rendue en janvier (90% UEM1)
– Intensif outils de la recherche (20% UEM 2)
– Mémoire rendu et soutenance (80% UEM2)
Histoire, architecture contemporaine
OBJECTIF
Explorer le(s) histoire(s) de l’architecture, de la ville et des territoires
Ce séminaire de printemps s’adresse à tou·tes les étudiant·es intéressé·es par une mise en perspective historique de leur sujet de recherche, et plus généralement par l’écriture du mémoire dans un rapport au temps long.
Nous considérons que l’histoire doit accompagner les futur·es architectes dans
la construction de leur positionnement intellectuel et de leur posture critique.
Cette exploration historique paraît d’autant plus importante aujourd’hui, les questions d’intervention sur l’existant ne cessant de gagner en importance dans
la pratique des architectes – qu’il s’agisse de restauration, de réhabilitation, de
recyclage, etc. L’histoire des patrimoines remarquables ou ordinaires et l’histoire
des pratiques liées à ces interventions, constituent des objets d’exploration très
stimulants et d’une grande actualité.
S’initier à la recherche en histoire ne signifie en aucun cas se détacher du
monde contemporain : l’attention portée à l’actualité politique, économique ou
sociale permet d’observer les récurrences de problématiques déjà croisées
dans le passé, et dont les enjeux ont été traduits dans l’histoire de l’architecture
et de l’urbanisme. Saisir les effets de latences, les répétitions et les évolutions,
disposer d’une lecture des choses sur le temps long sera, pour les étudiant·es,
l’occasion de mieux saisir la richesse des questionnements qui fondent les
métiers auxquels elles et ils se forment. Les discussions et débats actuels
autour des questions de relation au site, à l’environnement, à l’écologie, de
rapport à la tradition, de rapport entre la forme architecturale et la combinaison
des outils de représentation, de modes de vie et de typologies d’habitat, du rôle
du pouvoir législatif et du règlement dans la définition du métier d’architecte,
sont rémanents dans l’histoire.
Le rapport à notre monde contemporain est aussi celui de l’actualité de la
recherche : ce séminaire constitue également un espace pour découvrir la
recherche en histoire et comprendre que cette ou ces disciplines se renouvellent
perpétuellement et qu’elles sont traversées par différents débats.
CONTENU
Le séminaire un lieu d’apprentissage et de réflexion
Ce séminaire propose de découvrir les méthodes spécifiques de la recherche en
histoire, à commencer par l’analyse des sources, dont la diversité sera explorée
(archives, témoignages, photographiques, films, documents imprimés, etc.).
Nous souhaitons aussi que ce séminaire soit un lieu de réflexion, de débat et
d’enrichissement mutuel, nourri par des discussions collectives sur les mémoires
mais aussi sur différents ouvrages.
• Axes du séminaire
Le séminaire offre la possibilité aux étudiant·es d’explorer différents enjeux
(patrimoniaux, historiographiques…) et divers thèmes/champs de recherche en
histoire de l’architecture, comme :
– Histoire des théories
– Histoire des techniques
– Histoire des styles
– Circulation des modèles
– Transferts culturels et artistiques
– Histoire sociale de l’architecture
– Histoire des acteurs, des actrices de l’architecture (histoire des
minorités, histoire des architectes-femmes…)
– Histoire des institutions et de la profession
– Histoire des patrimoines
– Histoire savante/populaire
– Ecriture(s) de l’histoire
VALIDATION
• Sujets proposés aux étudiants
– La reconstruction de Donges (Loire-Atlantique) après la Seconde Guerre
mondiale.
– Le carmel de Laval, une architecture brutaliste.
– Le discours sur la couleur dans l’oeuvre de Jean Nouvel.
– Les constructions publiques à Angers de l’architecte Philippe Mornet (1926-
2019).
– La recension de la violence à l’école des Beaux-arts dans la presse, de 1918
à 1968.
– Monique Minaca (1938-2018), figure du féminisme en architecture.
– La Reconstruction à Nantes : Victoire Durand-Gasselin
DE 3 : Projet court Editions Mutations
OBJECTIF
Concevoir et réaliser un projet éditorial inspiré par l’expérience du processus de production d’un béton recyclé
Bruno Latour, nous rappelait qu’à l’ère de l’anthropocène notre capacité à projeter dans un monde qui change passe nécessairement par notre capacités à (nous) représenter les transformations en cours. Or c’est précisément ce que nous avons du mal à faire. Comme nous le montre François Julien dans Transformations silencieuses, nous avons tendance à penser le monde en termes de formes fixes, d’objets isolés et de concepts stabilisés — et non pas de processus, de transformations en cours, de métamorphoses et de mutations permanentes.
Ceci vaut également pour l’architecture, qui n’est pas qu’une question de forme et de fonction, de geste artistique et de prouesses techniques. L’architecture est un processus qui s’inscrit dans un ensemble d’autres processus à l’œuvre : processus matériels, techniques, sociaux, environnementaux, etc. D’où la question : Comment se représenter l’architecture en tant que processus ? Comment représenter le processus ?
