Le DE Architecture : Nature – Résilience – Santé (A:NRS) a pour objectif de mettre les processus de conception et de fabrication de l’architecture à l’épreuve de trois enjeux contemporains majeurs (nature, résilience, santé) sous la forme de trois axes de travail transversaux à l’ensemble des enseignements du DE (studio de projet, séminaires de mémoire, UET, cycles de conférences et débats) :
L’interdisciplinarité et la diversité des approches du domaine d’étude seront abordés selon différents dispositifs pédagogiques de mutualisation des contributions et selon un recentrement général du DE sur l’échelle constructive du projet architectural : celle du bâtiment, de la construction et de la matière.
Séminaires regards croisés et jurys : des espace-temps de présentations communes proposés de manière transversale au DE3.
Observatoire de l’ensauvagement. Architecture, Ville, Vivant
OBJECTIF
Réintroduction d’espèces animales, reconstitutions totales ou partielles de milieux, mise en place de réserves de vie sauvage, les projets de territoires cherchant à instaurer d’autres liens au vivant sont multiples. Si ces projets dits de ré-ensauvagement (ou rewilding) sont les plus médiatiques, de multiples autres actions, entre luttes et accompagnements des transformations des milieux, font évoluer les pratiques d’aménagement et de conception des lieux comme des architectures (le travail avec les sols, la gestion des eaux, la prise en compte de la pollution, les nouveaux matériaux). Mais l’ensauvagement, c’est aussi de nouvelles pratiques corporelles et de mobilités, un autre rapport aux éléments, aux climats, aux animaux, à la société. Baptiste Morizot propose de s’enforester, Gabrielle Filteau-Chiba choisit elle de s’encabaner. Pointons aussi la redécouverte des cosmogonies des peuples premiers ou autochtones, modèles d’autres voies de coexistence sur terre que celles anthropocentrées du monde occidental, qui ouvre le mot d’ensauvagement à ses dimensions politiques et géopolitiques. Les usages de ce mot sont ainsi multiples, les pistes de recherche qu’il ouvre foisonnantes.
L’objectif de ce séminaire de mémoire est de constituer sur plusieurs années un Observatoire des projets, en France et ailleurs, qui ont à voir avec le sauvage ou l’ensauvagement : ces phénomènes doivent être décrits et interprétés pour que l’on comprenne mieux leurs portées, leurs impacts. Ce travail est cumulatif et collaboratif entre les étudiant.e.s. Ce séminaire invite les étudiant.e.s à déployer une recherche originale – le point de départ étant l’idée de l’étudiant.e.
CONTENU
Les mémoires élaborés dans ce séminaire doivent contribuer à produire des connaissances et alimenter les réflexions de l’Observatoire, ils peuvent être de trois natures différentes :
– Un travail de portée plus théorique sur la notion d’ensauvagement elle-même (et ses termes connexes) et sur les points de friction entre cette notion et l’architecture, la ville ou le territoire. Les travaux s’attacheront à croiser, interpréter des auteurs, des écrits, des documents, de manière fouillée et détaillée pour contribuer aux théories et débats dans le domaine de l’écologie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’architecture.
– Un travail visant à décrire avec le plus d’épaisseur possible des projets en cours considérés comme des « laboratoires » de l’ensauvagement. En misant notamment sur la visite, il s’agit de produire des études de cas raisonnées : les lieux seront dessinés, décrits, explicités dans leurs processus, leurs temporalités et leurs objectifs. Il peut s’agir de lieux proches, ou lointains, du moment qu’il est possible pour l’étudiant.e de s’y rendre (même pour une durée courte).
– Un travail visant à instruire des changements ou des évolutions, infraordinaires ou peu visibles, en enquêtant à partir d’un objet, d’un matériau, d’un indice, d’un règlement… Adopter ce point de vue, c’est traquer l’ensauvagement dans des gestes, des routines, le voir à l’œuvre dans différents contextes, le politiser.
VALIDATION
Le suivi se fera sous forme de séances collectives de travail, mais aussi d’échanges en duo ou trio suivant la pertinence des sujets de chacun. Le rendu final est un mémoire papier soutenu devant un jury. Les productions intermédiaires sont évaluées et essentielles (contrôle continu).
Références indicatives :
Nathalie Blanc, « Impossible sauvage urbain », Textes et contextes [En ligne], 16-2 | 2021, mis en ligne le 10 décembre 2021 URL : http://preo.ubourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=3240
CLERGEAU Philippe, Manifeste pour la ville biodiversitaire, Rennes, Apogée, 2015.
ERNWEIN Marion, TOLLIS Claire, « Produire la ville vivante : le travail des citadins et des non-humains », in L’Information géographique, vol. 81, 3, 2017, p. 13-31.
Virginie Maris, Rémy Beau, « Le retour du sauvage. Une question de nature et de temps », Revue
forestière française, n°73 (2-3), p. 281-292 https://doi.org/10.20870/revforfr.2021.5416
Nastassja Martin, Croire aux fauves, Gallimard, 2019.
MOSCONI Léa, « Le corps animal comme puissance subversive des normes architecturales. Retour réflexif sur cinq cas d’étude », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère [En ligne], 14 | 2022, mis en ligne le 30 avril 2022, consulté
le 26 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/craup/10014 ; DOI : https://doi.org/10.4000/craup.10014.
Baptiste Morizot, Sur la piste animale, Actes Sud, 2018 (réédité collection Babel, 2021)
Gaetan Nocq, Les grands cerfs, Roman Graphique, Daniel Maghen éditions, 2021.
ROLLOT Mathias, Les Territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste, Paris, François Bourin, 2018.
Lieux et enjeux : la ville en commun
OBJECTIF
Ce séminaire propose d’envisager l’urbain comme une aventure éminemment collective, qu’elle soit celle quotidienne de l’habiter, ou celle plus exceptionnelle du projet de transformation spatiale et de régulation des mutations urbaines. Nous serons notamment attentifs aux situations où l’habiter et le projet se rencontrent. Ce qui se joue ainsi c’est une ville en commun, à investiguer à partir des lieux où elle se fabrique, à partir des enjeux qui la traversent.
Habiter, c’est bien souvent cohabiter, mettre l’espace en commun, ce qui ne va pas de soi et pose la question des dimensions politiques de nos habitats. Envisager la ville en commun, c’est aussi partir en quête de la dimension collective de sa fabrication. Il s’agit de considérer l’urbain comme résultant d’un processus de production qui engage une pluralité d’acteurs, individuels ou collectifs, professionnels et agents avertis ou acteurs profanes… La transformation spatiale se joue bien dans des confrontations ou des arrangements entre des logiques d’action multiples, mettant en tension représentations, savoir-faire, pouvoirs d’agir et aptitudes divers.
En la matière, les lieux offrent des prises : ils apparaissent susceptibles de fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun, et peuvent être mis au cœur des investigations à conduire. La dimension politique de la fabrication des espaces est une des intrigues possibles de ce séminaire. Elle est aujourd’hui particulièrement travaillée par les enjeux transitionnels bousculant les modèles, renouvelant les outils…
A partir d’enquêtes portées sur des espaces spécifiques, nous circulerons dans différentes échelles et modalités de la production des espaces et serons particulièrement attentifs aux activités de configuration des lieux. Comment les lieux offrent-ils des prises pour fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun?
CONTENU
Le travail de mémoire est conçu comme un projet en soi : les étudiants sont invités à construire un sujet sur la base d’intuitions et d’envies, ils sont accompagnés pour s’armer de références et se situer dans un champ de recherche afin de déterminer les contours d’une problématique, élaborer une méthodologie…
Le travail de terrain constitue un enjeu fort du séminaire, avec le recours aux méthodes d’enquêtes, les analyses documentaires, le recours à l’image… C’est une des richesses de la recherche urbaine et architecturale à cultiver dans ce séminaire.
Au fil du semestre, alternent des séances collectives, des séances en sous-groupe (constitués selon les sujets abordés), et des temps consacrés au suivi individuel de l’avancement de vos travaux.
Les étudiants du double-cursus architectes-urbanistes constituent un public privilégié.
VALIDATION
> Présence et participation au séminaire
> Note d’intention (rendu à l’issue du séminaire d’introduction au mémoire)
> Note intermédiaire (problématique) rendue en janvier
> manuscrit et soutenance
Architecture – Climats – Transition : concevoir, habiter, prescrire à l’épreuve du changement climatique
OBJECTIF
– Maitriser la problématisation d’un objet de recherche sur l’architecture et l’aménagement urbain.
– Apprendre à concevoir et à mettre en place un méthode de recherche adaptée pour l’étude de la problématique proposée.
– Analyser les résultats de terrain de manière critique.
– Mettre en perspective les contributions de la recherche avec les enjeux contemporains de l’architecture et l’aménagement urbain.
CONTENU
Le séminaire Climats s’intéresse, d’une part, aux formes dont l’architecture et l’aménagement urbain « climatisent » nos environnements et, d’autre part, aux transformations que les crises climatiques actuelles produisent sur nos manières de faire l’architecture et de vivre ensemble. L’hypothèse fondamentale du séminaire c’est que « l’acte architectural fondamental n’est pas celui de la construction des murs, mais la climatisation d’un milieu donnée » (Coccia, 2019) ; autrement dit, la nécessité d’artificialiser des paramètres climatiques d’ambiances (comme la température, ou le vent, ou l’humidité) pour accompagner l’installation des modes de vie.
Le séminaire propose deux ouvertures de ce cadre thématique :
1. L’étude des « objets climatiques » dans l’architecture et l’aménagement urbain. Dès la trame de fraîcheur à l’échelle territoriale (ex., Delabarre, 2022) jusqu’aux espaces tampon climatiques dans le bâtiment, les propositions des architectes, paysagistes et urbanistes contribuent à la construction d’un paysage microclimatique de la ville que doit être aujourd’hui nouvellement interrogé au prisme de l’adaptation aux changements climatiques.
2. L’étude de la dimension climatique de l’architecture et de la ville par la conception paramétrique. Les climats en architecture étant par essence invisibles, ils peuvent particulièrement être enquêtes ou prospectés à l’aide de nombreuses méthodes de simulation et de visualisation accessibles aux architectes à l’aide des logiciels de conception paramétrique (Rhino grasshopper notamment).
Le séminaire reste ouvert à toute une diversité de problématiques et objets de recherche pourvu qu’ils interrogent les liens climat-architecture.
Ce séminaire s’articule au groupe de recherche « Climat(s) » de l’UMR AAU. Des mentions recherche en prolongement du séminaire sont encouragées. Certains sujets de recherche pourraient s’inscrire sur la question des ilots de fraicheur, des zones calmes ou oasis urbaines. Certains sujets de mémoire pourraient être prolongés ou articulés avec la participation aux recherches en cours du GR.
VALIDATION
Selon le règlement des études : note d’intention note méthodologique manuscrit final et soutenance.
En fonction du sujet d’étude choisi par les étudiants, ils.elles seront amenés.es à se déplacer pour l’étude. Ceci reste un choix personnelle pour la majorité des cas
site web GR climats : https://aau.archi.fr/groupes-de-recherche/climats/
site web Coolscapes : https://www.coolscapes.net
L’art en commun, vers une poétique de la relation
OBJECTIF
Ancré dans le contemporain, nous proposons dans ce séminaire d’accompagner un travail d’initiation à la recherche hybride, mêlant processus d’enquêtes et productions sensibles à une recherche plus conceptuelle, scientifique et responsable questionnant nos relations au vivant et cherchant à en renouveler les représentations. Notre séminaire est une invite à l’émergence d’une nouvelle forme de recherche, plus incarnée, moins surplombante. A la croisée de la philosophie, de la géographie, des sciences du vivant et de l’art contemporain, ce séminaire vous engagera à faire des aller-retours entre élaboration conceptuelle et sensible, à faire se côtoyer l’expérience, l’accident, l’imprévu, l’intuition, la rencontre, – propre à l’art et à la recherche artistique – avec des formes discursives de savoirs scientifiques, des sciences humaines et techniques, afin de produire des récits “vraisemblables”.
CONTENU
Arguments et Contenu et thématiques
A l’instar de l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, nous faisons l’hypothèse que la crise écologique que nous traversons a partie liée avec la crise de notre sensibilité à l’égard du vivant, humains et non-humains. Ainsi comment ré-apprendre à voir le paysage en dehors des schèmes et qui ont modelé notre regard, le rendant aveugle et vidé de sens dans notre relation au vivant ? Réapprendre à voir implique alors de désanthropiser nos relations au vivant tout autant que de repenser la place du sensible et des émotions dans la fabrique de la connaissance, ce qui suppose de prendre au sérieux la portée de l’intime donc du politique qui tissent nos relations aux milieux. Nous nous poserons la question de ce que peut l’art pour faire face à l’anthropocène, et actons l’importance de réintroduire les affects dans un monde objectivé, tout autant que la nécessité de décloisonner les savoirs. Ainsi, nous expérimenterons d’autres figures de l’architecte au travers de ce que nous nommons “les postures moindres”.
Méthodologie
Ce séminaire s’adresse à des étudiants qui souhaitent expérimenter une recherche par la création. Il ne s’agit pas d’avoir une pratique artistique soutenue, mais d’avoir envie d’expérimenter des formes de recherche avec et hors-les-mots via la danse, la cartographie, le cinéma, la musique, les matériaux,… que cela soit comme mode d’enquête, ou comme formalisation même du mémoire. Nous encourageons la recherche “expérientielle”. ( J. Dewey, L’art comme expérience, coll. « Folio Essais », Gallimard, Paris, 2010.) soit mener la recherche pas-à-pas, en partant de “là où on est”. Ainsi il ne s’agit pas de produire une œuvre mais d’engager un processus d’écriture décloisonnant les savoirs. Nous nous nourrirons de l’apport précieux de pensées du care, de démarches artistiques et éco-féministes, qui ont agi ou agissent comme des vigies de nos relations au vivant et ouvrent sur de nouveaux paradigmes de nos relations au milieu. Nous prendrons appuis également sur nos propres travaux. Nous assisterons et participerons aux évènements liés à l’exposition itinérante Exposition Taking the country’s side – Agriculture & architecture qui auront lieu tout au long du semestre d’automne et participerons aux “Rencontres de Sophie” en mars 2025
Un programme détaillé des apports théoriques ainsi qu’une bibliographie vous seront remis en début de semestre
Organisation des séances
Le mémoire- création se déploiera sous la forme d’un séminaire de 4 h tous les 15 jours, le mercredi après-midi.7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. le détail des thématiques vous sera communiqué en début de cours
Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition. Un doctorant du créneau viendra également faire un intensif en lien avec son travail et le cours. 7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition.
Vous avez également la possibilité de suivre l’UET création/expérimentation qui propose d’accompagner la partie expérimentale et pratique de votre travail sous forme de 5 séances d’atelier et un intensif de 2 jours. ( voir programme)
Mots clés – transdisciplinarité, cartographies narratives, care, épistémologies éco-fémisniste, théorie du paysage et des milieux vivants, pratiques artistiques et citoyenneté , arts contemporains, poétique, pratiques collectives, matérialités, pratiques amateurs, pratiques performatives, process. …
VALIDATION
Séminaire mercredi après-midi – 14h -18h00
HORS DE : Projet court C’est la pause
OBJECTIF
L’atelier intensif « C’est la pause ! » se saisit de situations de transition pour repenser la place de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
Cet atelier propose de mettre en jeu des possibles et de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain. C’est une initiation au prototypage urbain qui joue avec les contradictions existantes, qui se saisit de déplacements, qui change le présent à partir du futur.
Notre intention est double : élaborer des propositions spatiales dans un temps très court et dans le même temps, inscrire ces propositions dans les temporalités de transformations du lieu, qui sont nécessairement plus longues. Cet enseignement se déploie à partir d’une situation de projet réel, à savoir cette fois-ci, travailler parmi des lycéen.nes du lycée XXXXXX ( à définir)
Objectifs pédagogiques :
– S’initier au prototypage urbain comme méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transposition des enseignements acquis
– Savoir entrer en contact avec une situation réelle et apprendre à avancer dans ce contexte malgré la persistance d’inconnues
– Savoir manipuler une pensée écosystémique, différentes échelles, différents modes d’expression
– Savoir équilibrer travail individuel et travail en équipe
– Savoir transposer des idées et intuitions en pratiques et les exprimer en objets en prise avec le monde
– Savoir restituer et transmettre des connaissances dans des formes intelligibles, partageables et interprétables.
CONTENU
L’atelier est conçu comme un jeu en cinq étapes. A l’issue de chaque jour est produit un objet transitionnel ouvrant sur l’étape suivante. Il s’agit d’un livrable journalier qui est à la fois le point de départ du jour suivant. Ce processus de prototypage permet de tester les lieux intermédiaires, de recréation suivant différentes hypothèses d’intervention. Les étudiants se mettent à l’épreuve d’une méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transmission à des tiers dans un temps contraint. Par immersion et prototypage, l’enseignement vise à cultiver les capacités réflexives entre les réalités du terrain, la mise en jeu des possibles, l’élaboration fulgurante d’une proposition et sa transmission. L’expression sous forme d’objets transitionnels aide à concrétiser des leviers pour stimuler les processus de transformation.
SITUATION DE PROJET
Être en immersion dans le terrain
Le Lycée XXXXX, est l’un des partenaires historiques de l’ensa Nantes via le dispositif Divers(c)ités. À ce titre, des étudiant.es y ont animé divers ateliers in situ, mettant au jour un ensemble de situations propices à mobiliser le savoir-faire des filières professionnelles de l’établissement (économie de la construction, patrimoine bâti option maçonnerie…). Dans une perspective d’amélioration d’espaces de récréation, ou des espaces de transition – la cour centrale ou encore la maison des lycéens – la collaboration avec l’école d’architecture permettra d’expérimenter une démarche ouverte intégrant les élèves, les enseignant.es et les salarié.es du lycée dans un processus de transformation de l’espace.
Habiter le projet et être habité par le projet
Toute la semaine, le groupe sera présent et prendra ses repas au sein de l’établissement au milieu des plus jeunes. L’immersion sur le terrain est une clef de lecture supplémentaire qui permet d’éprouver en soi-même ce qui se joue dans les situations identifiées par les usagers.
Faire avec, faire parmi
Cette expérience est une opportunité pour les étudiant.es de mettre leurs compétences (conceptuelles, analytiques, graphiques, constructives, pédagogiques, …) au service d’une (ou plusieurs) situations controversées. En effet, cet espace de travail ne concerne pas la médiation de l’architecture. L’étudiant.e ne représente pas un médium entre l’objet architectural et le lycéen. L’étudiant.e est une voix parmi les autres voix. Une voix dont les connaissances et la singularité mérite d’être mise au profit des sujets qui animent le groupe.
L’issue du projet court est envisagé comme le point de départ d’un processus de transformation des espaces du lycée. Un processus qui s’inscrit dans une temporalité plus longue. Des projets d’Engagement Étudiant sont envisagés dans cette perspective.
Faire avec c’est aussi faire avec les personnes, les objets, les situations, les espaces, les matières en présence. Il appartient aux étudiant.es de prendre des initiatives, d’observer ce qui peut être prélevé et remis en jeu au service du projet. La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement…
Livrables :
– des productions graphiques, formelles et situées ;
– un « cahier des possibles » à transmettre à l’établissement ;
– une ou des interventions à l’échelle sur le terrain.
– la mise en place d’une présentation finale par les lycée.nes devant des usagers des lieux
DETAILS ET CONDITIONS
Localisation : Lycée XXXXXX à définir
* le lycée est un établissement scolaire public. Ses usagers sont soumis aux lois et règles républicaines qui régissent la vie de l’établissement. Une de ces règles concerne l’interdiction, au sein de l’établissement, du « port de signes ou tenues par lesquels toute personne manifeste ostensiblement une appartenance religieuse ». Puisque les étudiant.es et les équipes pédagogiques séjourneront au sein de l’établissement, il leur sera demandé de respecter les règles qui régissent la vie de l’établissement
VALIDATION
Présence et participation à l’atelier à toutes les étapes
Capacité à appréhender la pluralité, en débattre, argumenter et justifier les choix et les idées
Qualité de l’analyse et de la démarche, inventivité et pertinence des idées et de la proposition
Qualité graphique, clarté de l’expression orale, restitution des documents demandés
Proposition de projet court : atelier de prototypage urbain pour transformer les espaces tiers
Nombre d’étudiants : 24 maximum
HORS DE : Projet court Le Parlement des animaux
OBJECTIF
Travailler une approche décentrée dans la conception architecturale, urbaine, paysagère et envisager ce que fait ce décentrement au processus de conception ;
Explorer par le projet architectural et urbain des manières de penser des agencements qui considèrent la présence de corps autres ;
Affirmer une approche intersectionnelle des enjeux de la conception architecturale et urbaine ;
Définir les hypothèses de projet depuis un ensemble de savoirs liés à la considération du vivant dans l’architecture et aux places animales dans les milieux urbains (capacité à énoncer un positionnement théorique, s’inscrire et/ou refuser un héritage, saisir les implications politiques de
son projet, etc.)
CONTENU
A la fin du XXème siècle et dans un contexte de prise en considération de la crise écologique, Bruno Latour proposait de penser un Parlement des choses pour, entre autre, donner une voix à l’ensemble des êtres privés de parole dans nos espaces politiques face aux changements climatiques. Dans le cadre de ce projet court, nous faisons l’hypothèse que les crises de l’anthropocène nous engagent aussi à questionner la place et les présences des autres vivant·es dans l’architecture et dans la ville en nous attachant plus particulièrement à celles des animaux.
Imaginer un parlement des animaux, cela implique de donner une voix à chacun·e et de leur offrir une place dans les processus décisionnels et les systèmes de gouvernance. Dans notre configuration qui est celle d’une école d’architecture, il sera question d’agir dans les processus de conception liées à l’architecture, à l’urbanisme, au paysage, pour mettre en place des tractations vivifiantes et inventer des manières de concevoir. Il s’agit d’imaginer des formes de cohabitation entre les êtres vivants et de définir les conditions de coexistence de ces formes de vie.
L’enjeu sera de proposer une réflexion sur les différents dispositifs spatiaux, architecturaux et urbains à mettre en oeuvre pour penser les modalités de cette cohabitation, soit en pervertissant des programmes existants soit en inventant de nouveaux programmes. Il s’agira de penser un espace pris par d’autres corps et d’autres manières d’être. En réfléchissant depuis ces corps résolument autres
(trop grand, trop petit, trop bruyant, trop de pattes, trop poilu, trop nocturne) nous interrogerons la normativité dans la conception architecturale et urbaine. Chaque proposition prendra corps dans une réflexion contextualisée afin d’en définir les dimensions matérielles et spatiales, en cohérence avec ses parti-pris théoriques.
Cette proposition a donc pour objectif d’envisager un espace pour parlementer, discuter et débattre avec celleux qui ne sont pas nous et de trouver les moyens pour que ces voix s’expriment et se fassent entendre. C’est bien une forme de pari que nous faisons, celui qu’en nous accordant ensemble nous pourrons inventer une somme de manières d’habiter.
VALIDATION
Contenu théorique et critique de la proposition
DE 3 : Projet court Figures de territoires
OBJECTIF
Le projet court « Figures de Territoires » est un espace pédagogique de réflexion sur l’analyse spatiale à grande échelle et la représentation des territoires. Ce cadre permet de questionner durant une semaine le prisme de la représentation des territoires et ce/ceux qu’elle (in-)visibilise.
Cette proposition pédagogique implique plusieurs objectifs :
– identifier dans un temps restreint les enjeux environnementaux signifiants d’un projet,
– convoquer des champs d’analyse liés au territoire (fonctionnalité écologique, métabolisme territorial, pédologie, hydrologie, etc),– se familiariser avec la représentation et l’analyse à grande échelle,– découvrir un logiciel de cartographie (QGIS),– aborder le rôle de la donnée et son potentiel pour l’analyse territoriale.
CONTENU
L’exercice propose une méthode d’analyse territoriale, qui sera éprouvée durant le temps de la semaine du projet court, à travers l’étude d’un site choisi parmi plusieurs propositions, au sein de la métropole nantaise ou à ses abords.
L’une des modalités de l’exercice sera de dépasser la dissociation fréquente entre activités humaines et environnement (travailler « par-delà nature et culture ») pour s’intéresser aux relations entre des données habituellement mobilisées en silo par des spécialistes (biologie, géologie, éthologie, physique, etc.). Cette approche vise à alimenter le projet par une sensibilité accrue aux enjeux des territoire ainsi que par une meilleure compréhension des procédures et acteurs de « l’évaluation environnementale » des projets.
Par la pratique du terrain, le premier travail sera de « pister », c’est-à-dire récolter des indices (in situ / numériques) attestant de formes de territorialité sur le site : présences (faune et flore, hydrologie, topographie, etc.) et dynamiques (appropriations, rencontres, etc.).
Les pistes récoltées seront mises en relation afin de poser des hypothèses quant aux liens entre les indices étudiés. Il s’agit de s’attarder sur la compréhension d’une ou plusieurs relations fortes en jeu sur le secteur d’étude. Ces hypothèses seront discutées et permettront une familiarisation avec des champs d’analyse liés au territoire (fonctionnalité écologique, métabolisme territorial, pédologie, hydrologie, etc).
Cette approche globale, croisant des indices s’exprimant à des échelles différentes, permettra d’identifier des enjeux environnementaux signifiants pour le site étudié.
Au-delà de l’analyse et de la compréhension du secteur étudié, la représentation de ces relations nous intéressera tout particulièrement : la facilitation graphique des projets de territoire passe en effet par la synthèse des enjeux, notamment par l’appui de la cartographie mais aussi par des formes de représentation à inventer.
VALIDATION
A la fin de la semaine, une production graphique synthétique permettra de discuter et d’évaluer :– le/les enjeux environnementaux identifié/s– la documentation et les données utilisées
HORS DE : Demain, architecture laboratory – Atelier de projet
OBJECTIF
Les petites villes de : demain, architecture laboratory
Le dispositif pédagogique « Petites Villes de : demain, architecture laboratory » propose d’embarquer les étudiants en immersion parmi les acteurs du territoire, en s’appuyant sur les imaginaires, les savoirs et les savoir-faire des plus jeunes aux plus anciens. Son credo d’apprendre à inventer à partir de l’existant convoque d’emblée et du même geste « faire avec et parmi » les personnes, les situations, les espaces, les objets, les matières en présence. Il s’agit de se saisir de situations de transition pour repenser la place de l’architecture (discipline et profession) dans la société contemporaine et à partir de la mise en situation réelle (le contact/la friction) d’interroger celle de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
CONTENU
L’enseignement propose de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain réel.
C’est une initiation au « prototypage urbain » — se — jouant des contradictions existantes, se saisissant de déplacements requis, changeant le présent avec comme point de départ : imaginer le futur parmi les gens. L’intention est double : apprendre à élaborer des propositions spatiales dans un temps restreint jonglant avec l’incertain et le trouble, et dans le même temps inscrire ces propositions dans des dynamiques transformatrices du lieu, qui sont nécessairement plus longues.
Les étudiants apprendront comment regarder, observer, et décrire l’existant en croisant une pluralité de points de vue et comment constituer des bases de données à partir de ces relevés.
Il appartient aux étudiants, dès lors, d’identifier les enjeux d’un territoire, de prendre des initiatives à toutes les étapes, et de faire de la matière de tous leurs relevés une matière au service du projet.
La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement.
La formation par la pratique située formera les étudiants à une posture de soin, attentive aux lieux que nous habitons avec et parmi les autres. En faisant de l’expérience vécue une charnière pour concevoir des relations sensibles entre un être humain situé parmi d’autres êtres vivants et des objets tangibles, le projet pédagogique met en relation la théorie et la pratique.
Le projet pédagogique aborde les questions de la description de l’existant d’un point de vue multiperspectif (niveau empirique), de ce que nous pouvons faire pour changer l’existant (niveau pragmatique), de ce que nous voulons faire (niveau normatif) et de la manière dont nous devrions le faire pour atteindre ce à quoi nous aspirons (niveau des valeurs). Ainsi, la pédagogie proposée s’inscrit répond aux enjeux d’une collaboration transdisciplinaire.
VALIDATION
Suivi continu (Assiduité et implication)
DE 3 : Territoires liquides – Atelier de projet
OBJECTIF
Territoires Liquides propose des axes et situations de travail qui interrogent les effets de l’épuisement de ressources sur l’architecture. Par extension, l’évolution de la relation nature et architecture, la résilience, l’anthropocène, seront étudiées.
Le lien entre les projets sera avant tout thématique : épuisement de la “ressource“, “Nouveau Régime Climatique“…
Les projets peuvent se développer en n’importe quel lieu de la terre, puisque la crise environnementale et des ressources concerne la Terre. Tout sujet local et pris dans une question globale.
Votre crayon “de bois“ est peut-être fabriqué en local, mais sa mine vient de Chine ou d’Afrique, l’emballage est composé grâce au pétrole issu du gaz de schiste extrait dans les territoires Améridiens d’Amérique du Nord. Le transport n’est possible, à ce jour, que via le pétrole provenant du Moyen-Orient… ou de Norvège ! La finitude du monde est prise dans l’infini des liens et attachements.
CONTENU
L’orientation de cette offre pédagogique est basée sur le projet d’architecture comme mode d’exploration des liens qui se composent avec l’épuisement des ressources, et a fortiori la nature.
Le BTP est le deuxième pollueur, derrière le transport, et le plus gros producteur de déchets. La part de la construction dans la transformation de “la zone critique“ (épaisseur terrestre directement
modifiée par les actions humaines) est majeure. Il s’agit donc d’envisager la possibilité de construire en intégrant la nécessaire économie de la ressource, que ce soit celle de la matière, du cycle des matériaux, des impacts de la construction, et bien sur les filières d’acteurs… dans le process de conception.
Il s’agit bien de concevoir des projets d’architectures et de voir en quoi la prise en compte des ressources, de la nature, des natures, de l’anthropocène, produit des dispositifs architecturaux, des usages, des techniques… spécifiques. Et plus précisément de composer avec ce que l’on sait être l’avenir dans la conception du projet au présent : ce qu’impose la prise en compte du nouveau régime climatique, les limites matérielles, l’augmentation du cout des énergies…
Un enjeu est de travailler les représentations par une approche du projet qui articule culture, usages sociaux, technique constructive, infrastructure.
Des enjeux globaux sont mobilisés en lien à la conception de projet : la résilience, l’anthropocène, le désir social de nature, l’intensification de l’occupation humaine…
Les évolutions territoriales sont évidemment un plan sous-jacent même si le travail de projet porte ici sur une architecture. L’ambition est de couvrir une grande diversité de situations d’urbanisations existantes, ou potentielles, portant des questions environnementales explicites et/ou emblématiques, et de les aborder par le prisme de l’architecture en différents lieux terrestres. En ce sens on avance que n’importe quel sujet, ou contexte, est emblématique. Par exemple un sujet courant tel le “logement“ en France Métropolitaine, ou un centre de secours et incendie… Donc, un programme banal est aussi pertinent qu’un sujet singulier et plus exotique, comme en centre de recherche et développement en
Afrique de l’Ouest par exemple. On invite donc à explorer prioritairement des programmes « usuels“.
Invitation est faites aux étudiants de visiter leurs sites de projet, sans obligation toutefois, notamment pour les sites très éloignés. Aides aux déplacements usuelles de la part de l’Ensan.
VALIDATION
– contrôle continu
– présentation de travaux
– dossiers/Atlas
DE 3 : Habiter la métamorphose – Atelier de projet
OBJECTIF
Dans un constat de l’état actuel du monde, et dans l’environnement critique des projections du Club de Rome à partir des année 70, le studio de projet s’appuie sur des situations de crise où un conflit peut être identifié avec ses protagonistes, ses enjeux et ses problématiques propres. L’objectif y est de développer un projet d’architecture dont les programmes, les matières et les formes entrent en résonnance avec une situation de conflit choisie.
La capacité critique de l’architecture dans sa relation avec le territoire sera particulièrement travaillée en parallèle du développement de méthodologies spécifiques au projet architectural.
Dessins, maquettes, prototypes seront autant de moyens d’expérimentation à mettre en place et à maitriser afin de proposer, à l’issue du semestre, un projet complet en relation directe avec son territoire et sa problématique.
CONTENU
Les sites d’études seront choisis par les étudiants (groupe de 2-3) sur le territoire Européen (déplacement obligatoire)
Si les interventions et apports théoriques seront transdisciplinaires (sciences sociales, géographie, géologie, économie), les productions du master ne seront pas celles du géographe : c’est au travers de la pratique architecturale que ces thématiques seront abordées, dans une pensée de la discipline architecturale comme outil de compréhension / transformation des territoires.
Chronologiquement, « l’analyse territoriale » n’est pas un préalable à la production architecturale mais un travail concomitant et parallèle à la formalisation des enjeux dans un bâtiment.
Les méthodes de travail seront donc contemporaines et multi scalaires, avec l’échelle du bâtiment comme dénominateur commun.
Déplacements : Chaque groupe d’étudiant doit se rendre sur le territoire choisi par ses propres moyens
VALIDATION
Jury intermédiaire et jury final
DE 3 : Juger, évaluer, transmettre, partager
OBJECTIF
Explorer la réception, l’expression des préférences et la formulation du jugement de goût en architecture.
Pour ce faire, les séances proposeront des éclairages variés autour d’un « serpent de mer » de l’enseignement de l’architecture : comment et sur quoi se repose le jugement qui s’établit à propos d’une œuvre architecturale ? Ces critères sont-ils partagés ? Doivent-ils l’être ? Et si oui, comment ?
Affirmer (à juste titre) que ce jugement est socialement stratifié n’épuise pas la question.
Incompréhensions mutuelles : voilà le constat qui vient spontanément et communément à l’esprit si l’on s’interroge sur le rapport que peut entretenir un public élargi avec la figure de l’architecte. La compétence du public semble varier suivant qu’il s’agit d’appréhender le « contenant » ou le « contenu », l’extérieur ou l’intérieur du bâti et ses usages. Ce public, qui se trouve constamment en situation de vivre dans des espaces bâtis ou de les parcourir, dispose en fait d’un vocabulaire bien plus étendu pour évoquer les usages que pour apprécier les façades. La préférence esthétique a partie liée avec la capacité à lire et à ne pas se sentir perdu ou dominé. Personne n’aime ne pas comprendre. Et c’est le reproche le plus récurrent adressé à l’architecture, monumentale ou non, récemment construite.
Cette proposition tire profit des observations recueillies depuis deux ans au sein de l’enseignement dit Retour vers le futur (second semestre de L3), les étudiants ayant depuis deux ans formulé régulièrement des interrogations à ce sujet. Elle prépare en outre à une première formulation de sujet de mémoire dit « de recherche » (autrement dit de master).
CONTENU
Cours 1 : Entre goût et opinion. Construction d’un parcours et construction d’un jugement.
Cours 2 : Le néo-classicisme : un style d’ordre ou le goût de la tempérance ?
Cours 3 : Qu’est-ce qu’un « auteur » en architecture ?
Cours 4 : Que « fabrique » l’auteur en architecture ?
Cours 5 : La question de la référence en architecture ; le rôle des œuvres-références dans la culture visuelle des architectes.
Cours 6 : Le « régionalisme critique » ; une école, un style, une tendance ou un ancrage territorial avant tout ?
Cours 7 : « Architecte de campagne » comme on a pu dire « médecin de campagne » ?Illustrations variées de nouveaux (ou très anciens) modes d’exercice possibles.
Cours 8 : Des APAU (Ateliers Publics d’Architecture et d’Urbanisme) à BAST en passant par Lucien Kroll et Patrick Bouchain : tentatives d’épuisement diverses et variées de la notion de création collective en architecture.
VALIDATION
Une courte (moins de 4 pages) bibliographie commentée autour du thème et des questions du cours
DE 3 : Architectures de conflit, atlas des formes résistantes
OBJECTIF
Produire par l’exploration de références et par la mise à l’épreuve de formes construites une pensée de l’architecture dans sa dimension résistante.
Questionner la forme et la matière comme outil critique en relation étroite avec la société et le monde contemporain.
Produire par le travail de recherche un corpus de références construites (« architecturales » ou non) qui puisse servir aux modes de conception architecturale en re-questionnant les relations de la forme à la fonction et au site.
CONTENU
L’unité d’enseignement thématique abordera la question de la référence, les méthodes de constitution d’un corpus et la forme particulière de l’Atlas comme outil de conception architectural.
Le travail, par groupe de 2 étudiants, associera l’exploration à la production d’une forme d’Atlas construisant une pensée critique au travers de la mise en correspondance de références autour d’une thématique / problématique / sujet initial.
VALIDATION
La production de l’Atlas sera évaluée dans la pertinence de son contenu et de sa cohérence avec la thématique initiale choisie.
Le second critère d’évaluation sera la qualité plastique de l’Atlas et sa capacité à générer un récit critique au travers des mises en relation proposées.
HORS DE : Découverte de Nantes
OBJECTIF
– Approfondissement de l’histoire de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage à Nantes
– Initiation à la carte de synthèse
CONTENU
VALIDATION
HORS DE : Corps repère d’itinérances kinesthésiques
OBJECTIF
Cet enseignement se propose d’augmenter notre attention à nos milieux et d’enclencher une démarche de conception par et depuis le corps. Il s’attachera particulièrement à :
– Comprendre les corps comme méthode de connaissance spatiale et d’expertise située ;
– Éprouver des expériences de décentrement vers des corps autres ;
– Mettre en jeu une lecture critique de l’espace public et exprimer ses enjeux contemporains ;
– Concevoir des outils partageables vers la conception architecturale et urbaine.
CONTENU
Dans cet enseignement, nous proposons d’employer le corps (votre corps, nos corps, d’autres corps) comme moyens et médiateurs pour augmenter notre connaissance des espaces habités et travailler nos approches de la conception architecturale et urbaine.
Pour cela, nous allons nous appuyer sur les ressources de la danse contemporaine, des pratiques artistiques et performatives, et investir ces langages pour cultiver une disponibilité à l’expérience sensible et explorer l’espace urbain. En somme, il va s’agir de se mettre en mouvement pour mieux nous projeter dans ceux de nos milieux et fabriquer de la connaissance située.
Nous vous proposons de fabriquer les conditions pour cultiver cette disponibilité et cette attention.
Notre enjeu sera d’inventer les manières d’activer l’itinérance comme une pratique discursive et spéculative mais aussi de déclencher un déplacement vers des corps autres (âges, genres, troubles, dys-, humains, non-humains, vivants, non-vivants) pour s’acculturer à cet autre depuis ses espaces.
Ces dispositions particulières des corps seront à définir par des protocoles d’exploration formalisés individuellement et éprouvés collectivement. Pensés comme des outils à même d’engager nos corps dans un travail de relation à l’existant, ils devront se saisir des enjeux qui traversent nos milieux habités. A travers des questions d’allure, de rythme, de positionnement, il s’agira de générer des attentions divergentes et de définir des affectations pour nourrir des affections. Chaque protocole deviendra une manière d’interroger les formalisations spatiales qui assignent à des usages et posera les conditions d’un décentrement pour révéler la polysémie et polyphonie de nos espaces habités. Il s’agit donc d’inventer les conditions qui vont nous permettre de nous incorporer dans la découverte de singularités et de déplacer notre regard, notre appréciation et notre connaissance de ce qui agit dans les milieux urbains. Une proposition pour se saisir de ces tractations de nos corps pris par l’expérience située.
VALIDATION
Contrôle continu et réalisation de livrables (travail individuel et collectif) comprenant : écriture de protocoles d’itinérance ; exploration performative de l’espace public ; travail de restitution formel de ce nous apprennent les expériences (cartographie, photographie, texte)
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à l’atelier sur les compétences
o Participation à « la journée de l’engagement » prévue au calendrier pédagogique
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE