Le DE Architecture : Nature – Résilience – Santé (A:NRS) a pour objectif de mettre les processus de conception et de fabrication de l’architecture à l’épreuve de trois enjeux contemporains majeurs (nature, résilience, santé) sous la forme de trois axes de travail transversaux à l’ensemble des enseignements du DE (studio de projet, séminaires de mémoire, UET, cycles de conférences et débats) :
L’interdisciplinarité et la diversité des approches du domaine d’étude seront abordés selon différents dispositifs pédagogiques de mutualisation des contributions et selon un recentrement général du DE sur l’échelle constructive du projet architectural : celle du bâtiment, de la construction et de la matière.
Séminaires regards croisés et jurys : des espace-temps de présentations communes proposés de manière transversale au DE3.
DE 3 : Studio des architectures sensitives – Atelier de projet
OBJECTIF
SAS 2024: Communauté de communes Marana Golo
AU-DELA DE L’ILE – Vers une construction culturelle bas carbone
Dans l’actuel contexte de la transition socio-écologique, la construction d’une architecture écologiquement responsable interpelle fortement les dimensions culturelle, technique et sensible des environnements urbains et des modes de vie en constante mutation. Cela exige des architectes une démarche de projet qui dépasse la question des performances pour comprendre le milieu comme ressources.
L’approche des architectures sensitives développée dans cette option master se veut attentive aux dimensions cachées des pratiques citoyennes, des formes urbaines et des espaces architecturaux qui révèlent l’intelligence environnementale du territoire. Plus qu’évaluer l’impact sur l’environnement, cette option envisage l’architecture comme un espace de transition qui accompagne des changements à long terme sur les manières d’habiter, par les ambiances, les formes, les matières. L’enjeu d’une architecture sensitive n’est pas simplement de concevoir un projet singulier. C’est aussi de permettre la fabrique d’une culture partagée, commune, qui redéfinisse les limites entre le domaine du public et du privé pour donner du sens aux territoires habités en commun.
Engagée en 2022 dans l’action « Petites Villes de demain » sur trois villes du littoral de la Corse, puis en 2023 dans une action « Plan Avenir Montagne » sur la Communauté de Communes de Castagniccia Casinca, l’option SAS sera en 2024 en partenariat avec la Communauté de Communes de Marana-Golo sur la côte orientale de l’Ile.
Inscrite elle aussi au Plan Avenir Montagne, Marana-Golo est également retenue comme Territoire d’Industrie par l’Agence nationale de la cohésion des territoires sur la période 2023-2027.
CONTENU
SAS en Corse
Appelée « Montagne dans la mer » la Corse est traversée par deux systèmes montagneux séparés par une dépression, le « Sillon de Corte » (https://www.universalis.fr/encyclopedie/corse/1-une-montagne-dans-la-mer/). Environ un cinquième de la superficie de l’ile culmine à plus de 1000m. Couvrant plus de la moitié de la superficie de l’île, traversé par le mythique GR20 et s’ouvrant sur les deux façades occidentale et orientale maritimes de l’île, le Parc Naturel Régional de Corse couvre presque totalement ce relief. Il embrasse donc à lui seul les enjeux de revitalisation, d’aménagement du territoire, de mobilité et d’économie locale de cette zone montagneuse qui se déclinent sur plusieurs problématiques pré-identifiées :
• Une césure « zone littorale/zone montagne » qui montre encore de fortes disparités et décalages (secteurs et densité d’activités, attractivité touristique, accessibilité) malgré les efforts engagés de rééquilibrage et de transversalité. La zone montagne se caractérise (souvent) par des agglomérations habitées : hameaux, villages, qui ponctuent des routes sinueuses typiques des vallées encaissées.
La CC Maran-Golo figure à cet égard comme un cas d’école de cette césure, avec ses quatre zones juxtaposées : le littoral (comprenant le cordon lagunaire de l’étang de Biguglia), la plaine, le piémont et la montagne pour les communes les plus à l’est
• La nécessité de réinventer une ou des formes de tourismes intégrés (tourisme rural, participatif, écoenvironnemental) et les conséquences qui en découlent : saisonnalité de l’emploi, hébergement, empreinte carbone et gestion des flux, formes de l’architecture de loisir. C’est l’enjeu principal du programme « avenir montagne ».
• La destinée des villages, petites villes et villes moyennes, identique à ce qu’on observe en France métropolitaine, mais accentuée ici par les critères énoncés précédents : déprise résidentielle et artisanale des centres urbains, difficultés des primo-accédant, prise en charge des précarités et des personnes dépendantes, etc.
