Le projet comme espace critique
Ce département propose de former à la fabrique du projet d’architecture ou d’urbanisme, de petite ou de grande échelle, en proposant aux étudiants de développer un espace critique quant à nos manières d’intervenir sur les territoires, en évitant l’écueil d’une vision consensuelle des réalités territoriales, en interrogeant les contradictions spatiales que notre société produit. Dans cette perspective, le projet ne cherche pas simplement des réponses, mais pose aussi des questions, et interpelle le réel. A la fois récit temporel et spatial, il combine et associe entre eux différents contenus et disciplines, c’est un art de l’assemblage qui permet de produire un ensemble à partir d’éléments hétéroclites. Le projet, en tant que démarche itérative associant différentes intuitions, expériences, hypothèses, induit des processus d’imbrications complexes de savoirs pratiques articulés à des savoirs théoriques. Ce département pose la question du croisement de la recherche et de la pratique, l’idée d’une activité de recherche mobilisant les connaissances acquises par la pratique du projet, par l’expérimentation concrète de la question opérationnelle.
La dimension du faire, la sensibilité à l’habiter, l’attention critique à l’existant, aux matérialités et aux ambiances environnantes, la prospective des mutations urbaines et de leurs conséquences écologiques, économiques et politiques, la connaissance des pratiques professionnelles sont également des traverses partagées par les équipes enseignantes convaincues des enjeux combinés du learning by doing des démarches de pratique du projet et de la critique théorique.
Questionner la métropolisation
La métropolisation est-elle l’aiguillon et le moteur des sociétés contemporaines ? Comment qualifier ses ressorts et ses conséquences ? Comment l’imaginer, moins duale et plus inclusive ? Comment qualifier les limites, les confins des métropoles ? Que génèrent-elles tout contre : du périurbain, du péri-métropolitain ? Quels équipements et quels modes d’habiter nécessitent-elles ? Quel est leur ordinaire ? Sont-elles des abris ou plutôt des contreforts ?
Ces questionnements renvoient aux compétences et préoccupations pédagogiques d’un département mettant au centre de ses enjeux la question urbaine, à la fois anthropologique, politique, urbanistique et architecturale. Un certain nombre de principes qualifient aussi bien les enseignements de projet que ceux plus analytiques : les articulations entre recherche et projet ; des approches trans-scalaires (du local au mondial et retour), des portées réalistes critiques (à partir des problématiques émergentes et du repérage du champ aveugle des politiques publiques), des approches impliquées, immergées et sensibles aux territoires arpentés et projetés ; des approches par les situations et par les expérimentations contextuelles et relationnelles.
Observatoire de l’ensauvagement. Architecture, Ville, Vivant
OBJECTIF
Réintroduction d’espèces animales, reconstitutions totales ou partielles de milieux, mise en place de réserves de vie sauvage, les projets de territoires cherchant à instaurer d’autres liens au vivant sont multiples. Si ces projets dits de ré-ensauvagement (ou rewilding) sont les plus médiatiques, de multiples autres actions, entre luttes et accompagnements des transformations des milieux, font évoluer les pratiques d’aménagement et de conception des lieux comme des architectures (le travail avec les sols, la gestion des eaux, la prise en compte de la pollution, les nouveaux matériaux). Mais l’ensauvagement, c’est aussi de nouvelles pratiques corporelles et de mobilités, un autre rapport aux éléments, aux climats, aux animaux, à la société. Baptiste Morizot propose de s’enforester, Gabrielle Filteau-Chiba choisit elle de s’encabaner. Pointons aussi la redécouverte des cosmogonies des peuples premiers ou autochtones, modèles d’autres voies de coexistence sur terre que celles anthropocentrées du monde occidental, qui ouvre le mot d’ensauvagement à ses dimensions politiques et géopolitiques. Les usages de ce mot sont ainsi multiples, les pistes de recherche qu’il ouvre foisonnantes.
L’objectif de ce séminaire de mémoire est de constituer sur plusieurs années un Observatoire des projets, en France et ailleurs, qui ont à voir avec le sauvage ou l’ensauvagement : ces phénomènes doivent être décrits et interprétés pour que l’on comprenne mieux leurs portées, leurs impacts. Ce travail est cumulatif et collaboratif entre les étudiant.e.s. Ce séminaire invite les étudiant.e.s à déployer une recherche originale – le point de départ étant l’idée de l’étudiant.e.
CONTENU
Les mémoires élaborés dans ce séminaire doivent contribuer à produire des connaissances et alimenter les réflexions de l’Observatoire, ils peuvent être de trois natures différentes :
– Un travail de portée plus théorique sur la notion d’ensauvagement elle-même (et ses termes connexes) et sur les points de friction entre cette notion et l’architecture, la ville ou le territoire. Les travaux s’attacheront à croiser, interpréter des auteurs, des écrits, des documents, de manière fouillée et détaillée pour contribuer aux théories et débats dans le domaine de l’écologie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’architecture.
– Un travail visant à décrire avec le plus d’épaisseur possible des projets en cours considérés comme des « laboratoires » de l’ensauvagement. En misant notamment sur la visite, il s’agit de produire des études de cas raisonnées : les lieux seront dessinés, décrits, explicités dans leurs processus, leurs temporalités et leurs objectifs. Il peut s’agir de lieux proches, ou lointains, du moment qu’il est possible pour l’étudiant.e de s’y rendre (même pour une durée courte).
– Un travail visant à instruire des changements ou des évolutions, infraordinaires ou peu visibles, en enquêtant à partir d’un objet, d’un matériau, d’un indice, d’un règlement… Adopter ce point de vue, c’est traquer l’ensauvagement dans des gestes, des routines, le voir à l’œuvre dans différents contextes, le politiser.
VALIDATION
Le suivi se fera sous forme de séances collectives de travail, mais aussi d’échanges en duo ou trio suivant la pertinence des sujets de chacun. Le rendu final est un mémoire papier soutenu devant un jury. Les productions intermédiaires sont évaluées et essentielles (contrôle continu).
Références indicatives :
Nathalie Blanc, « Impossible sauvage urbain », Textes et contextes [En ligne], 16-2 | 2021, mis en ligne le 10 décembre 2021 URL : http://preo.ubourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=3240
CLERGEAU Philippe, Manifeste pour la ville biodiversitaire, Rennes, Apogée, 2015.
ERNWEIN Marion, TOLLIS Claire, « Produire la ville vivante : le travail des citadins et des non-humains », in L’Information géographique, vol. 81, 3, 2017, p. 13-31.
Virginie Maris, Rémy Beau, « Le retour du sauvage. Une question de nature et de temps », Revue
forestière française, n°73 (2-3), p. 281-292 https://doi.org/10.20870/revforfr.2021.5416
Nastassja Martin, Croire aux fauves, Gallimard, 2019.
MOSCONI Léa, « Le corps animal comme puissance subversive des normes architecturales. Retour réflexif sur cinq cas d’étude », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère [En ligne], 14 | 2022, mis en ligne le 30 avril 2022, consulté
le 26 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/craup/10014 ; DOI : https://doi.org/10.4000/craup.10014.
Baptiste Morizot, Sur la piste animale, Actes Sud, 2018 (réédité collection Babel, 2021)
Gaetan Nocq, Les grands cerfs, Roman Graphique, Daniel Maghen éditions, 2021.
ROLLOT Mathias, Les Territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste, Paris, François Bourin, 2018.
Lieux et enjeux : la ville en commun
OBJECTIF
Ce séminaire propose d’envisager l’urbain comme une aventure éminemment collective, qu’elle soit celle quotidienne de l’habiter, ou celle plus exceptionnelle du projet de transformation spatiale et de régulation des mutations urbaines. Nous serons notamment attentifs aux situations où l’habiter et le projet se rencontrent. Ce qui se joue ainsi c’est une ville en commun, à investiguer à partir des lieux où elle se fabrique, à partir des enjeux qui la traversent.