La mutation et sa représentation seront au centre de notre recherche-création éditoriale. Nous allons l’aborder de façon concrète en prenant appui sur l’expérience d’un processus de transformation que nous allons nous-même mettre en œuvre pour mieux l’observer de l’intérieur. Nous produirons un objet béton recyclé, pour en éprouver les différentes étapes, pour les documenter et le représenter.
Au-delà de l’exemple des transformations spécifiques en jeu dans la production du béton recyclé, ce processus nous permet d’observer physiquement, d’éprouver concrètement et de nous forger individuellement de nouvelles représentations de la mutation en train de se faire.
Pour reprendre les termes de la démarche Knowing From the Inside proposée par Tim Ingold :
Knowing From the Inside seeks to reconfigure the relation between practices of inquiry in the human sciences and the forms of knowledge to which they give rise. Its fundamental premise is that knowledge is not created through an encounter between minds furnished with concepts and theories, and a material world already populated with objects, but grows from the crucible of our practical and observational engagement with the world around us. Knowledge, we contend, comes from thinking with, from and through beings and things, not just about them. Our overall aim is to show how research underpinned by this premise could make a difference to the sustainability of environmental relations and to the well-being that depends on it.
CONTENU
Nous serons ainsi engagés dans une triple activité :
1 – Produire un objet en béton recyclé à partir de déchets inertes.
2 – En faire l’expérience vécue de l’intérieur : l’expérience d’un processus de transformation de la matière.
3 – Documenter les différentes étapes d’un processus. En proposer des représentations (textes, photographies, images, cartographies, etc.). Construire un projet éditorial à partir de ces documents.
VALIDATION
Présence tout au long du workshop (5 jours). Participation active aux différentes étapes du processus de production d’un objet en béton recyclé. Participation active aux différentes étapes de la documentation du processus. Participation active aux temps d’échanges et de prise de décision collectives en lien avec le processus d’éditorilisation. Qualité des productions éditoriales.
Informations pratiques :
Ce workshop est ouvert à 20 étudiants (max) de l’ENSA N. Il sera encadré par Stefan Shankland (artiste visuel) et de Super Terrain (graphistes).
Pendant une semaine nous alternerons entre visite de site (carrière, centrale à béton), production de béton recyclé, et temps de création éditorial en petites équipes.
HORS DE : Paysages et territoires ligériens – Dé-densification et régénération urbaine -Atelier de projet
OBJECTIF
Décroître l’urbain qui est en nous* / réfléchir à la mutation des espaces urbains , périurbains et des franges urbaines / prendre soins de nos espaces habités existants / Favoriser la ville stationnaire */ Poser les questions des capacités
régénératrices des milieux habités / Réfléchir aux dispositifs de réciprocité : soustractions/recréations, permettant d’amorcer la transition de la polarisation urbaine vers les poly centralités / Etudier les notions d’économie sur les différentes échelles des processus de projets / Réfléchir à des projets architecturaux économes en matières, en technicité, en énergie, attentifs aux ressources dans leur impact sur la terre / Convoquer et enrichir sa propre culture
architecturale et constructive au service de cette économie de projet.
Les étudiants réfléchissent simultanément sur deux échelles d’intervention distinctes et complémentaires : Interroger d’une part les articulations économiques des montages d’opérations sur les niveaux programmatiques et financiers en requestionnant le rôle actuel des opérateurs, des propriétaires du foncier et des maîtres d’ouvrages publics et privés ; Etudier d’autre part, à
l’échelle du projet architectural et paysager, les dispositifs programmatiques à (ré)inventer dans leurs dimensions économiques de fabrication et de consommation énergétique. Il s’agit dans ce cadre de réflexion, d’expérimenter des processus de dé-densification et de régénération urbaine basées sur des projets favorisant les réciprocités entre l’urbain et le périurbain.
Imaginer de nouvelles centralités dans les franges périurbaines de l’agglomération nantaise en réfléchissant à la dé-densification réciproque des zones localisées en hypercentre urbain. Développer des réponses qui permettent la manipulation des notions de flexibilité et de réversibilité non seulement des bâtiments mais également des paysages au coeur et à la périphérie de l’agglomération Nantaise. Il faudra alors interroger les possibilités de mutations programmatiques du centre urbain vers la périphérie ; proposer des innovations possibles sur les montages d’opération et la fabrication des dispositifs architecturaux et paysagés à inventer en réponse aux enjeux énergétiques contemporains qui nous imposent de réfléchir à dédensifier nos hypercentres urbains.
L’étudiant doit être en capacité d’aborder des sites d’étude dans leur globalité et de mettre en pratique les méthodologies et les
outils d’observation, les outils de relevés, d’analyse et de représentation acquis en licence de manière autonome
– Savoir convoquer les disciplines multiples et transverses enseignées au sein de l’ENSA et dans les cours magistraux du semestre
– Exploiter pleinement ses capacités à formaliser et matérialiser ses intentions au profit d’une réflexion juste sur le sens et la légitimité de son rôle d’architecte en réponse à la complexité des enjeux et des problématiques du monde actuel.
CONTENU
Les étudiants de master 1 et 2 se voient proposer des sites d’étude en milieu urbain ou périurbain de la métropole proche de l’ENSA et inscrits dans le paysage ligérien proche du fleuve Loire. Les sites supports sont choisis pour leurs
qualités et leurs enjeux, permettant la mise en place d’une démarche prospective et d’une étude fine des structures existantes.
Les étudiants en PFE peuvent apporter leurs propres sites d’étude et leurs propres questionnements en lien avec le domaine d’étude. La seule règle est que le site soit accessible et inscrit dans le paysage ligérien. Du constat et de l’analyse fine de l’existant, les groupes d’étudiants comme l’étudiant individuel en PFE sont amenés à révéler les problématiques existantes par le dessin, la cartographie, le relevé et la photographie des espaces bâtis existants ; ils doivent ensuite être en capacité d’en déduire les besoins programmatiques, et de formaliser les réponses concrètes au travers de dispositifs architecturaux et urbains.
Le travail collectif et collaboratif est privilégié dans le cadre de certains travaux à réaliser en commun pour le groupe. Ainsi, la compilation des informations et des données accessibles à tous, la réalisation des documents communs que sont les cartes, les plans ou les maquettes de site sont autant d’activités permettant à l’étudiant de s’intégrer dans une démarche prospective, dans un échange collectif et collaboratif. La prise en charge de l’organisation et de la compilation des documents et des travaux destinés à la publication commune finale telle que l’anthologie s’inscrit également, dans cette volonté d’affirmer et d’assurer la
cohésion des échanges et du travail produit par l’ensemble du groupe étudiants-enseignants ; et de capitaliser ainsi l’ensemble des travaux en les rendant accessibles et consultables à la bibliothèque de l’ENSA.
La proximité et la facilité d’accès des sites d’étude permettent à l’entité enseignants-étudiants de s’y rendre autant que nécessaire, et ce sur toute la durée du semestre. Des interventions ponctuelles sur des thèmes précis sont planifiées en début de séance sur une durée de 1 à 2h. Ces interventions peuvent prendre la forme de cours théoriques ou de micro-conférences d’intervenants extérieurs dont les thèmes sont en lien étroit avec ceux du studio de projet. Ces interventions de début de séance permettent non seulement à l’étudiant de requestionner et d’enrichir sa propre démarche de projet, mais elles constituent
surtout un temps précieux d’échanges et de débats au sein du groupe étudiants-enseignants.
Les différentes étapes du semestre verront se croiser différents champs disciplinaires, thématisés au travers de 4 grandes séquences qui s’entremêleront tout au long du semestre.
Partenariats et intervenants envisagés : Parlement de la Loire/ PNR / écologues / géographes / écrivains / philosophes …
VALIDATION
HORS DE : OULIPO – Atelier de projet
OBJECTIF
La contrainte heureuse comme modalité de projet
En 1960, Raymond Queneau, François le Lionnais et Georges Perec initient L’OULIPO (Ouvroir de LIttérature Potentielle), atelier de littérature expérimentale qui explore l’écriture avec contrainte pour aboutir à de nouvelles formes littéraires. L’atelier de projet « OUvroir de LIeux POtentiels » propose de transposer cette exploration littéraire à la conception architecturale et urbaine à travers un atelier d’écriture spatiale avec contrainte. A partir d’une situation de projet concrète (en
partenariat avec des acteurs de la fabrique du territoire), l’objectif de l’atelier est double : explorer les formes d’écriture du projet tout en questionnant les nouvelles pratiques et conditions d’exercice du métier d’architecte.
L’Utopie et le « faire avec » au défi des transitions
Ce studio invite l’étudiant.e à affirmer sa capacité d’autonomie dans la conduite d’un processus de projet complet articulant différentes échelles, tout en faisant la démonstration d’une pensée pratique, constructive et réflexive. Ainsi, le sujet du projet – choisi par l’étudiant.e – devra se saisir d’une question d’actualité qui fait débat dans le champ de l’architecture et de l’urbanisme. Le sujet travaillé devra
s’inscrire dans un faisceau d’enjeux socio-politiques plus globaux (conscience critique), dans un réalisme opérationnel en interface avec des protagonistes du projet (conscience pratique), et également dans une forme d’utopie, entendue, non comme seule fonction idéaliste, mais dans l’exploration des potentialités
d’un développement territorial, social et imaginaire.
Les sujets explorés relèveront un/des défis des transitions socio-économiques et environnementales qui s’imposent, des politiques publiques qui doivent s’y adapter tout en requestionnant les conditions et les objets d’une pratique architecturale responsable et désirable.
Ce studio propose d’explorer le «faire avec » ce qui est là et ce qui va advenir de nos territoires habités impactés par des transformations et les nouvelles injonctions qui les régissent.
Cette démarche prospective résonne avec la nécessité de repenser le métier d’architecte et ses modalités d’exercice en descellant des opportunités de situations à construire qui convoque également un nouveau positionnement des acteurs institutionnels.
Enquêter par projet/le projet comme démonstrateur
Différents outils d’enquêtes seront expérimentés pour une reconnaissance fine des lieux et de leur devenir par un approfondissement des problématiques auxquels ils doivent faire face et des moyens pour y parvenir. Ainsi, depuis l’analyse documentaire et le travail de terrain, il est proposé un approfondissement réflexif qui convoque des traversées d’échelles par des mises « en miroir » de territoires et de situations contradictoires. Les « atterrissages » projectuels et programmatiques seront identifiés et se saisiront de situations à construire pour et par leur caractère manifeste et expérimental.
L’enquête et le positionnement personnel par l’exercice de projection seront mené de front au service d’une méthode itérative qui augmente et alimente le récit collectif. L’organisation de temps d’échanges et de débat par les étudiants à partir d’un référentiel d’acteurs territoriaux identifiés à inviter, permettra par ailleurs d’appréhender les outils et les modalités d’action pour engager les projets dans un principe de réalité. Les projets seront ainsi saisis comme des motifs d’une démonstration collective, pour la construction d’un atlas des impensés.
CONTENU
Situation/Réplique/Retentissement
Depuis une situation de déprise, de perturbation et d’incertitude, nous proposons d’envisager un «déclin heureux » qui implique de la part de l‘architecte une posture, un changement de point de vue, des contrepoints et donc une réplique.
Ainsi l’architecte-défricheur, construit un argumentaire et une démonstration par l’enquête et le projet. Cela nécessite d’énoncer avec précisions des enjeux et les représenter. En définissant les conditions du projet comme un processus démocratique, solidaire et itératif, l’architecte met ainsi à jour l’aptitude des
territoires à se renouveler et s’adapter. En fabricant et renouvelant les représentations, il révèle et amplifie des opportunités et situations inédites de projet. Par le projet, réplique à une situation, l’architecte-défricheur contribue à une vision prospective documentée, expérimentée, partagée et partageable du devenir des espaces habitables.
Sur le temps long de plusieurs semestres, ces répliques seront consignées et inventoriées dans un atlas des impensés. Ce document cumulatif et interactif est envisagé comme un retentissement du studio permettant de recenser et de mettre en débat des espaces de projets et des champs de déploiement des possibles pour la profession et les architectes.
Des fonciers invisibles pour des projets architecturaux manifestes
L’atelier propose que les étudiants retiennent – par conviction et appétence – une figure et un fragment de territoire pour son « obsolescence programmée » qui constituera le premier périmètre d’investigation.
Il sera le lieu de l’enquête personnelle par le projet et celui de l’enquête collective par le récit.
Les « atterrissages » projectuels et programmatiques seront identifiés et se saisiront de situations à construire pour et par leur caractère manifeste et expérimental.
A l’occasion du développement conceptuel et constructif du projet individuel il est proposé d’explorer la notion du CARE. Le CARE alors entendu comme concept constituera le motif programmatique et constructif du projet, qu’il s’agisse des « ressources » du projet (matérielles, spatiales, temporelles et humaines), ou encore de l’attention à ce qui est là et de ce qu’on laisse (adaptabilité, réversibilité, durabilité et maintenance).
Des territoires sentinelles à l’atlas des impensés
L‘ensemble des crises climatiques, économiques, sociales et les transitions qu’elles impliquent questionnent l’habitabilité de nos territoires et leurs possibilités d’évolution et d’aménagement,
En témoignent pour exemple la loi climat et résilience de 2021 et le ZAN qui en découle. Les multiples injonctions à la sobriété foncière mettent en crise le monde de la construction et paradoxalement elles ouvrent des opportunités pour repenser les situations, processus et dispositifs pour faire projet demain.
L’ensemble des territoires, qu’ils soient urbains ou péri-urbains, naturels ou ruraux, sont impactés et doivent faire face à des injonctions paradoxales. Ceci induit une visée en contre-point, qui s’attaque à l’opposition instituée entre les territoires et déconstruit les notions de compétitivité ou de compensation
entre eux.
Des situations contradictoires sont alors innombrables. Elles imposent des changements de modèle dans l’organisation et le fonctionnement de nos territoires. Elles constituent un terreau de réflexion et d’imagination que l’architecte peut convoquer et qui, en creux, révèle les « friches de demain » et
insuffle des résolutions hybrides.
Une liste non exhaustive des champs des possibles
L’atelier propose différentes entrées thématiques et/ou des actualités qui convoquent une contradiction, un paradoxe reproductible et des fragments de territoire à enquêter, des espaces de conquêtes à investir.
• « Les pas-de-porte ! », la reconversion des RDC des centres ville et bourgs – L’animation commerciale vs les fossoyeurs des centres-villes
• « La canopée en ville !», l’ensauvagement des lieux aménagés – L’occupation des
sols vs les entités juridiques naturelles (droit de la nature)
• « Le ZAN contre le mal logement !», le recyclage des espaces habitables – La production privée du logement vs les outils de valorisation et détention en commun
• « La ville aux volets clos ! », la densification des usages – Les vacances/la vacance vs les vagues migratoires
• « Changements de propriétaires !», la transformation des non-lieux – Les zones
d’activités et de service vs les plateformes logistiques et le télétravail
VALIDATION
HORS DE : SUR_MESUREs – Atelier de projet
OBJECTIF
D’après David Growe et Forensic architecture, plusieurs établissements humains auraient existé il y a 6 000 ans en Ukraine, laissant des traces de paysages urbains perdues dans la mémoire humaine, mais détectables à l’intérieur du sol, et révélant une empreinte écologique légère. Ces organisations urbaines auraient même accéléré la formation du chornozem, le sol très fertile des fameuses terres noires de la steppe forestière ukrainienne, qui serait alors un « anthrosol ». Une
autre caractéristique est leur forme, traduisant l’absence de toute hiérarchie spatiale apparente, et composée de bâti entourant un très vaste espace ouvert. Cette Hypothèse Nebelivka amène à reconsidérer ce qu’on nomme « architecture » et « ville », et ouvre d’autres voies que celles liées à u n e c u l t u r e d ‘ e x t r a c t i o n , d e p r é d a t i o n e t d e c omp é t i t i o n . [https://forensicarchitecture.
org/investigation/the-nebelivka-hypothesis]
Le studio SUR_MESUREs propose d’explorer ces autres voies, en donnant une place centrale à la question du sol, où se posent à tous les sens du terme les grandes problématiques contemporaines de l’habitabilité du monde ; en déclinant la notion de mesure, qui fait valoir les capacités intrinsèques de l’architecture mais aussi ses responsabilités ; et en mettant cette approche à l’épreuve de territoires fragilisés, demandant une attention particulière pour continuer à les habiter.
CONTENU
L’architecture est un outil puissant de changement. Pour faire face à l’épuisement et à la saturation des sols, traduisant un état du monde, nous imaginons des moyens pour y intervenir architecturalement avec délicatesse et mesure. Plusieurs principes sont proposés pour ce faire.
L’allègement ou comment peser le moins possible sur la terre ?
Par cette question sont en premier lieu abordées ici, à travers l’architecture, les nombreuses problématiques actuelles liées au sol (sa nature, son occupation, les impacts du métabolisme urbain…). On peut par exemple interroger ce 1er acte « impensé » d’urbanisation que constitue le terrassement.
Elle renvoie aussi à la place toute relative des projets qui, en s’insérant dans un espace déjà-là dont ils réactualisent les formes, s’enchaînent dans la longue durée de la fabrique urbaine, avec les autres modes d’urbanisation (il y a toujours de l’ordinaire dans le planifé et du planifé dans l’ordinaire).
Elle conduit enfn à rechercher les motivations de toute intervention, si réduite soit-elle, et à mesurer les conséquences qu’elle entraîne, ici et ailleurs.
Ainsi, afin d’alléger au possible l’empreinte de toute nouvelle architecture, le studio travaillera pour l’essentiel sur et avec l’existant déjà construit, en affrmant l’acte d’invention que constitue cette intervention.
L’exigence de la mesure (mesurer, peser, compter – le projet est enquête)
Mesurer, c’est d’abord faire valoir le rapport sensible du corps à l’espace : prendre la mesure d’une architecture pour la comprendre non seulement par l’intellect, mais aussi par les sens ; et par l’architecture, donner la mesure des choses.
C’est aussi prendre la mesure des conséquences de ses actes dans une situation rencontrée, avec une exigence de précision et de preuve. Mesurer, peser, compter permet d’objectiver, mobiliser les chiffres clés permet d’ouvrir des possibles, car compter c’est prendre en compte : qu’est-ce qui compte / ne compte pas, qu’est-ce qu’on compte / exclut, écarte, oublie, occulte ?
On pourra par exemple mesurer des extractions et déplacements de matière, en calculant et représentant leur empreinte au droit du sol, de l’air, de l’eau, des corps…
Questionner les pratiques de l’architecture et leur modèles économiques
Cette quantifcation du monde permet d’apprécier et d’interroger les opérations conventionnelles qui le fondent. En y intégrant une problématisation des processus et points de vue adoptés, on se donne la possibilité de prendre en compte ce qui est généralement négligé ou invisibilisé. Ainsi, la mesure des valeurs produites par l’architecture, ou la comptabilité du temps passé sur un
projet, pourraient permettre de faire évoluer certaines pratiques de l’architecture et l’économie de projet qui y est associée.
De même qu’il est question ici de faire du temps du projet un espace critique, on peut également requestionner les formats du studio de projet, tels que défnis par nos formations à l’architecture.
L’architecture comme discipline trans-scalaire
Les forces politiques, économiques, sociales, culturelles, géotectoniques, affectant et façonnant l’environnement bâti à différentes échelles (du corps à la planète en passant par toute les échelles intermédiaires : territoriales, paysagères, de la ville, du quartier, du bâti), l’espace et ses arrangements ont un effet réciproque sur ces forces, sur les humains et sur les non-humains qui agissent sur eux : c’est pourquoi nous concevons à l’intérieur de ces gradations, en partant du principe que chaque échelle comporte ses propres dimensions et peut être considérée en soi, mais que l’ensemble n’est complet qu’avec chaque échelle.
Cette approche s’organise collaborativement à l’échelle du studio.
Pour tenter de dépasser les dictatures de l’immédiateté proftant au capital et les cadres normatifs de la « durabilité », il est proposé de travailler avec toutes les temporalités, de l’éphémère à la longévité, y compris les tactiques et les incomplétudes, comme cadres d’opération.
Des territoires exposés et fragilisés
sont choisis pour ancrer cette approche à l’épreuve du réel. Fortement touchés par divers phénomènes liés au changement climatique, à la raréfaction du foncier, l’artificialisation du sol, les ségrégations sociales, etc, ces territoires et leurs sols demandent une attention particulière pour pouvoir continuer à y habiter.
Le studio s’intéresse à l’architecture des lieux où nous habitons et apprenons, où nous nous rencontrons, discutons et passons du bon temps, et en particulier aux architectures invisibles qui, relevant d’une production diffuse mais non négligeable du point de vue de l’activités des architectes et de l’économie de la construction, s’inflitrent là où une architecture plus conventionnelle est moins apte à répondre. Comment, à travers ces architectures hétérodoxes, relationnelles et considérées ensemble, cultiver un autre rapport aux sol, et plus largement au monde ?
Une hypothèse de regards en miroir depuis deux hémisphères,
entre les campus nantais et mauriciens, est posée. Cette option, qui dépend des moyens de fnancement extérieurs à l’école, propose de travailler avec un groupe d’étudiant·es en Master 1 de l’ensa N-Mauritius, sur deux situations de projet similaires, à l’Ile Maurice et en Loire Atlantique.
Outre une amélioration de la réciprocité entre les deux campus, cettte formule permettrait de comparer les incidences du milieu (climat tropical / océanique, culture, politique…) sur chaque situation de projet.
VALIDATION
Progression continue, notamment sur carnet de bord.
Auto-évaluations.
Présentations intermédiaires.
Jury final.
DE 3 : Protolab -Atelier de projet
OBJECTIF
Acquérir les compétences pour :
– Se mettre en posture de recherche (définir des objectifs clairs, ne pas connaître le résultat à-priori),
– Rassembler, prendre en compte, analyser, critiquer les données environnant le projet (l’existant, l’état de l’art),
– Travailler en collaboration : travailler en groupe, se frotter à la discussion, faire équipe,
– Prendre des initiatives (des risques ?) dans la proposition architecturale, se donner les moyens de déclencher des réponses > se mettre en posture de radicalité (extreme, sans compromis aucun, et essentiel – Relatif à la racine, à l’essence de quelque chose)
– Formaliser la réponse architecturale en la construisant (prototypes échelle 1) _ maitriser les outils de fabrication et apprendre à regarder/critiquer/utiliser les capacités de l’objet construit en le faisant.
Représenter, communiquer le projet.
CONTENU
Protolab propose un enseignement de projet via l’expérience de la matière et de la construction. Jauge limitée à 25 étudiant.e.s.
Les étudiant.e.s auront pour objectif de formaliser la réponse architecturale au sujet qui leur est donné en la construisant (prototypes échelle 1).
Ils devront alors faire l’apprentissage de regarder/critiquer/utiliser les capacités de l’objet construit en le faisant.
Cela implique une capacité à faire, défaire, refaire le projet pour formaliser leurs intuitions et les faire muter en projet.
Les moyens proposés pour la formalisation :
– découverte / prise en main du sujet
– découverte / prise en main de l’environnement du projet (site / commanditaire / économie / ….)
– expérimentations graphiques (le début de l’histoire) > images-collages intuitives
– expérimentations construites n°1 / les Protos-protos > expérimentations construites en maquettes/prototypes à différentes échelles avec les matériaux préssentis pour le prototype
– expérimentations construite n°2 / Les Prototypes > construire le projet en vrai (vrais matériaux, vrai site, vraie grandeur, vrais usagers, vraies contraintes, vraie économie, …).
– dessiner/concevoir un projet en prenant appui sur les expériences précédentes (transposition du prototype dans un contexte / sujet élargi)
Partenaires 2023 ( à confirmer) : association les Glénans, Paimpol _ Village vacances du soleil, Beg Meil _ association du square Vertais, Nantes _ L’Autre Cantine, Nantes _ Mairie de quartier Bottière-Pin Sec Nantes _ Pavillon JO 2024, parc de la Villette, paris
VALIDATION
Effectif limité à 25 étudiants
sur site, en fonction des partenaires.
HORS DE : Culture de l’architecture contemporaine
OBJECTIF
Problématiser des repères sur l’évolution de l’architecture à l’échelle internationale de 1950 à nos jours en travaillant l’axe de la mise en relation des innovations techniques et constructives à l’échelle internationale dans un contexte de mise en place de généalogie des « productions » de toute nature.
L’analyse fine de réalisations, souvent spectaculaires, permettra de les lire comme des indices des modifications, expérimentation ou adaptations des modes de production, des changements de paradigmes culturels ou théoriques et de l’état des transformations de la société, de l’évolution de la commande (développement de la waouh architecture ou de la stararchitecture.
CONTENU
Les cours s’attacheront à s’intéresser à des édifices exemplaires d’une démarche en aller et retour entre volonté architecturale et expression technique.
L’édifice de SANAA, le Rolex Learning Center (2009), est un cas paradigmatique puisqu’il s’agit de construire et d’habiter un relief ce qui n’est pas sans évoquer les recherches de Claude Parent et Paul Virilio sur le thème de la fonction oblique. Certaines parties du MAXXI de Zaha Hadid à Rome ou du musée des sciences construit par la même architecte à Wolfsburg peuvent être rapprochées
des expérimentations techniques de Eero Saarinen dans les aéroports américains de Dulles et New York.
L’utilisation d’une rampe comme élément structurant d’un édifice pourra être un autre cas d’études la généalogie dans l’architecture contemporaine permettant de relier quelques bâtiments d’OMA/Koolhaas (Kunsthal de Rotterdam, Educatorium sur le campus d’Utrecht…) à certains projets de Le Corbusier.
Se confronter à des édifices réalisés en rentrant dans le détail de leur construction et également à la lecture de textes théoriques et critiques permettra, de décaler le regard. Puis en s’appuyant sur des esquisses généalogiques (montantes et descendants), il sera possible de revisiter le thème des réseaux et de la transmission dans le panorama des moments, lieux, édifices et acteurs de l’architecture contemporaine.
L’approche centrée sur les questions constructives sera enrichie par l’utilisation des outils et des méthodes de l’histoire (analyse de projets, description de la réalisation, mise en perspective du contexte culturel, analyse des paroles ou textes d’architectes et de critiques). Une attention particulière sera portée sur la prédation des ressources naturelles et son évolution en terme de surconsommation ou de gain apportés par l’innovation étudiée.
Cours et TD seront complémentaires et permettront de croiser et confronter les points de vue.
VALIDATION
L’évaluation se fera via le contrôle continu, participation aux séances (préparation et interventions) de TD, production en sous-groupes d’un livrable illustrant des aspects spécifiques d’une généalogie d’édifices.
HORS DE : Mémoire – Création/ Formalisation
OBJECTIF
Les étudiants du séminaire mémoire-création : L’art en commun, vers une poétique de la relation sont bienvenu.e.s
Argument : Il s’agit d’accompagner l’écriture et la fabrication de votre mémoire-création, de consolider les démarches que vous avez engagées au premier semestre pour aboutir à une forme finalisée à la fin du semestre.
Objectifs : Développer une démarche de recherche-création, développer une réflexion critique, participer activement aux échanges et collaborations au sein des ateliers, finaliser leur projet intégrant à la fois la dimension théorique et pratique, présenter et défendre leur mémoire-création devant un public.
CONTENU
Contenu : Les ateliers accompagneront d’une manière individuelle vos processus de recherche-pratiques.
Organisation du cours : 5 séances en atelier et un intensif de 3 jours.
VALIDATION
DE 3 : Ambiances et formes urbaines
OBJECTIF
Ambiances et formes urbaines : Nantes 2,4°C, quels espaces publics ?
L’objectif de cet enseignement thématique est d’explorer les scénarii d’adaptation des espaces publics urbains aux étés caniculaires, notamment à travers des configurations urbaines rafraichissantes (îlots de fraîcheur, oasis urbaines, abris frais, etc.). Nous nous appuierons pour cela sur une approche prospective inspirée du « design fiction » pour construire des futures possibles sous forme de cartes postales.
Les caractéristiques climatiques d’un lieu frais sont retenues par notre mémoire en tant que qualité propre ou tonalité sous-jacente à l’espace public et elle s’associe à l’expérience globale du lieu. De ce fait, l’approche du workshop sera Multisensorielle et attentive à l’expérience sensible du citadin.
D’une part, il s’agira d’imaginer l’expérience d’un îlot de fraîcheur selon ces entrées sensorielles (Zardini & Schivelbusch, 2007) tout en explorant des méthodes de captation et représentation des ambiances spécifiques à trois modalités sensorielles (thermique, son, odorat). D’autre part, il s’agira
de s’approprier des outils et aspects physiques liés à l’expérience de ces lieux.
Trois objectifs pédagogiques guident cet enseignement :
1. Comprendre et mobiliser les notions théoriques convoquées, notamment celles liées aux ambiances urbaines, à l’approche sensorielle de l’urbanisme et à la climatologie urbaine.
2. S’initier aux méthodes de la recherche sur les ambiances architecturales et urbaines et les mettre en place pour l’étude de l’espace public.
3. Explorer les formes de restitution spécifiques de l’expérience sensible de la ville, notamment des phénomènes sensoriels non visibles.
4. Mobiliser les acquis préalables sur le projet de l’espace public, la morphologie urbaine et la représentation architecturale pour analyser les interactions entre le socle physique des ambiances (phénomènes naturels, morphologie), l’expérience sensible des citadins et leurs effets sociaux.
CONTENU
La pédagogie du workshop s’organise comme suit :
1. Apports théoriques :
• Introduction théorique et approche méthodologique.
• L’expérience thermique de la ville.
• Écouter l’espace.
• Simulation et représentation de l’expérience physique (Rhino, Ladybug, à confirmer intervenant).
2. Construction d’un répertoire partagé d’éléments constitutifs de l’imaginaire des îlots de fraîcheur : il s’agira d’un travail de collecte d’éléments de référence (images, récits, sons, etc.) concernant l’expérience de la fraîcheur en ville. En complément à ce travail référentiel, il s’agira également de repérer des sites porteurs de ces qualités à Nantes et ailleurs.
3. Exploration sensorielle des ambiances des îlots de fraîcheur : il s’agira d’éprouver les méthodes de captation de l’expérience sensorielle proposées par les enseignants sur un ou plusieurs sites ;
plusieurs méthodes seront proposées (parcours commenté, dessin, enregistrement sonore, enregistrements vidéo, prises de photos, thermographies).
4. Représentation prospective de l’expérience sensible d’un îlot de fraîcheur : il s’agira de questionner les outils de représentations spécifiques qui nous permettront de rendre compte de l’expérience sensorielle d’un îlot de fraîcheur. Pour chaque modalité il s’agira d’explorer une restitution sur forme de « carte postale » sensorielle cherchant à transmettre l’identité de l’expérience d’un îlot de fraîcheur. Plusieurs outils pourront être mobilisés ( montage audio,
photomontage/collage, montage vidéo).
5. Construction d’un récit synthétique : en articulant les trois dimensions sensorielles explorées, il s’agira de construire un récit qu’exprime l’expérience d’un îlot de fraîcheur urbain.
VALIDATION
Travail à réaliser sur place sur un ensemble de terrains nantais. Pas de déplacement à prévoir.
Lien utile : http://aau.archi.fr/crenau/
Projet ANR coolscapes : https:coolscapes.hypotheses.org
Travail à réaliser sur place sur un ensemble de terrains nantais. Pas de déplacement à prévoir.
Evaluation par présence, investissement, avancements intermédiaires en contrôle continu et rendu final.
DE 3 : TERR(itoire) EST(hétique)
OBJECTIF
A la fois enquête sensible de terrain, approche documentaire et production graphique, la cartographie d’un chantier sera avant tout une méthode de travail expérimentale et heuristique pour imaginer de nouvelles façons de représenter un chantier — un processus, spatial et temporel, matériel et humain, complexe, en cours.
CONTENU
Le chantier est un art, une technique, un travail, une industrie à ciel ouvert, un paysage mutant, un temps (trop ?) long de mutation, un lieu générique et spécifique, un processus unique et universel, un moviment — monument en mouvement. Emblématique de nos villes et de nos territoires en transformation, en rénovation, en évolution, en crise, en transition, le chantier est l’une des figures majeures de nos sociétés. L’artiste Robert Smithson parle des chantiers en tant que « théâtres du réel » : théâtre des matériaux et du travail, des phénomènes physiques et des lois de la nature, des incidents et des frictions, lieu d’incarnation des utopies, des fictions architecturales et urbaines.
La Cité de l’architecture et du patrimoine a consacré une exposition à ce vaste sujet : L’art du chantier – ou comment les Hommes ont-ils vu, conçu et imaginé l’espace où l’on bâtit, l’architecture et la ville en train de se faire… Le chantier est une forme éphémère et évolutive, une organisation du travail productif qui n’existe qu’en vue de sa propre abolition.
Si nous avions à représenter le chantier, en tant que processus, en tant que phénomène, qui nous parle justement de la condition évolutive, instable, mutante du monde, comment nous y prendrions-nous ? Que montrerions-nous ? Quelles images produirions-nous ?
En nous appuyant sur des méthodes et des exemples qui procèdes des pratiques artistiques, architecturales, anthropologiques ou graphiques, en alternant entre le travail de terrain et le travail en atelier, nous produirons de nouvelles cartographies qui tentent de donner une forme à la figure du chantier.
Informations pratiques :
L’UET se déroulera sur 6 séances 9h30 à 18h30.
Il se décompose en plusieurs temps de travail :
– Introduction (CM) à la figure du chantier, à l’histoire de sa représentation, aux stratégies développées notamment par des artistes et créateurs graphiques pour représenter et cartographier le processus,
– A/R entre atelier et terrain, recherches sensibles et créations graphiques, documentation et éditorialisation de contenus,
– Créations cartographiques individuelles et collectives : représenter le processus
– Restitutions éditorialisées / exposition (forme finale à définir).
VALIDATION
Composé de 40h encadrées 30 h de travail individuel cette unité d’enseignement comprend cours magistraux, recherches de terrain, créations cartographiques individuelles et collectives, restitutions. L’évaluation se fera sur la base de la présence tout au long de cette unité d’enseignement et de l’implication dans les différentes phases de recherche / création / restitution.
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options.
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à l’atelier sur les compétences
o Participation à « la journée de l’engagement » prévue au calendrier pédagogique
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE
Non