• La question architecturale qui brasse à son tour des enjeux de réhabilitations, de patrimoine ordinaire, de ressources (énergétiques et en matériaux bio-sourcés) et de savoir-faire.
• Enfin, la problématique de la mobilité. Traversé par l’axe routier Nord Sud de l’île, sur le flanc est de la plaine, le territoire montre le caractère crucial de la césure « littoral/montagne ». Mais il est également traversé par la ligne ferroviaire Bastia/Corte avec 5 stations ; autant d’ancrages possibles de développement territorial.
L’action pédagogique se développera en concertation avec les dix communes de la CC Marana-Golo, permettant d’affecter trois équipes d’étudiants de la façon suivante :
– Une équipe de 10 sur la revitalisation des villages (un projet par village)
– Une équipe de 10 sur les équipements liés à la ligne de chemin de fer.
– Une équipe de 8 sur l’aménagement du littoral.
Chaque équipe sera accompagnée d’élèves ingénieurs de Paoli Tech de l’université de Corse. Les étudiants auront à produire une réflexion territoriale locale collective débouchant pour chaque étudiant sur un projet individuel d’architecture et de paysage s’inscrivant dans la stratégie d’aménagement collective proposée.
Les étudiants auront comme objectifs :
– D’établir des diagnostics du monde rural, économiques, environnementaux, paysagers, patrimoniaux…
– De produire des orientations de développement sur le thème de la revitalisation des villages.
– De définir des typologies de programmes
– Réaliser des projets architecturaux, environnementaux et paysagers (plans, coupes, façades, textes, analyses, maquettes, perspectives, schémas, prototypes…) illustrant les actions de revitalisation et de développement touristique raisonné proposés.
Ces travaux seront conduits avec le soutien et en collaboration avec les élus locaux et les différents intervenants associés (CAUE, la Maison de l’Architecture Corse, l’Université de Corse…)
Ils pourront faire l’objet de séances publiques.
Ceux-ci permettront de structurer une réflexion prospective pour les élus locaux ouvrant à des stratégies d’aménagement du territoire à l’échelle communale ou intercommunale.
Calendrier:
• Période 1 • début mars 2024
Démarrage du studio de projet, planning détaillé, organisation de l’Atelier Hors les murs
• Période 2 • du 10 au 17 mars 2024
1 semaine sur site
Cette période d’immersion se fera sur un temps commun avec les étudiants et enseignants de l’université de Corse.
Pendant cette période, les étudiants rencontreront les habitants, les élus, les commerçants, les exploitants, les associations et plus largement l’ensemble des acteurs de la vie locale.
Ils définiront à partir des analyses produites un ensemble d’intentions.
Cette première période fera l’objet d’une restitution devant les élus locaux (à définir le format et la date propice)
• Période 3 • du 21 mars au 27 juin 2024
Production de projets.
Cette période sera structurée en travail d’atelier avec ponctuellement des réunions en visio entre les étudiants de l’université de Corse et les étudiants de l’ensa Nantes. Ces périodes seront complétées de cours partagés sur des questions de projets, d’environnement, de culture, d’économie, permettant d’affiner les stratégies de projet mises en œuvre.
Rendus intermédiaires, rendu final, soutenances.
• Période 4 • octobre 2024
Restitution
La restitution prendra forme dans le cadre d’un symposium réunissant les élus des collectivités territoriales et les différents intervenants liés au projet permettant de partager les différentes réflexions prospectives et les différents projets pour faire sens commun.
Des présentations locales pourront être organisées à l’issu ou en amont en conseil municipal ou en assemblée de la CC.
VALIDATION
Il est demandé à chaque étudiant une participation individuelle (note d’intention, rendu de projet, cahier technique) et une participation collective visant à présenter les différentes solutions étudiées dans le groupe. Il est demandé aux étudiants de contribuer tout au long du semestre à la réalisation d’un ouvrage regroupant l’ensemble des productions et les rapports de PFE. Les rendus intermédiaires font l’objet de séances collectives d’analyse critique (faisabilité, moyens mis en œuvre, originalité, rapport design/performance, etc.). L’évaluation elle-même se fait sur la base de rendus intermédiaires, du rendu final de projet, et des autres participations aux productions du semestre.
RENDUS INTERMEDIAIRES RENDUS PAR GROUPE : 50%
RENDU FINAL : 40%
INVESTISSEMENT PERSONNEL EN STUDIO : 10%
après une ou deux semaines introductives du début de semestre, un atelier hors les murs prévu sur site en semaine immersive partagée avec les étudiants de l’université de Corse. Le voyage et l’hébergement seront pris en charge dans le cadre d’une convention de partenariat.
De même, à l’issue du semestre (octobre 2024), un séjour de 5 jours est prévu sur site pour la restitution finale des travaux auprès des partenaires et des élus locaux.
Effectif limité à 28 étudiants
DE 3 : Protolab -Atelier de projet
OBJECTIF
Acquérir les compétences pour :
– Se mettre en posture de recherche (définir des objectifs clairs, ne pas connaître le résultat à-priori),
– Rassembler, prendre en compte, analyser, critiquer les données environnant le projet (l’existant, l’état de l’art),
– Travailler en collaboration : travailler en groupe, se frotter à la discussion, faire équipe,
– Prendre des initiatives (des risques ?) dans la proposition architecturale, se donner les moyens de déclencher des réponses > se mettre en posture de radicalité (extreme, sans compromis aucun, et essentiel – Relatif à la racine, à l’essence de quelque chose)
– Formaliser la réponse architecturale en la construisant (prototypes échelle 1) _ maitriser les outils de fabrication et apprendre à regarder/critiquer/utiliser les capacités de l’objet construit en le faisant.
Représenter, communiquer le projet.
CONTENU
Protolab propose un enseignement de projet via l’expérience de la matière et de la construction. Jauge limitée à 25 étudiant.e.s.
Les étudiant.e.s auront pour objectif de formaliser la réponse architecturale au sujet qui leur est donné en la construisant (prototypes échelle 1).
Ils devront alors faire l’apprentissage de regarder/critiquer/utiliser les capacités de l’objet construit en le faisant.
Cela implique une capacité à faire, défaire, refaire le projet pour formaliser leurs intuitions et les faire muter en projet.
Les moyens proposés pour la formalisation :
– découverte / prise en main du sujet
– découverte / prise en main de l’environnement du projet (site / commanditaire / économie / ….)
– expérimentations graphiques (le début de l’histoire) > images-collages intuitives
– expérimentations construites n°1 / les Protos-protos > expérimentations construites en maquettes/prototypes à différentes échelles avec les matériaux préssentis pour le prototype
– expérimentations construite n°2 / Les Prototypes > construire le projet en vrai (vrais matériaux, vrai site, vraie grandeur, vrais usagers, vraies contraintes, vraie économie, …).
– dessiner/concevoir un projet en prenant appui sur les expériences précédentes (transposition du prototype dans un contexte / sujet élargi)
Partenaires 2023 ( à confirmer) : association les Glénans, Paimpol _ Village vacances du soleil, Beg Meil _ association du square Vertais, Nantes _ L’Autre Cantine, Nantes _ Mairie de quartier Bottière-Pin Sec Nantes _ Pavillon JO 2024, parc de la Villette, paris
VALIDATION
Effectif limité à 25 étudiants
sur site, en fonction des partenaires.
HORS DE : Projet court C’est la pause
OBJECTIF
Jouer
Pour sa vertu pédagogique, Jouer avec les processus de transformation,
Se ménager en temps de pause, S aménager un temps de pause.
L’atelier intensif « C’est la pause ! » se saisit de situations de transition pour repenser la place de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même. Cet atelier propose de mettre en jeu des possibles et de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain. C’est une initiation au prototypage urbain qui joue avec les contradictions existantes, qui se saisit de déplacements, qui change le présent à partir du future. L’intention est double : apprendre à élaborer des propositions spatiales dans un temps très court jonglant avec l’incertain et le trouble et dans le même temps, inscrire ces propositions dans des dynamiques transformatrices du lieu, qui sont nécessairement plus longues. Cet enseignement se déploie à partir d’une situation de projet réel, à savoir, en immersion parmi des lycéen.nes, et les autres acteurs du Lycée XXXXXXX (a définir).
Habiter le projet et être habité par le projet pour faire avec le déjà-là et faire parmi les gens Le Lycée Polyvalent XXXXX est l’un des partenaires historiques de l’ENSA Nantes via le dispositif Divers(c)ités. A ce titre ont été mis au jour un ensemble de situations propices à mobiliser le savoirfaire des filières professionnelles de l’établissement (ébénisterie, menuiserie, maintenance des bâtiment…). A partir des situations très concrètes – amélioration d’espaces de récréation, ou des espaces de transition, ou encore de la maison des lycéens, – la collaboration avec l’école d’architecture permettra d’expérimenter une démarche ouverte incluant les élèves, les enseignant.es et les salarié.es du lycée dans un processus de transformation de l’établissement.
Objectifs pédagogiques :
? S’initier au prototypage urbain comme méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transposition des enseignements acquis
? Savoir entrer en contact avec une situation réelle et apprendre à avancer dans ce contexte malgré la persistance d’inconnues
? Savoir manipuler une pensée écosystémique, différentes échelles, différents modes d’expression
? Savoir équilibrer travail individuel et travail en équipe
? Savoir transposer des idées et intuitions en pratiques et les exprimer en objets en prise avec le monde
? Savoir restituer et transmettre des connaissances dans des formes intelligibles, partageables et interprétables.
CONTENU
Toute la semaine, le groupe sera hébergé à XXXXX (a définir), au sein de du lycée. Les repas seront pris au restaurant scolaire. Le départ se fera en train le lundi à la première heure et le retour le vendredi en soirée. L’hébergement, le coût des billets de train et les repas seront pris en charge par l’équipe
pédagogique.
L’immersion sur le terrain permet d’éprouver en soi-même ce qui se joue dans les situations identifiées par les usagers. Cette expérience est une opportunité pour les étudiant.es de mettre leurs compétences (conceptuelles, analytiques, cognitives, graphiques, constructives, pédagogiques, …) au service d’une (ou plusieurs) situations controversées. En effet, cet espace de travail ne concerne pas la médiation de l’architecture. L’étudiant-e, architecte en devenir, est une voix parmi les autres voix, une ressource parmi les autres, une force transformatrices parmi d’autres, dont les connaissances et la singularité mérite d’être mise à profit des sujets qui anime le groupe.
Donner du jeu et mettre en jeu comme principe pédagogique
L’atelier est conçu comme un jeu en cinq étapes. A l’issue de chaque jour est produit un objet transitionnel ouvrant sur l’étape suivante. Ce sont l es résultats intermédiaires qui représentent le nouveau point de départ.
Ce processus de prototypage permet de tester différentes hypothèses d’intervention. Les étudiants se mettent à l’épreuve d’une méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transmission à des tiers dans un temps contraint.
Par immersion et prototypage, l’enseignement vise à cultiver les capacitésréflexives par les réalités du terrain, la mise en jeu des possibles, l’élaboration fulgurante d’une proposition et sa transmission. L’expression sous forme d’objets transitionnels aide à concrétiser des leviers pour stimuler les processus de transformation.
L’issue du projet court est envisagé comme le point de départ d’un processus de transformation des espaces du lycée. Un processus qui s’inscrit dans une temporalité plus longue. Dans cette perspective des projets d’Engagement Étudiant sont envisageables par la suite.
Faire avec c’est aussi faire avec les personnes, les objets, les situations, les espaces, les matières en présence.
Il appartient aux étudiant.es de prendre des initiatives, d’observer ce qui peut être prélevé et remis en jeu au service du projet. La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement…
Formats de restitution
? une présentation à l’orale et sa mise en débat parmi la communauté de l’établissement ;
? des productions graphiques, formelles et situées nécessaires;
? Intervention(s) à l’échelle sur le terrain.
? un « cahier des possibles, mode d’emploi » à transmettre à l’établissement ;
VALIDATION
? Présence et participation à l’atelier à toutes les étapes
? Capacité à appréhender la pluralité, en débattre, argumenter et justifier les choix et les idées
? Qualité de l’analyse et de la démarche, inventivité et pertinence des idées et de la proposition
? Qualité graphique, clarté de l’expression orale, restitution des documents demandés
Effectif limité à 24 étudiants
DE 3 : Projet court Editions Mutations
OBJECTIF
Concevoir et réaliser un projet éditorial inspiré par l’expérience du processus de production d’un béton recyclé
Bruno Latour, nous rappelait qu’à l’ère de l’anthropocène notre capacité à projeter dans un monde qui change passe nécessairement par notre capacités à (nous) représenter les transformations en cours. Or c’est précisément ce que nous avons du mal à faire. Comme nous le montre François Julien dans Transformations silencieuses, nous avons tendance à penser le monde en termes de formes fixes, d’objets isolés et de concepts stabilisés — et non pas de processus, de transformations en cours, de métamorphoses et de mutations permanentes.
Ceci vaut également pour l’architecture, qui n’est pas qu’une question de forme et de fonction, de geste artistique et de prouesses techniques. L’architecture est un processus qui s’inscrit dans un ensemble d’autres processus à l’œuvre : processus matériels, techniques, sociaux, environnementaux, etc. D’où la question : Comment se représenter l’architecture en tant que processus ? Comment représenter le processus ?
La mutation et sa représentation seront au centre de notre recherche-création éditoriale. Nous allons l’aborder de façon concrète en prenant appui sur l’expérience d’un processus de transformation que nous allons nous-même mettre en œuvre pour mieux l’observer de l’intérieur. Nous produirons un objet béton recyclé, pour en éprouver les différentes étapes, pour les documenter et le représenter.
Au-delà de l’exemple des transformations spécifiques en jeu dans la production du béton recyclé, ce processus nous permet d’observer physiquement, d’éprouver concrètement et de nous forger individuellement de nouvelles représentations de la mutation en train de se faire.
Pour reprendre les termes de la démarche Knowing From the Inside proposée par Tim Ingold :
Knowing From the Inside seeks to reconfigure the relation between practices of inquiry in the human sciences and the forms of knowledge to which they give rise. Its fundamental premise is that knowledge is not created through an encounter between minds furnished with concepts and theories, and a material world already populated with objects, but grows from the crucible of our practical and observational engagement with the world around us. Knowledge, we contend, comes from thinking with, from and through beings and things, not just about them. Our overall aim is to show how research underpinned by this premise could make a difference to the sustainability of environmental relations and to the well-being that depends on it.
CONTENU
Nous serons ainsi engagés dans une triple activité :
1 – Produire un objet en béton recyclé à partir de déchets inertes.
2 – En faire l’expérience vécue de l’intérieur : l’expérience d’un processus de transformation de la matière.
3 – Documenter les différentes étapes d’un processus. En proposer des représentations (textes, photographies, images, cartographies, etc.). Construire un projet éditorial à partir de ces documents.
VALIDATION
Présence tout au long du workshop (5 jours). Participation active aux différentes étapes du processus de production d’un objet en béton recyclé. Participation active aux différentes étapes de la documentation du processus. Participation active aux temps d’échanges et de prise de décision collectives en lien avec le processus d’éditorilisation. Qualité des productions éditoriales.
Informations pratiques :
Ce workshop est ouvert à 20 étudiants (max) de l’ENSA N. Il sera encadré par Stefan Shankland (artiste visuel) et de Super Terrain (graphistes).
Pendant une semaine nous alternerons entre visite de site (carrière, centrale à béton), production de béton recyclé, et temps de création éditorial en petites équipes.
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options.
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à « la journée de l’engagement » le 2 juin 2023
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE
Non
DE 3 : TERR(itoire) EST(hétique)
OBJECTIF
A la fois enquête sensible de terrain, approche documentaire et production graphique, la cartographie d’un chantier sera avant tout une méthode de travail expérimentale et heuristique pour imaginer de nouvelles façons de représenter un chantier — un processus, spatial et temporel, matériel et humain, complexe, en cours.
CONTENU
Le chantier est un art, une technique, un travail, une industrie à ciel ouvert, un paysage mutant, un temps (trop ?) long de mutation, un lieu générique et spécifique, un processus unique et universel, un moviment — monument en mouvement. Emblématique de nos villes et de nos territoires en transformation, en rénovation, en évolution, en crise, en transition, le chantier est l’une des figures majeures de nos sociétés. L’artiste Robert Smithson parle des chantiers en tant que « théâtres du réel » : théâtre des matériaux et du travail, des phénomènes physiques et des lois de la nature, des incidents et des frictions, lieu d’incarnation des utopies, des fictions architecturales et urbaines.
La Cité de l’architecture et du patrimoine a consacré une exposition à ce vaste sujet : L’art du chantier – ou comment les Hommes ont-ils vu, conçu et imaginé l’espace où l’on bâtit, l’architecture et la ville en train de se faire… Le chantier est une forme éphémère et évolutive, une organisation du travail productif qui n’existe qu’en vue de sa propre abolition.
Si nous avions à représenter le chantier, en tant que processus, en tant que phénomène, qui nous parle justement de la condition évolutive, instable, mutante du monde, comment nous y prendrions-nous ? Que montrerions-nous ? Quelles images produirions-nous ?
En nous appuyant sur des méthodes et des exemples qui procèdes des pratiques artistiques, architecturales, anthropologiques ou graphiques, en alternant entre le travail de terrain et le travail en atelier, nous produirons de nouvelles cartographies qui tentent de donner une forme à la figure du chantier.
Informations pratiques :
L’UET se déroulera sur 6 séances les 19, 20, 26 et 27 mars, 2 et 3 avril 2024, de 9h30 à 18h.
Il se décompose en plusieurs temps de travail :
– Introduction (CM) à la figure du chantier, à l’histoire de sa représentation, aux stratégies développées notamment par des artistes et créateurs graphiques pour représenter et cartographier le processus,
– A/R entre atelier et terrain, recherches sensibles et créations graphiques, documentation et éditorialisation de contenus,
– Créations cartographiques individuelles et collectives : représenter le processus
– Restitutions éditorialisées / exposition (forme finale à définir).
VALIDATION
Composé de 40h encadrées 30 h de travail individuel cette unité d’enseignement comprend cours magistraux, recherches de terrain, créations cartographiques individuelles et collectives, restitutions. L’évaluation se fera sur la base de la présence tout au long de cette unité d’enseignement et de l’implication dans les différentes phases de recherche / création / restitution.
HORS DE : Culture de l’architecture contemporaine
OBJECTIF
Problématiser des repères sur l’évolution de l’architecture à l’échelle internationale de 1950 à nos jours en travaillant l’axe de la mise en relation des innovations techniques et constructives à l’échelle internationale dans un contexte de mise en place de généalogie des « productions » de toute nature.
L’analyse fine de réalisations, souvent spectaculaires, permettra de les lire comme des indices des modifications, expérimentation ou adaptations des modes de production, des changements de paradigmes culturels ou théoriques et de l’état des transformations de la société, de l’évolution de la commande (développement de la waouh architecture ou de la stararchitecture.
CONTENU
Les cours s’attacheront à s’intéresser à des édifices exemplaires d’une démarche en aller et retour entre volonté architecturale et expression technique.
L’édifice de SANAA, le Rolex Learning Center (2009), est un cas paradigmatique puisqu’il s’agit de construire et d’habiter un relief ce qui n’est pas sans évoquer les recherches de Claude Parent et Paul Virilio sur le thème de la fonction oblique. Certaines parties du MAXXI de Zaha Hadid à Rome ou du musée des sciences construit par la même architecte à Wolfsburg peuvent être rapprochées
des expérimentations techniques de Eero Saarinen dans les aéroports américains de Dulles et New York.
L’utilisation d’une rampe comme élément structurant d’un édifice pourra être un autre cas d’études la généalogie dans l’architecture contemporaine permettant de relier quelques bâtiments d’OMA/Koolhaas (Kunsthal de Rotterdam, Educatorium sur le campus d’Utrecht…) à certains projets de Le Corbusier.
Se confronter à des édifices réalisés en rentrant dans le détail de leur construction et également à la lecture de textes théoriques et critiques permettra, de décaler le regard. Puis en s’appuyant sur des esquisses généalogiques (montantes et descendants), il sera possible de revisiter le thème des réseaux et de la transmission dans le panorama des moments, lieux, édifices et acteurs de l’architecture contemporaine.
L’approche centrée sur les questions constructives sera enrichie par l’utilisation des outils et des méthodes de l’histoire (analyse de projets, description de la réalisation, mise en perspective du contexte culturel, analyse des paroles ou textes d’architectes et de critiques). Une attention particulière sera portée sur la prédation des ressources naturelles et son évolution en terme de surconsommation ou de gain apportés par l’innovation étudiée.
Cours et TD seront complémentaires et permettront de croiser et confronter les points de vue.
VALIDATION
L’évaluation se fera via le contrôle continu, participation aux séances (préparation et interventions) de TD, production en sous-groupes d’un livrable illustrant des aspects spécifiques d’une généalogie d’édifices.
DE 3 : Ambiances et formes urbaines
OBJECTIF
Ambiances et formes urbaines : Nantes 2,4°C, quels espaces publics ?
L’objectif de cet enseignement thématique est d’explorer les scénarii d’adaptation des espaces publics urbains aux étés caniculaires, notamment à travers des configurations urbaines rafraichissantes (îlots de fraîcheur, oasis urbaines, abris frais, etc.). Nous nous appuierons pour cela sur une approche prospective inspirée du « design fiction » pour construire des futures possibles sous forme de cartes postales.
Les caractéristiques climatiques d’un lieu frais sont retenues par notre mémoire en tant que qualité propre ou tonalité sous-jacente à l’espace public et elle s’associe à l’expérience globale du lieu. De ce fait, l’approche du workshop sera Multisensorielle et attentive à l’expérience sensible du citadin.
D’une part, il s’agira d’imaginer l’expérience d’un îlot de fraîcheur selon ces entrées sensorielles (Zardini & Schivelbusch, 2007) tout en explorant des méthodes de captation et représentation des ambiances spécifiques à trois modalités sensorielles (thermique, son, odorat). D’autre part, il s’agira
de s’approprier des outils et aspects physiques liés à l’expérience de ces lieux.
Trois objectifs pédagogiques guident cet enseignement :
1. Comprendre et mobiliser les notions théoriques convoquées, notamment celles liées aux ambiances urbaines, à l’approche sensorielle de l’urbanisme et à la climatologie urbaine.
2. S’initier aux méthodes de la recherche sur les ambiances architecturales et urbaines et les mettre en place pour l’étude de l’espace public.
3. Explorer les formes de restitution spécifiques de l’expérience sensible de la ville, notamment des phénomènes sensoriels non visibles.
4. Mobiliser les acquis préalables sur le projet de l’espace public, la morphologie urbaine et la représentation architecturale pour analyser les interactions entre le socle physique des ambiances (phénomènes naturels, morphologie), l’expérience sensible des citadins et leurs effets sociaux.
CONTENU
La pédagogie du workshop s’organise comme suit :
1. Apports théoriques :
• Introduction théorique et approche méthodologique.
• L’expérience thermique de la ville.
• Écouter l’espace.
• Simulation et représentation de l’expérience physique (Rhino, Ladybug, à confirmer intervenant).
2. Construction d’un répertoire partagé d’éléments constitutifs de l’imaginaire des îlots de fraîcheur : il s’agira d’un travail de collecte d’éléments de référence (images, récits, sons, etc.) concernant l’expérience de la fraîcheur en ville. En complément à ce travail référentiel, il s’agira également de repérer des sites porteurs de ces qualités à Nantes et ailleurs.
3. Exploration sensorielle des ambiances des îlots de fraîcheur : il s’agira d’éprouver les méthodes de captation de l’expérience sensorielle proposées par les enseignants sur un ou plusieurs sites ;
plusieurs méthodes seront proposées (parcours commenté, dessin, enregistrement sonore, enregistrements vidéo, prises de photos, thermographies).
4. Représentation prospective de l’expérience sensible d’un îlot de fraîcheur : il s’agira de questionner les outils de représentations spécifiques qui nous permettront de rendre compte de l’expérience sensorielle d’un îlot de fraîcheur. Pour chaque modalité il s’agira d’explorer une restitution sur forme de « carte postale » sensorielle cherchant à transmettre l’identité de l’expérience d’un îlot de fraîcheur. Plusieurs outils pourront être mobilisés ( montage audio,
photomontage/collage, montage vidéo).
5. Construction d’un récit synthétique : en articulant les trois dimensions sensorielles explorées, il s’agira de construire un récit qu’exprime l’expérience d’un îlot de fraîcheur urbain.
VALIDATION
Travail à réaliser sur place sur un ensemble de terrains nantais. Pas de déplacement à prévoir.
Lien utile : http://aau.archi.fr/crenau/
Projet ANR coolscapes : https:coolscapes.hypotheses.org
Travail à réaliser sur place sur un ensemble de terrains nantais. Pas de déplacement à prévoir.
BURMAH : Architectures contemporaines : cultures /pratiques /critiques
OBJECTIF
Ce séminaire de mémoire se donne pour objectif de travailler à l’exploration critique de « situations » contemporaines diverses. Il est possible de s’intéresser à des courants constitutifs de la pensée et de la production architecturale contemporaine, mais également à des situations particulières de commandes urbaines ou architecturales ou encore à des travaux d’architectes ‘connus’ ou ‘confidentiels’.
Il s’agira de se confronter à l’écriture des ‘histoires du présent immédiat’ ainsi que le propose l’historien de l’architecture Anthony Vidler en se confrontant aux méthodes de l’histoire mais également en travaillant sur les croisements ou hybridations de méthodes si fréquentes aujourd’hui. Ce séminaire sera utilement mis en relation avec le cours BurMaH/ UET ‘Cultures de l’architecture contemporaine’ donné au semestre de printemps.
CONTENU
Outre la définition de l’objet qui peut aussi bien être une ville, un quartier, un ou des architectes, un corpus d’œuvres ou de textes, une ou des pratiques, un concept ou une situation concrète… le premier travail consistera dans l’identification de sources documentaires qui permettront conduire la première étape d’une recherche : de la curiosité initiale à l’élaboration d’une problématique.
Les trois axes proposés : cultures, pratiques, critiques permettront de travailler aussi bien les textes d’architectes, leur paroles largement diffusées via les interviews ou les conférences, les textes critiques produits dans des revues ou à l’occasion des expositions monographiques ou collectives ; il est également possible pour chaque étudiant.e de construire son propre protocole d’enquête ou de recueil de données.
VALIDATION
la participation aux séminaires ainsi que production d’un document en juin pour valider l’UE
DE 3 : Ambiances : références, dispostifs, effets
OBJECTIF
Éprouver une démarche de recherche en architecture et en urbanisme.
Constitution d’une problématique de recherche innovante dans le domaine des ambiances architecturales et urbaines.
Développer et mettre en œuvre une méthode de recherche ayant pour objet l’étude d’un terrain de travail architectural ou urbain.
CONTENU
Ce séminaire cherche à étudier par les méthodes de recherche des ambiances architecturales et urbaines des sujets d’étude autour de la fabrique des environnements urbains et leur perception sensible. Un résumé, forcement lacunaire, mais concis permet de définir l’ambiance comme « l’expérience sensible d’un sujet dans l’espace-temps, d’une pratique habitante ou citadine ». Le séminaire est le lieu pour expérimenter des nouvelles formes de recherche ancrées dans la thématique du département. D’une part, de par le travail sur des problématiques, méthodes ou terrains favorisant une démarche collective entre les étudiants, les enseignants et les invités extérieurs. D’autre part, de par l’exploration individuelle approfondie des sujets de recherche pouvant amener vers la constitution d’une problématique de thèse.
Quelques idées force sous-tendent cette démarche :
– Pluri-sensorialité : la relation au cadre de vie doit être saisie non plus selon la seule approche de visu, chère aux architectes, mais dans l’extension aux autres régimes sensoriels, envisagés selon leurs dynamiques temporelles.
– Pluridisciplinarité. En effet le domaine d’acception d’une ambiance est au croisement de disciplines plurielles, allant de la physique des phénomènes (climat, acoustique, thermique, énergétique…) aux sciences sociales et anthropologique, sans omettre celles ou œuvrent les « acteurs » de conditions d’ambiances que peuvent être les concepteurs : architectes, aménageurs, artistes.
– Relation à la dynamique projectuelle. Par les attendus en termes de maitrise des ambiances et de l’environnement d’une part, mais aussi sur la place des ambiances comme ressort d’intentionnalité dans le processus de conception. Cette relation au projet soulève ainsi la question des ambiances de références que convoquent ou non les architectes et la question de la représentation des ambiances, ambiances voulues, attendues, perçues.
VALIDATION
L’évaluation se fait sur un mémoire écrit qui présente la problématique, l’état de l’art sur la question, les méthodes de travail expérimentées par l’étudiant (enquête/terrain/archives/lectures), les discussions et les conclusions. Ce document fait aussi l’objet d’un présentation orale et une discussion avec un jury.
DE 3 : Figures de durabilité
OBJECTIF
La prise en compte de la durabilité (sustainability en anglais) est devenue, ces dernières décennies, un marqueur important de la production du cadre bâti en France et dans le monde. Ce séminaire de mémoire a pour objectif d’identifier, comprendre et analyser les modalités de définition et de prise en compte des enjeux de développement durable dans l’architecture des bâtiments et des territoires.
Avec l’urgence de la transition énergétique et écologique en œuvre en France, savoir parler de, concevoir avec et mettre en œuvre la durabilité devient un enjeu incontournable pour des étudiants en architecture. Quels mots-clés ? quels discours ? quelles intentions ? quelles représentations ? quels chiffres mobilisés ? quelles stratégies et méthodes de projet ? avec et pour quels acteurs ? au travers de quelles actions et quels dispositifs ? pour quelles réalités spatiale, constructive ou paysagère ?… sont autant de questionnements que l’on pourra se poser ensemble.
CONTENU
Quatre axes d’exploration seront proposés : l’adaptation au changement climatique ; la place du végétal et des espaces naturels dans les écosystèmes urbains et périurbains ; l’horizon de la neutralité carbone et l’habitant en transition.
Architectures et formes urbaines bioclimatiques, résilience aux risques d’inondation ou aux canicules, agriculture urbaine et périurbaine, matérialités biosourcés et Géosourcés, réemploi de bâtiments ou de composants du cadre bâti, mutualisation de ressources, d’espaces ou d’usages, évolutivité et adaptabilités spatiale, densités acceptables, nouveaux modes de travailler et d’habiter, le vivant en ville …. pourront faire partie des champs d’investigation des étudiants à différentes échelles spatiales.
En partant de la dimension environnementale (sobriétés, risques, nuisances), les travaux de mémoire pourront également interroger la dimension sensible et sociale (perception, usages, vécu) et/ou la dimension économique (coûts et filières locales). Les étudiants pourront analyser des textes, des illustrations, des cartographies, des méthodes d’ingénierie. Ils pourront aussi s’intéresser au parcours d’architectes ou encore à des bâtiments, des territoires ou des projets bien identifiés.
Après la définition de la thématique et la formulation d’une question de départ, ils auront à explorer le champ de connaissances lié à leur préoccupation à partir d’une recherche documentaire dans un premier temps puis l’analyse raisonnée et multicritère d’un corpus.
VALIDATION
Outre la participation au séminaire, il est attendu à la fin du premier semestre le rendu d’une note d’intentions explicitant le projet de mémoire. Problématique et méthodologie de recherche devront y être explicitées ainsi qu’un début d’état de l’art de la thématique choisie.