Habiter, c’est bien souvent cohabiter, mettre l’espace en commun, ce qui ne va pas de soi et pose la question des dimensions politiques de nos habitats. Envisager la ville en commun, c’est aussi partir en quête de la dimension collective de sa fabrication. Il s’agit de considérer l’urbain comme résultant d’un processus de production qui engage une pluralité d’acteurs, individuels ou collectifs, professionnels et agents avertis ou acteurs profanes… La transformation spatiale se joue bien dans des confrontations ou des arrangements entre des logiques d’action multiples, mettant en tension représentations, savoir-faire, pouvoirs d’agir et aptitudes divers.
En la matière, les lieux offrent des prises : ils apparaissent susceptibles de fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun, et peuvent être mis au cœur des investigations à conduire. La dimension politique de la fabrication des espaces est une des intrigues possibles de ce séminaire. Elle est aujourd’hui particulièrement travaillée par les enjeux transitionnels bousculant les modèles, renouvelant les outils…
A partir d’enquêtes portées sur des espaces spécifiques, nous circulerons dans différentes échelles et modalités de la production des espaces et serons particulièrement attentifs aux activités de configuration des lieux. Comment les lieux offrent-ils des prises pour fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun?
CONTENU
Le travail de mémoire est conçu comme un projet en soi : les étudiants sont invités à construire un sujet sur la base d’intuitions et d’envies, ils sont accompagnés pour s’armer de références et se situer dans un champ de recherche afin de déterminer les contours d’une problématique, élaborer une méthodologie…
Le travail de terrain constitue un enjeu fort du séminaire, avec le recours aux méthodes d’enquêtes, les analyses documentaires, le recours à l’image… C’est une des richesses de la recherche urbaine et architecturale à cultiver dans ce séminaire.
Au fil du semestre, alternent des séances collectives, des séances en sous-groupe (constitués selon les sujets abordés), et des temps consacrés au suivi individuel de l’avancement de vos travaux.
Les étudiants du double-cursus architectes-urbanistes constituent un public privilégié.
VALIDATION
> Présence et participation au séminaire
> Note d’intention (rendu à l’issue du séminaire d’introduction au mémoire)
> Note intermédiaire (problématique) rendue en janvier
> manuscrit et soutenance
Architecture – Climats – Transition : concevoir, habiter, prescrire à l’épreuve du changement climatique
OBJECTIF
– Maitriser la problématisation d’un objet de recherche sur l’architecture et l’aménagement urbain.
– Apprendre à concevoir et à mettre en place un méthode de recherche adaptée pour l’étude de la problématique proposée.
– Analyser les résultats de terrain de manière critique.
– Mettre en perspective les contributions de la recherche avec les enjeux contemporains de l’architecture et l’aménagement urbain.
CONTENU
Le séminaire Climats s’intéresse, d’une part, aux formes dont l’architecture et l’aménagement urbain « climatisent » nos environnements et, d’autre part, aux transformations que les crises climatiques actuelles produisent sur nos manières de faire l’architecture et de vivre ensemble. L’hypothèse fondamentale du séminaire c’est que « l’acte architectural fondamental n’est pas celui de la construction des murs, mais la climatisation d’un milieu donnée » (Coccia, 2019) ; autrement dit, la nécessité d’artificialiser des paramètres climatiques d’ambiances (comme la température, ou le vent, ou l’humidité) pour accompagner l’installation des modes de vie.
Le séminaire propose deux ouvertures de ce cadre thématique :
1. L’étude des « objets climatiques » dans l’architecture et l’aménagement urbain. Dès la trame de fraîcheur à l’échelle territoriale (ex., Delabarre, 2022) jusqu’aux espaces tampon climatiques dans le bâtiment, les propositions des architectes, paysagistes et urbanistes contribuent à la construction d’un paysage microclimatique de la ville que doit être aujourd’hui nouvellement interrogé au prisme de l’adaptation aux changements climatiques.
2. L’étude de la dimension climatique de l’architecture et de la ville par la conception paramétrique. Les climats en architecture étant par essence invisibles, ils peuvent particulièrement être enquêtes ou prospectés à l’aide de nombreuses méthodes de simulation et de visualisation accessibles aux architectes à l’aide des logiciels de conception paramétrique (Rhino grasshopper notamment).
Le séminaire reste ouvert à toute une diversité de problématiques et objets de recherche pourvu qu’ils interrogent les liens climat-architecture.
Ce séminaire s’articule au groupe de recherche « Climat(s) » de l’UMR AAU. Des mentions recherche en prolongement du séminaire sont encouragées. Certains sujets de recherche pourraient s’inscrire sur la question des ilots de fraicheur, des zones calmes ou oasis urbaines. Certains sujets de mémoire pourraient être prolongés ou articulés avec la participation aux recherches en cours du GR.
VALIDATION
Selon le règlement des études : note d’intention note méthodologique manuscrit final et soutenance.
En fonction du sujet d’étude choisi par les étudiants, ils.elles seront amenés.es à se déplacer pour l’étude. Ceci reste un choix personnelle pour la majorité des cas
site web GR climats : https://aau.archi.fr/groupes-de-recherche/climats/
site web Coolscapes : https://www.coolscapes.net
L’art en commun, vers une poétique de la relation
OBJECTIF
Ancré dans le contemporain, nous proposons dans ce séminaire d’accompagner un travail d’initiation à la recherche hybride, mêlant processus d’enquêtes et productions sensibles à une recherche plus conceptuelle, scientifique et responsable questionnant nos relations au vivant et cherchant à en renouveler les représentations. Notre séminaire est une invite à l’émergence d’une nouvelle forme de recherche, plus incarnée, moins surplombante. A la croisée de la philosophie, de la géographie, des sciences du vivant et de l’art contemporain, ce séminaire vous engagera à faire des aller-retours entre élaboration conceptuelle et sensible, à faire se côtoyer l’expérience, l’accident, l’imprévu, l’intuition, la rencontre, – propre à l’art et à la recherche artistique – avec des formes discursives de savoirs scientifiques, des sciences humaines et techniques, afin de produire des récits “vraisemblables”.
CONTENU
Arguments et Contenu et thématiques
A l’instar de l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, nous faisons l’hypothèse que la crise écologique que nous traversons a partie liée avec la crise de notre sensibilité à l’égard du vivant, humains et non-humains. Ainsi comment ré-apprendre à voir le paysage en dehors des schèmes et qui ont modelé notre regard, le rendant aveugle et vidé de sens dans notre relation au vivant ? Réapprendre à voir implique alors de désanthropiser nos relations au vivant tout autant que de repenser la place du sensible et des émotions dans la fabrique de la connaissance, ce qui suppose de prendre au sérieux la portée de l’intime donc du politique qui tissent nos relations aux milieux. Nous nous poserons la question de ce que peut l’art pour faire face à l’anthropocène, et actons l’importance de réintroduire les affects dans un monde objectivé, tout autant que la nécessité de décloisonner les savoirs. Ainsi, nous expérimenterons d’autres figures de l’architecte au travers de ce que nous nommons “les postures moindres”.
Méthodologie
Ce séminaire s’adresse à des étudiants qui souhaitent expérimenter une recherche par la création. Il ne s’agit pas d’avoir une pratique artistique soutenue, mais d’avoir envie d’expérimenter des formes de recherche avec et hors-les-mots via la danse, la cartographie, le cinéma, la musique, les matériaux,… que cela soit comme mode d’enquête, ou comme formalisation même du mémoire. Nous encourageons la recherche “expérientielle”. ( J. Dewey, L’art comme expérience, coll. « Folio Essais », Gallimard, Paris, 2010.) soit mener la recherche pas-à-pas, en partant de “là où on est”. Ainsi il ne s’agit pas de produire une œuvre mais d’engager un processus d’écriture décloisonnant les savoirs. Nous nous nourrirons de l’apport précieux de pensées du care, de démarches artistiques et éco-féministes, qui ont agi ou agissent comme des vigies de nos relations au vivant et ouvrent sur de nouveaux paradigmes de nos relations au milieu. Nous prendrons appuis également sur nos propres travaux. Nous assisterons et participerons aux évènements liés à l’exposition itinérante Exposition Taking the country’s side – Agriculture & architecture qui auront lieu tout au long du semestre d’automne et participerons aux “Rencontres de Sophie” en mars 2025
Un programme détaillé des apports théoriques ainsi qu’une bibliographie vous seront remis en début de semestre
Organisation des séances
Le mémoire- création se déploiera sous la forme d’un séminaire de 4 h tous les 15 jours, le mercredi après-midi.7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. le détail des thématiques vous sera communiqué en début de cours
Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition. Un doctorant du créneau viendra également faire un intensif en lien avec son travail et le cours. 7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition.
Vous avez également la possibilité de suivre l’UET création/expérimentation qui propose d’accompagner la partie expérimentale et pratique de votre travail sous forme de 5 séances d’atelier et un intensif de 2 jours. ( voir programme)
Mots clés – transdisciplinarité, cartographies narratives, care, épistémologies éco-fémisniste, théorie du paysage et des milieux vivants, pratiques artistiques et citoyenneté , arts contemporains, poétique, pratiques collectives, matérialités, pratiques amateurs, pratiques performatives, process. …
VALIDATION
Séminaire mercredi après-midi – 14h -18h00
HORS DE : Projet court C’est la pause
OBJECTIF
L’atelier intensif « C’est la pause ! » se saisit de situations de transition pour repenser la place de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
Cet atelier propose de mettre en jeu des possibles et de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain. C’est une initiation au prototypage urbain qui joue avec les contradictions existantes, qui se saisit de déplacements, qui change le présent à partir du futur.
Notre intention est double : élaborer des propositions spatiales dans un temps très court et dans le même temps, inscrire ces propositions dans les temporalités de transformations du lieu, qui sont nécessairement plus longues. Cet enseignement se déploie à partir d’une situation de projet réel, à savoir cette fois-ci, travailler parmi des lycéen.nes du lycée XXXXXX ( à définir)
Objectifs pédagogiques :
– S’initier au prototypage urbain comme méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transposition des enseignements acquis
– Savoir entrer en contact avec une situation réelle et apprendre à avancer dans ce contexte malgré la persistance d’inconnues
– Savoir manipuler une pensée écosystémique, différentes échelles, différents modes d’expression
– Savoir équilibrer travail individuel et travail en équipe
– Savoir transposer des idées et intuitions en pratiques et les exprimer en objets en prise avec le monde
– Savoir restituer et transmettre des connaissances dans des formes intelligibles, partageables et interprétables.
CONTENU
L’atelier est conçu comme un jeu en cinq étapes. A l’issue de chaque jour est produit un objet transitionnel ouvrant sur l’étape suivante. Il s’agit d’un livrable journalier qui est à la fois le point de départ du jour suivant. Ce processus de prototypage permet de tester les lieux intermédiaires, de recréation suivant différentes hypothèses d’intervention. Les étudiants se mettent à l’épreuve d’une méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transmission à des tiers dans un temps contraint. Par immersion et prototypage, l’enseignement vise à cultiver les capacités réflexives entre les réalités du terrain, la mise en jeu des possibles, l’élaboration fulgurante d’une proposition et sa transmission. L’expression sous forme d’objets transitionnels aide à concrétiser des leviers pour stimuler les processus de transformation.
SITUATION DE PROJET
Être en immersion dans le terrain
Le Lycée XXXXX, est l’un des partenaires historiques de l’ensa Nantes via le dispositif Divers(c)ités. À ce titre, des étudiant.es y ont animé divers ateliers in situ, mettant au jour un ensemble de situations propices à mobiliser le savoir-faire des filières professionnelles de l’établissement (économie de la construction, patrimoine bâti option maçonnerie…). Dans une perspective d’amélioration d’espaces de récréation, ou des espaces de transition – la cour centrale ou encore la maison des lycéens – la collaboration avec l’école d’architecture permettra d’expérimenter une démarche ouverte intégrant les élèves, les enseignant.es et les salarié.es du lycée dans un processus de transformation de l’espace.
Habiter le projet et être habité par le projet
Toute la semaine, le groupe sera présent et prendra ses repas au sein de l’établissement au milieu des plus jeunes. L’immersion sur le terrain est une clef de lecture supplémentaire qui permet d’éprouver en soi-même ce qui se joue dans les situations identifiées par les usagers.
Faire avec, faire parmi
Cette expérience est une opportunité pour les étudiant.es de mettre leurs compétences (conceptuelles, analytiques, graphiques, constructives, pédagogiques, …) au service d’une (ou plusieurs) situations controversées. En effet, cet espace de travail ne concerne pas la médiation de l’architecture. L’étudiant.e ne représente pas un médium entre l’objet architectural et le lycéen. L’étudiant.e est une voix parmi les autres voix. Une voix dont les connaissances et la singularité mérite d’être mise au profit des sujets qui animent le groupe.
L’issue du projet court est envisagé comme le point de départ d’un processus de transformation des espaces du lycée. Un processus qui s’inscrit dans une temporalité plus longue. Des projets d’Engagement Étudiant sont envisagés dans cette perspective.
Faire avec c’est aussi faire avec les personnes, les objets, les situations, les espaces, les matières en présence. Il appartient aux étudiant.es de prendre des initiatives, d’observer ce qui peut être prélevé et remis en jeu au service du projet. La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement…
Livrables :
– des productions graphiques, formelles et situées ;
– un « cahier des possibles » à transmettre à l’établissement ;
– une ou des interventions à l’échelle sur le terrain.
– la mise en place d’une présentation finale par les lycée.nes devant des usagers des lieux
DETAILS ET CONDITIONS
Localisation : Lycée XXXXXX à définir
* le lycée est un établissement scolaire public. Ses usagers sont soumis aux lois et règles républicaines qui régissent la vie de l’établissement. Une de ces règles concerne l’interdiction, au sein de l’établissement, du « port de signes ou tenues par lesquels toute personne manifeste ostensiblement une appartenance religieuse ». Puisque les étudiant.es et les équipes pédagogiques séjourneront au sein de l’établissement, il leur sera demandé de respecter les règles qui régissent la vie de l’établissement
VALIDATION
Présence et participation à l’atelier à toutes les étapes
Capacité à appréhender la pluralité, en débattre, argumenter et justifier les choix et les idées
Qualité de l’analyse et de la démarche, inventivité et pertinence des idées et de la proposition
Qualité graphique, clarté de l’expression orale, restitution des documents demandés
Proposition de projet court : atelier de prototypage urbain pour transformer les espaces tiers
Nombre d’étudiants : 24 maximum
HORS DE : Projet court Le Parlement des animaux
OBJECTIF
Travailler une approche décentrée dans la conception architecturale, urbaine, paysagère et envisager ce que fait ce décentrement au processus de conception ;
Explorer par le projet architectural et urbain des manières de penser des agencements qui considèrent la présence de corps autres ;
Affirmer une approche intersectionnelle des enjeux de la conception architecturale et urbaine ;
Définir les hypothèses de projet depuis un ensemble de savoirs liés à la considération du vivant dans l’architecture et aux places animales dans les milieux urbains (capacité à énoncer un positionnement théorique, s’inscrire et/ou refuser un héritage, saisir les implications politiques de
son projet, etc.)
CONTENU
A la fin du XXème siècle et dans un contexte de prise en considération de la crise écologique, Bruno Latour proposait de penser un Parlement des choses pour, entre autre, donner une voix à l’ensemble des êtres privés de parole dans nos espaces politiques face aux changements climatiques. Dans le cadre de ce projet court, nous faisons l’hypothèse que les crises de l’anthropocène nous engagent aussi à questionner la place et les présences des autres vivant·es dans l’architecture et dans la ville en nous attachant plus particulièrement à celles des animaux.
Imaginer un parlement des animaux, cela implique de donner une voix à chacun·e et de leur offrir une place dans les processus décisionnels et les systèmes de gouvernance. Dans notre configuration qui est celle d’une école d’architecture, il sera question d’agir dans les processus de conception liées à l’architecture, à l’urbanisme, au paysage, pour mettre en place des tractations vivifiantes et inventer des manières de concevoir. Il s’agit d’imaginer des formes de cohabitation entre les êtres vivants et de définir les conditions de coexistence de ces formes de vie.
L’enjeu sera de proposer une réflexion sur les différents dispositifs spatiaux, architecturaux et urbains à mettre en oeuvre pour penser les modalités de cette cohabitation, soit en pervertissant des programmes existants soit en inventant de nouveaux programmes. Il s’agira de penser un espace pris par d’autres corps et d’autres manières d’être. En réfléchissant depuis ces corps résolument autres
(trop grand, trop petit, trop bruyant, trop de pattes, trop poilu, trop nocturne) nous interrogerons la normativité dans la conception architecturale et urbaine. Chaque proposition prendra corps dans une réflexion contextualisée afin d’en définir les dimensions matérielles et spatiales, en cohérence avec ses parti-pris théoriques.
Cette proposition a donc pour objectif d’envisager un espace pour parlementer, discuter et débattre avec celleux qui ne sont pas nous et de trouver les moyens pour que ces voix s’expriment et se fassent entendre. C’est bien une forme de pari que nous faisons, celui qu’en nous accordant ensemble nous pourrons inventer une somme de manières d’habiter.
VALIDATION
Contenu théorique et critique de la proposition
DE 2 : Projet court Faire le Mur
OBJECTIF
OEuvrant en groupe, les étudiants sont invités à proposer un projet de micro-architecture, d’installation artistique ou paysagère, tutoyant l’art contemporain, dont l’objet est d’évoquer les enjeux et tensions opérantes aux abords du périphérique dans la ZAC Doulon-Gohards. Le projet se veut impactant, se saisissant les problématiques écologiques, politiques et sociales qu’implique la fabrication de la ville conjuguée au prisme de la loi ZAN. Il est attendu des étudiants une bonne maîtrise de la gestion du temps pour la réalisation de ce projet conduit sur une semaine, mais également de la pertinence dans l’analyse du site ainsi que la problématisation.
CONTENU
Le projet court Faire Le Mur 2025 propose d’explorer les spécificités du territoire de la ZAC Doulon Gohards bordant le périphérique à l’est de Nantes.
Marquée par des spécificités territoriales très diverses l’ancienne commune maraîchère de Doulon aujourd’hui rattachée à la ville de Nantes, est vivement marquée par l’arrivée du chemin de fer dès son arrivée en 1850. Le faisceau ferroviaire redessine alors ce territoire coupant l’accès à la Loire de ces terres en partie constituées de prairies humides. Les affluents de la Loire, Gohards et Aubinière, sont détournés et busés. Les zones humides sont des marqueurs forts du territoire qui impactent la question des sols et sont donc directement liées à la loi ZAN, au même titre que les contre-usages causes de pollution des sols (dépôts sauvages d’amiante, casses automobiles, habitat informel …).
S’intéresser à la loi ZAN et à la ZAC Doulon Gohards, c’est s’intéresser au déjà là et à son impact sur le territoire.
Dans le temps court d’une semaine, les étudiants sont invités à s’imprégner d’un morceau spécifique de ce territoire complexe par l’arpentage documentaire et à intégrer les réflexions politiques, écologiques et sociales sur un des trois sites choisis aux abords du périphérique. Un
travail de lecture, d’analyse et de compréhension du territoire est demandé pour finalement problématiser et conduire à la production d’une micro-architecture, d’une installation artistique, paysagère évocatrice des enjeux et tensions opérantes sur le site. Au delà de produire une forme construite de préfiguration, notion centrale de l’urbanisme transitoire, il s’agit ici de proposer un projet impactant, imaginant la fabrication de la ville de demain, conjuguée au prisme de la loi ZAN, sur ce territoire bien précis.
VALIDATION
L’intérêt de ce projet court réside dans la multitude des échelles qu’il balaye : Du point de vue urbain, l’étudiant doit comprendre les objectifs, les tenants et les aboutissants de la problématique posée à l’échelle de la ville. Il doit être capable, dans un laps de temps très court de transformer ces éléments d’analyse en éléments de projet sous la forme de dessin d’intention .
La notion de gestion du temps est ici essentielle et constitue un objectif pédagogique au même titre que la maîtrise des différentes échelles de projet.
• Maîtrise du timing dédié au projet, réalisation du projet dans le temps imparti : 1/6
• Compréhension des enjeux urbains (formulation d’une problématique, choix d’un site) : 2/6
• Conception du projet (retranscription des intentions en dessin, maîtrise du processus de
projet jusqu’à l’exécution) : 3/6
DE 2 : Projet court Enigmes Périurbaines, Protocoles situés
OBJECTIF
Ce projet invite les étudiant·es à s’intéresser aux situations dites « périmétropolitaines » et à produire un diagnostic territorial les amenant à éprouver une modification de leurs capacités à saisir et restituer le réel. Par l’immersion de terrain et une approche inductive, les étudiants expérimentent des protocoles d’enquête qualitative pour explorer les transformations, tensions et transitions en cours propres aux espaces périurbains. Ce projet court permet le développement des méthodes qualitatives d’observation, de description et de transcription.
Il s’articule au programme de recherche POPSU Transitions Nantes et associe des partenaires institutionnels et chercheurs issus d’horizons disciplinaires variés (Urbanisme, paysage, géographie…).
Les étudiant·es inscrits dans une mention recherche sont particulièrement invités à suivre cet enseignement.
CONTENU
La proposition initiale part de trois « transects » territoriaux, points de départ de la plateforme POPSU Transitions qui seront proposés aux étudiant·es comme méthodologie permettant de « couper » l’observation dans le territoire. A l’issue d’une phase exploratoire d’arpentage collectif, les étudiant·es sont invités à enquêter sur différents types de lieux périurbains, choisis pour leurs enjeux socio-spatiaux et écologiques et porteurs d’énigmes périurbaines.
Trois axes de travail sont ici proposés : les « lieux-mouvements » (gares périurbaines, aires de covoiturages, cheminements doux, etc.), les « lieux de mutations du travail » (zones commerciales, tiers-lieux et espaces de coworking, franges agricoles et productives, etc.) et les « lieux de controverses ».
Suite au choix de ces spatialités, les étudiant·es établiront un protocole d’enquête permettant d’alimenter une problématique thématisée à définir par binômes : « Nouveaux lieux de convivialités métropolitains », « Télétravailler dans le périurbain », « Dessein(s) des gares périurbaines », etc… L’enquête des étudiant·es intègre les questionnements de recherche de la plateforme POPSU sur les dynamiques de transitions territoriales et demande aux étudiant·es d’intégrer une attention aux dynamiques écologiques et alternatives :
artificialisation des sols, mobilités alternatives, biodiversité ordinaire, dynamiques citoyennes solidaires, etc. Un briefing méthodologique précède le travail de terrain (lectures, outils d’observation, dispositifs de restitution : textes, sons, photos, cartes). Ce travail alimente en partie une production de podcasts documentaires qui seront montés par le « labo des savoirs ».
NB : ce projet court prolonge l’expérience pédagogique de l’ex-UET « Une semaine – une ville » déployée pendant 6 ans dans les villes de Charleroi, Mourenx, Lourdes, Saint-Nazaire, Nevers et Saint-Jean de Monts et de l’ex-UET « Enigmes Urbaines Protocoles Situés » (EUPS).
Organisation :
1 journée d’arpentage collectif, problématisation et protocole
3 jours d’enquête terrain et formalisation de l’analyse
1 journée de restitution-débats
Déplacements : Héric, Sainte-Pazanne et Le Loroux-Bottereau : déplacements en mini-bus sur une journée entière entre ces trois communes périurbaines / Déplacements par groupe à pied, vélo et transports en commun locaux.
VALIDATION
Par binômes, les étudiants restituent une enquête croisée mobilisant des écritures plurielles (Article, Vidéo, Photos …) contribuant à renouveler les représentations des pratiques sociospatiales périurbaines pour les acteurs de la fabrique urbaine. Ce travail devra ainsi permettre, à la manière d’un diagnostic territorial, de décrire et d’analyser des politiques et pratiques spécifiques et d’en pointer les problématiques comme les opportunités.
Le travail est à dominante inductive et empirique devant déboucher sur l’élaboration et l’explicitation d’un protocole d’enquête, sur l’élaboration d’un texte court problématisant une énigme urbaine et sur un diagnostic problématisé autour d’une thématique spécifique de leur choix.
Ce travail alimentera un carnet d’hypothèses dédié (Les écritures du périurbain) contribuant à inscrire cet espace pédagogique dans un dialogue étroit entre l’université et le territoire.
DE 2 : Projet court Voyage en écotonies !
OBJECTIF
En écologie, l’écotones désigne une zone de transitions en deux écosystèmes marqués par des physionomies et paysages plus ou moins contrastés.
Nous interrogerons sur le format d’un intensif de projet les systèmes écologiques en place à depuis les lisières ; nous interrogerons leur mutation (ou leur mutabilité) face aux changements globaux dans l’objectif d’acquérir de la connaissance souvent issues d’autres disciplines scientifiques (paysage, écologie, pédologie, hydrologie…) pour les pratiques de l’architecte. Comment les acteurs de la ville, du cadre bâti intègrent-ils opérationnellement les questions de qualité des sols vivants, réfléchissent aux transitions foncières, à la renaturation, au ré-ensauvagement, à la biodiversité dans la construction ? Il serait aussi question d’écologie radicale, politique, d’écologie humaine, d’ambiances …
Cet enseignement pose la question du décentrement des disciplines de l’architecture et de l’urbanisme vers de nouveaux topoï (de nouvelles leçons d’urbanisme) destinés non plus à aménager mais à penser les degrés d’anthropisation des territoires. Les sols et paysages sont aujourd’hui étudiés au regard des dernières lois (ZAN, climats, etc.) et volonté d’écologisation des pratiques professionnelles des architectes.
CONTENU
L’intensif, c’est du temps d’observation de terrain, de marche, de rencontres scientifiques, de rencontres habitantes pour imaginer des récits de pratique pour l’architecte. Nous souhaiterions percevoir ce temps de déplacement comme un temps de voyage « autre » qui décale le regard par exemple en investiguant des paroles d’association, en effectuant un sondage pédologique, etc.
Le contenu détaillé sera à préciser si la proposition est adoptée. Nous pourrions enquêter au bord de la Loire, au sein d’un PNR, du marais…
L’un des objectifs sera de penser l’insertion de l’ENSA Nantes dans le milieu universitaire proche : avec l’IRSTV, avec Agrocampus, plante & Cité, avec l’université Gustave Eiffel, la LPO, etc. Il est important de faire des liens avec des programmes de recherche qui ont eu lieu (projet MUSE,
DESIVILLE, JASSUR) et ceux à venir (notamment les outils et indicateurs de l’ingénieurs à questionner https://irstv.ec-nantes.fr/outils-daide-a-la-decision-1), notamment le programme de recherche débuté récemment.
VALIDATION
Présence obligatoire et remise d’un travail illustrant les futurs possibles de ces écosystèmes pour l’architecte. Le format de validation est en réflexion. Il pourra aussi être un support « pratique » de restitution illustrée d’un projet à re-destination du territoire d’accueil et/ou un projet
d’expérimentation en lien avec les partenaires.
HORS DE : Demain, architecture laboratory – Atelier de projet
OBJECTIF
Les petites villes de : demain, architecture laboratory
Le dispositif pédagogique « Petites Villes de : demain, architecture laboratory » propose d’embarquer les étudiants en immersion parmi les acteurs du territoire, en s’appuyant sur les imaginaires, les savoirs et les savoir-faire des plus jeunes aux plus anciens. Son credo d’apprendre à inventer à partir de l’existant convoque d’emblée et du même geste « faire avec et parmi » les personnes, les situations, les espaces, les objets, les matières en présence. Il s’agit de se saisir de situations de transition pour repenser la place de l’architecture (discipline et profession) dans la société contemporaine et à partir de la mise en situation réelle (le contact/la friction) d’interroger celle de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
CONTENU
L’enseignement propose de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain réel.
C’est une initiation au « prototypage urbain » — se — jouant des contradictions existantes, se saisissant de déplacements requis, changeant le présent avec comme point de départ : imaginer le futur parmi les gens. L’intention est double : apprendre à élaborer des propositions spatiales dans un temps restreint jonglant avec l’incertain et le trouble, et dans le même temps inscrire ces propositions dans des dynamiques transformatrices du lieu, qui sont nécessairement plus longues.
Les étudiants apprendront comment regarder, observer, et décrire l’existant en croisant une pluralité de points de vue et comment constituer des bases de données à partir de ces relevés.
Il appartient aux étudiants, dès lors, d’identifier les enjeux d’un territoire, de prendre des initiatives à toutes les étapes, et de faire de la matière de tous leurs relevés une matière au service du projet.
La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement.
La formation par la pratique située formera les étudiants à une posture de soin, attentive aux lieux que nous habitons avec et parmi les autres. En faisant de l’expérience vécue une charnière pour concevoir des relations sensibles entre un être humain situé parmi d’autres êtres vivants et des objets tangibles, le projet pédagogique met en relation la théorie et la pratique.
Le projet pédagogique aborde les questions de la description de l’existant d’un point de vue multiperspectif (niveau empirique), de ce que nous pouvons faire pour changer l’existant (niveau pragmatique), de ce que nous voulons faire (niveau normatif) et de la manière dont nous devrions le faire pour atteindre ce à quoi nous aspirons (niveau des valeurs). Ainsi, la pédagogie proposée s’inscrit répond aux enjeux d’une collaboration transdisciplinaire.
VALIDATION
Suivi continu (Assiduité et implication)
DE 2 : Architectures et paysages de l’hospitalité – Atelier de projet
OBJECTIF
Cet atelier de projet Architectures et paysages de l’hospitalité, propose aux étudiants d’imaginer les conversations futures de l’architecture – milieu anthropisé par définition – et ces paysages tiers qui entremêlent les vivants, nous menant à penser l’habitat du monde dans un esprit d’ouverture, d’équité et d’acceptation de la diversité.
Pour cela, nous abordons dans cet atelier la conception architecturale et paysagère à partir de chemins complémentaires qui sont chacun à leur manière, ce que nous nommons, un toucher du monde, capable d’ouvrir de nouveaux possibles qui s’effectue à partir de deux chemins complémentaires :
– celui des localités, de ce qui est déjà-là
– celui de nos imaginaires singuliers et pluriels appartenant à nos expériences de la mondialité à la fois habitantes, observantes, sensibles, voyageantes, etc.
A partir de cette première étape, nous proposons aux étudiants de s’engager dans un processus de conception qui articule un tissage de l’ordinaire, rendant soutenables et désirables les nouveaux lieux
de vie que chaque étudiant-architecte contribuera à faire émerger.
Le langage d’une architecture qui relie, possède un phrasé à la structure relationnelle riche, support d’appropriations pour l’environnement vivant et l’esthétique qui lui sied est probablement celle du composite.
Nous trouvons pour cela des appuis réflexifs au sein de deux disciplines qui ont émergées simultanément au début du 20e, récusant toutes les deux dualisme et substantialisme : l’écologie et la phénoménologie.
Elles nous aident à comprendre comment notre civilisation contemporaine interprète son environnement pour fabriquer un à-venir à nos milieux habités. Le préalable est de considérer l’homme comme une partie de la nature et le monde vivant auquel il appartient comme un terreau inépuisable pour penser une biodiversité urbaine à venir et donner à l’habiter une portée écologique.
La conception hégémonique de l’occident qui a mis l’être au centre de sa conception philosophique n’est pas « le chemin à suivre », il faut savoir regarder d’autres points de départ, d’autres en-communs,
d’autres traditions…
CONTENU
Lien à consulter https://drive.google.com/file/d/1QMLVZMinfUoGXL-nfW0kVEeb0_up_1ne/view?usp=sharing
L’ordinaire, par le déroulé de nos quotidiennetés, constitue l’étoffe de nos rituels et habitudes et nous fait habiter le monde sans nécessité de recours à l’insolite, à l’évènement ou à l’extraordinaire.
Le tissage quant à lui est un processus créatif qui en entrelaçant des fils, fabrique des tissus ou des étoffes.
Dans une époque où l’ordinaire est largement malmené car les conditions de possibilité de son établissement en sont extrêmement dégradées et où il devient difficile d’habiter pour une grande partie de la population ; il nous semble que le tissage de l’ordinaire devient l’une des tâches majeures à laquelle l’architecte doit s’atteler.
« Il faut confier aux architectes la tâche de bâtir les contacts humains, de construire un environnement qui invite aux rencontres humaines et des lieux qui donnent sens à ces rencontres et les rendent productives. » BUBER M., « Communauté et environnement : Un discours d’écologie sociale » (1953) in BUBER M. Communauté, préface de D. Bourel, Ed. De l’éclat, 2018
En développant un phrasé à la structure relationnelle riche, par tissages et écarts, voisinages et profondeurs, l’architecture participe à un monde relationnel, topologique plus que typologique, considérant les rapports entre les éléments aussi importants que les éléments eux-mêmes.
La conception architecturale est un mouvement : elle existe part itération, ratures et recommencements, elle interprète le réel pour y proposer de nouvelles compositions, elle est un cheminement permettant d’accéder à des recherches futures, elle ouvre un espace sensible et critique, elle agit par ajouts et touches successives pour constituer la matière de la spatialité.
Il s’agira à partir de la première étape – le toucher du monde – de faire émerger des esquisses projectuelles. Les processus initiés par l’esquisse dans la recherche de la conception architecturale fabriquent l’émergence de premières formes, spatialités et matérialités. Maintes et maintes fois esquissés, les allers retours décisifs de la pensée projectuelle permettent d’amorcer la fabrique architecturale pour passer ensuite à l’exécution.
La conception d’architectures et de paysages de l’hospitalité, par l’idée du tissage, doit permettre de mettre en espaces nos préoccupations sociétales, écologiques et philosophiques, nos désirs et imaginaires, nos manières de vivre collectivement et individuellement, nos modes d’appropriations.
L’esquisse est un savoir-conceptuel qui permet de déclencher un processus réinitialisant le regard porté au quotidien. Par l’acte même qui la définit, elle laisse place à l’imagination, à l’exploration de chemins et d’échelles de valeurs diverses ; à mesure qu’elle se fait et parfois se défait, elle transforme celui qui la saisit et le fait avancer.
Les projets proposés – en résistant aux logiques productivistes et de standardisations outrancières -devront s’établir à partir de savoir-faire multiples et de mises en œuvre techniques et matérielles laissant place aux richesses et aux surprises que les façonnages peuvent réserver.
Il est souhaitable de penser que le rôle de l’architecture contemporaine entre dans une phase de redéfinition favorisant les conditions d’un meilleur équilibre de l’habitabilité des établissements humains, plus durables, équitables, et appropriables par leurs habitants.
Ce meilleur équilibre nous l’envisageons sous le prisme d’une pensée de la relation. C’est à partir de cette alternative qu’une nouvelle acception du monde nous parait concevable, ce pourquoi – à notre mesure d’architecte – nous chercherons le langage d’une architecture qui relie.
Le langage d’une architecture qui relie, possède un phrasé à la structure relationnelle riche, support
d’appropriations pour l’environnement vivant et l’esthétique qui lui sied est probablement celle du
composite.
Nous trouvons pour cela des appuis réflexifs au sein de deux disciplines qui ont émergées
simultanément au début du 20e, récusant toutes les deux dualisme et substantialisme : l’écologie et la
phénoménologie.
Elles nous aident à comprendre comment notre civilisation contemporaine interprète son environnement pour fabriquer un à-venir à nos milieux habités. Le préalable est de considérer l’homme comme une partie de la nature et le monde vivant auquel il appartient comme un terreau inépuisable pour penser une biodiversité urbaine à venir et donner à l’habiter une portée écologique.
La conception hégémonique de l’occident qui a mis l’être au centre de sa conception philosophique n’est pas « le chemin à suivre », il faut savoir regarder d’autres points de départ, d’autres en-communs, d’autres traditions…
VALIDATION
Entre octobre et décembre : Trois restitutions intermédiaires ont lieu sous la forme d’exposition de l’avancée des projets.
En janvier a lieu une restitution finale qui aura probablement lieu au MAT centre d’art contemporain du Pays d’Ancenis.
Déplacements :
– Pour les masters, le territoire d’études est Ancenis, les étudiants auront donc à se déplacer sur site
– Pour toutes et tous (Master et PFE), nous ferons un voyage d’étude à Paris et Lille du 06 au 9 novembre 2025. Nous commencerons par une journée à Paris pour assister à un colloque international : L’hypothèse Symbiotique – Ecologie, architecture, philosophie qui se déroulera les 06 et 07 novembre 2025 à La cité de l’architecture. Comité d’organisation :Xavier Bonnaud, Xavier Lagurgue, Chris Younès et Maëlle Tessier
DE 2 : Muter Habiter Penser – Atelier de projet
OBJECTIF
Le cycle master est celui de l’autonomisation de la pensée depuis, avec et par le projet d’architecture.
En cela, Il est aussi celui de l’articulation entre projet et recherche.
Le projet d’architecture est problématisé, c’est à dire qu’il engage en même temps une critique de ce qui a déjà été réalisé ou pensé et une prospective vers une actualisation de la pensée architecturale et urbaine.
Les projets attendus dans le studio de projet demandent de la part des étudiant.es un positionnement (Positionnement de Fin d’Étude, PFE), c’est à dire une prise de risque intellectuelle qui puisse être débattue et argumentée au sein de la communauté académique, mais aussi par les acteurs et les habitants.
Le cycle master est encore celui de l’oscillation entre théorie et pratique sur le double mode : Faire/Penser/Faire et Penser/Faire/Penser. En ce sens notre « site d’étude » sera aussi bien l’arpentage du terrain qu’une exploration théorique.
L’enjeu sera précisément de placer, par le projet, l’un à l’épreuve de l’autre.
Le travail sera individuel et collectif.
Exercices de conception architecturale à partir des compétence suivantes :
Compétences attendues:
> Problématiser (synthétiser, avoir une idée claire, prendre position, expérimenter, s’engager, …Produire un questionnement vers une actualisation de connaissance ou un projet).) > niveau Maitrisé à Approprié (attendus de fin de master)
> Concevoir (produire une ou des formes architecturales et urbaines et des espaces à partir d’un positionnement de pensée) > niveau niveau Maitrisé à Approprié (attendus de fin de master)
> Critiquer (Produire un processus de réflexion distancié vis à vis d’une situation donnée, et de son propre travail …). > niveau niveau Maitrisé à Approprié (attendus de fin de master)
> Déterminer, concevoir, ses outils de recherche et de production en fonction de son axe de problématisation. > niveau niveau Maitrisé à Approprié (attendus de fin de master)
> Spatialiser (donner la possibilité à un ou des corps émotionnel de se situer et de se mettre en action dans un espace comprenant des échelles imbriquées), niveau Maitrisé à Approprié (attendus de fin de master)
Savoirs-être attendus:
> Faire preuve d’engagement (être conscient des enjeux complexes) et d’initiatives, s’impliquer et se responsabiliser en tant qu’acteur de la production de formes publiques. > niveau Abordé à Maitrisé
> Être proactif dans la participation aux questionnements du studio et de sa propre formation, accepter de faire conseiller pour agir de manière adaptée, face à une situation professionnelle donnée. > niveau Abordé à Maitrisé
> Questionner et établir son cadre d’action (commande, acteurs, planning, moyens de production, positionnement) à l’occasion du projet. > niveau Abordé à Maitrisé
> Actualiser ses connaissances. > niveau Abordé à Maitrisé
> Savoir être à l’écoute. > niveau Abordé à Maitrisé
> Produire une prestation orale de présentation de son travail argumentée et précise. Savoir réagir en fonctions des questions posées et des remarques produites. > niveau Abordé à Maitrisé
Savoirs-faire attendus:
> Dessin de conception (croquis spatialisé, diagramme, carte, avec une intention, problématisation par le geste plastique). > niveau Abordé à Maitrisé
> Produire une image de conception (image conceptuelle, images de références, etc…avec une intention). > niveau Abordé à Maitrisé
> Produire une image de présentation comme support partageable du récit conçu. > niveau Abordé à Maitrisé
> Produire une maquette de conception (maquette conceptuelle, problématisation par le geste plastique en volume) analogique et numérique. > niveau Abordé à Maitrisé
> Produire un texte de conception problématisé. > niveau Abordé à Maitrisé
> Produire et interroger un corpus théorique et de référence afin d’assoir la problématisation de son projet.> niveau Abordé à Maitrisé
> Produire un texte de présentation argumenté court (2 pages) et long (20 pages) en utilisant les codes de référencement universitaires. > niveau Abordé à Maitrisé
> Production d’une image de conception. > niveau Maitrisé
> Produire une maquette de conception . > niveau Maitrisé
> Produire une maquette de présentation. > niveau Maitrisé
> Mettre en scène ses présentations . > niveau Maitrisé
> Produire une prestation orale construite et argumentée . > niveau Maitrisé
Savoirs-attendus :
> Connaissance et suivi de veille de l’actualité des grandes questions contemporaines, politiques, sociétales, environnementales, culturelles et leurs relations à l’architecture et à l’urbain. (veille d’actualité). > niveau Maitrisé
> Connaissance des arts en tant que pensées et formes susceptibles d’influer sur la la conceptionet les problématiques architecturale et urbaines. (veille d’actualité). > niveau Maitrisé
> Connaissances des modes de conception de projets d’architecture ou urbain “savants” ou “emblématiques” de l’histoire de l’architecture. Connaissance d’un corpus large de pratiques d’architectes à partir de leurs productions et de leurs écrits(récits et théories). (veille d’actualité). > niveau Maitrisé
> Connaissance des milieux humains et de leurs modes d’étude, sociologie, anthropologie, psychologie… > niveau Maitrisé
> Connaissance des grands mouvements des idée politiques et philosophique qui ont modelé et modèlent le monde. (veille d’actualité). > niveau Abordé et Maitrisé
> Connaissance des théories et de l’histoire contextualisée de l’architecture et des bâtiments, constructions, édifices, espaces urbains dont leur conception est issue. > niveau Maitrisé
CONTENU
Notre contexte de travail est celui de notre société actuelle, de ses héritages, acceptables ou non, et des questions induites qui en constituent les grands enjeux contemporains. Bruno Latour, sociologue, anthropologue et philosophe des sciences nous aide à penser cette situation, le capitalocè, puis la crise sanitaire du Covid, comme un miroir de là où nous en sommes de nos sociétés. Qu’avons-nous appris des confinements, qu’avons-nous appris en nous regardant à l’arrêt ? Qu’avons-nous appris de nos manières de bâtir et d’habiter le monde ?
Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste et Antoine Fenoglio, désigner, dans leur texte Ce qui ne peut être volé, posent la question, au-delà des moyens de notre survie biologique, de la nécessité imprescriptible d’un socle de ressources existentielles pour habiter le monde.
Dans ces approches de notre monde contemporain, se dessine une dialectique entre d’un côté les rapports de force qui ont organisé l’état existant des choses, là où nous en sommes aujourd’hui, et de l’autre ce qui, dans la construction de nos existences, ne devrait pas, ou n’aurai jamais dû, être négocié.
Cette dialectique, nous allons en faire, pour ce semestre, notre définition de la notion de Politique.
Le politique comme outil et méthode de positionnement (ici, positionnement de fin d’étude, PFE) et aussi comme moyen de production de nouveaux imaginaires à l’échelle de l’architecture.
Aurélien Barreau, dans son entretien avec Carole Guilbaud (Il faut une révolution politique, poétique et philosophique) dénonce, quant à ce qu’il nomme la catastrophe écologique, l’illusion d’un horizon de réponse technique et invite à changement de point de vue radical : ne pas attendre des réponses, mais réinitialiser les questions.
Suivant les propositions de ces 3 premiers chercheur·es, une mutation profonde de nos modes de perception et d’action est à engager.
Mutation : Changement radical et profond, transmission d’un droit, transformation dans la constitution de quelque chose.
La mutation est la mise en mouvement de quelque chose à venir.
Le concept de mutation écologique pensé par de nombreux chercheurs n’est pas nouveau ; il prend cependant, au regard du dernier rapport du GIEC, une autre teneur. Nous sommes peut-être à présent prêts à changer de méthode : Plutôt que de chercher la solution au problème, peut-être fautil repenser le problème ? Et si nos équations de base étaient devenues obsolètes ? Et si nos machines à penser, nos concepts, nos catégories n’étaient plus en phase avec le
contemporain ?
Les concepts de nature, d’écologie, de progrès, de technique, de genre, de commun, de territoires, d’habiter, de projet, renvoient à des questions qui traversent nos modes de penser l’architecture et les milieux urbains, mais aussi façonnent notre manière d’être au monde et de concevoir. Ils sont le produit de fictions théoriques (historiques, sociétales, économiques, politiques, esthétiques, …), de récits majeurs construits de toutes pièces, de discours dominants dont les contextes originaires ont changé et qu’il nous faut actualiser.
À la croisée de ces questions politiques, techniques et esthétiques, les architectes, entre pensée complexe et spatialité occupent une place importante pour penser ces mutations, et prendre le risque des formes, de la matérialité et de la gestion de l’habiter à venir, de notre oikos commune.
Muter Habiter Penser, sans virgule, (comme le Bâtir Habiter Penser de Martin Heidegger) car c’est bien les trois termes qu’il faut penser, non les uns après les autres, mais ensemble.
Dans ce travail prospectif et critique, théorique et pratique, plusieurs pistes seraient à aborder : Un travail de déconstruction et de reformulation de fictions théoriques de l’architecture et de l’aménagement des territoires, et des oppositions binaires devenus réductrices (les dualismes : Nature/Ville, Technique/Progrès, Théorie/Pratique, Projet/Recherche, Milieu/Territoire, Conquête/Habitations, Modernité/Commun, Expert/Non-expert, Penser/Faire…).
Une réflexion sur nos outils et modes de conception :
La place de l’histoire et des cultures ; celle de l’architecture, mais aussi de la technique et des idées.
Les social et gender studies
La place de l’art et de la philosophie dans l’actualisation des pensées contemporaines
Les articulations entre projet-processus et projet-forme
L’indépendance économique de nos outils de production et de communication (logiciels libres et open source)
Une réflexion sur le statut de la technique, des « règles de l’art », ou de « l’art de faire », des ressources et de l’entretien.
L’inversion de la question de la place du commun dans l’architecture et la ville par celle de la place de l’architecture et de la ville dans le commun.
On pourrait déjà envisager à travers ces questions des approches potentiellement disciplinaires, mais il n’en est rien car penser les mutations écologiques et sociétales engage structurellement et indissociablement une manière de penser pluridisciplinaire.
Le rôle de chaque discipline étant de faire monter en complexité chaque question et ainsi permettre des points de vue constamment renouvelés vers un travail de conception conscientisé et responsable, c’est à dire problématisé.
Nous abordons une remise en question du générique vers le spécifique, du général vers le situé, de la catégorisation vers le transversal, de la colonisation des territoires vers leur habitation, de l’anthropocentrisme vers le décentrisme de la pensée relationnelle.
Thématiques possibles de projet d’architecture : éducation, culture, esthétique, politique, habitation, commun.
VALIDATION
Par contrôle continu (suivi de projet et étapes de présentation).
RDV individuel spécifiques pour les étudiants qui semblent en difficulté.
Déplacement en France
Durée : 4 jours, jeudi, vendredi, samedi, dimanche
Cout estimé : 150€/étudiant
DE 2 : La condition métropolitaine filmée
OBJECTIF
Cet enseignement propose de porter une attention particulière aux productions audiovisuelles comme ressource pour l’architecture et plus largement pour les sciences sociales interrogeant l’espace des sociétés. Dans l’ensemble médiagraphique, le cinéma a une place bien particulière. C’est une ressource d’analyse des faits sociaux interrogeant les rapports entre réel et imaginaire. Qu’il s’agisse de documentaires, de séries ou de fictions, ces productions véhiculent des représentations et imaginaires des lieux et des modes de vies à analyser. Les productions cinématographiques sont un matériau critique quant à la mise en scène des espaces et quant à la spatialité des individus. Le cinéma apparaît comme un vecteur d’analyse de la condition métropolitaine dans toutes ses dimensions, dynamiques et ambivalences (renouvellement urbain, gentrification, déclin, ghettoïsation, périurbanisation, festivalisation…). L’encyclopédie La ville au cinéma est ainsi une boussole pour cet enseignement ainsi qu’une trame ouverte que l’on complète chaque année en fonction d’une programmation coproduite avec le Cinématographe, cinéma associatif nantais.
Cet enseignement prend au sérieux l’expérience socio-spatiale du cinéma en organisant des projections dans ce cinéma au sein duquel nous problématisons un cycle et partageons des enjeux de réception de ces productions notamment à travers des débats collectifs en salle avec des étudiants du lycée Livet et de la classe préparatoire CinéSUP du lycée Gabriel Guist’hau.
CONTENU
Cet enseignement s’appuie sur un cycle de visionnage d’environ 4 séances construit en partenariat avec le DSAA du Lycée Livet et la commission de programmation du Cinématographe. Chaque année une ligne problématique s’inscrivant dans la thématique générale de la condition métropolitaine devient programmatique et vient décliner une dimension spécifique (à l’image des années passées : la ville en déclin, Rome, le taxi, l’aéroport, l’extractivisme, les sous-sols). En 2025, c’est la question de « l’air » qui sera au centre de notre questionnement. Elle permettra d’aborder les enjeux environnementaux à partir de l’atmosphère, les expériences sensorielles associées, ses formes de manifestations et de régulation par l’instrumentation et l’architecture ou encore les dimensions politiques qui s’y rattachent. Par ailleurs, ces films ainsi que des productions audiovisuelles complémentaires feront l’objet d’analyses permettant aux étudiants de développer leur lecture cinématographique et de stabiliser des savoirs et savoir-faire relatifs aux outils et méthodes de l’analyse filmique.
Lien utile : https://actioncinema.hypotheses.org/
VALIDATION
– Assiduité, participation active
– Une analyse problématisée autour d’un thème en lien avec l’extractivisme restituée sous la forme d’une courte vidéo.
HORS DE : Découverte de Nantes
OBJECTIF
– Approfondissement de l’histoire de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage à Nantes
– Initiation à la carte de synthèse
CONTENU
VALIDATION
HORS DE : Corps repère d’itinérances kinesthésiques
OBJECTIF
Cet enseignement se propose d’augmenter notre attention à nos milieux et d’enclencher une démarche de conception par et depuis le corps. Il s’attachera particulièrement à :
– Comprendre les corps comme méthode de connaissance spatiale et d’expertise située ;
– Éprouver des expériences de décentrement vers des corps autres ;
– Mettre en jeu une lecture critique de l’espace public et exprimer ses enjeux contemporains ;
– Concevoir des outils partageables vers la conception architecturale et urbaine.
CONTENU
Dans cet enseignement, nous proposons d’employer le corps (votre corps, nos corps, d’autres corps) comme moyens et médiateurs pour augmenter notre connaissance des espaces habités et travailler nos approches de la conception architecturale et urbaine.
Pour cela, nous allons nous appuyer sur les ressources de la danse contemporaine, des pratiques artistiques et performatives, et investir ces langages pour cultiver une disponibilité à l’expérience sensible et explorer l’espace urbain. En somme, il va s’agir de se mettre en mouvement pour mieux nous projeter dans ceux de nos milieux et fabriquer de la connaissance située.
Nous vous proposons de fabriquer les conditions pour cultiver cette disponibilité et cette attention.
Notre enjeu sera d’inventer les manières d’activer l’itinérance comme une pratique discursive et spéculative mais aussi de déclencher un déplacement vers des corps autres (âges, genres, troubles, dys-, humains, non-humains, vivants, non-vivants) pour s’acculturer à cet autre depuis ses espaces.
Ces dispositions particulières des corps seront à définir par des protocoles d’exploration formalisés individuellement et éprouvés collectivement. Pensés comme des outils à même d’engager nos corps dans un travail de relation à l’existant, ils devront se saisir des enjeux qui traversent nos milieux habités. A travers des questions d’allure, de rythme, de positionnement, il s’agira de générer des attentions divergentes et de définir des affectations pour nourrir des affections. Chaque protocole deviendra une manière d’interroger les formalisations spatiales qui assignent à des usages et posera les conditions d’un décentrement pour révéler la polysémie et polyphonie de nos espaces habités. Il s’agit donc d’inventer les conditions qui vont nous permettre de nous incorporer dans la découverte de singularités et de déplacer notre regard, notre appréciation et notre connaissance de ce qui agit dans les milieux urbains. Une proposition pour se saisir de ces tractations de nos corps pris par l’expérience située.
VALIDATION
Contrôle continu et réalisation de livrables (travail individuel et collectif) comprenant : écriture de protocoles d’itinérance ; exploration performative de l’espace public ; travail de restitution formel de ce nous apprennent les expériences (cartographie, photographie, texte)
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à l’atelier sur les compétences
o Participation à « la journée de l’engagement » prévue au calendrier pédagogique
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE