Le DE Architecture : Nature – Résilience – Santé (A:NRS) a pour objectif de mettre les processus de conception et de fabrication de l’architecture à l’épreuve de trois enjeux contemporains majeurs (nature, résilience, santé) sous la forme de trois axes de travail transversaux à l’ensemble des enseignements du DE (studio de projet, séminaires de mémoire, UET, cycles de conférences et débats) :
L’interdisciplinarité et la diversité des approches du domaine d’étude seront abordés selon différents dispositifs pédagogiques de mutualisation des contributions et selon un recentrement général du DE sur l’échelle constructive du projet architectural : celle du bâtiment, de la construction et de la matière.
Séminaires regards croisés et jurys : des espace-temps de présentations communes proposés de manière transversale au DE3.
Observatoire de l’ensauvagement. Architecture, Ville, Vivant
OBJECTIF
Réintroduction d’espèces animales, reconstitutions totales ou partielles de milieux, mise en place de réserves de vie sauvage, les projets de territoires cherchant à instaurer d’autres liens au vivant sont multiples. Si ces projets dits de ré-ensauvagement (ou rewilding) sont les plus médiatiques, de multiples autres actions, entre luttes et accompagnements des transformations des milieux, font évoluer les pratiques d’aménagement et de conception des lieux comme des architectures (le travail avec les sols, la gestion des eaux, la prise en compte de la pollution, les nouveaux matériaux). Mais l’ensauvagement, c’est aussi de nouvelles pratiques corporelles et de mobilités, un autre rapport aux éléments, aux climats, aux animaux, à la société. Baptiste Morizot propose de s’enforester, Gabrielle Filteau-Chiba choisit elle de s’encabaner. Pointons aussi la redécouverte des cosmogonies des peuples premiers ou autochtones, modèles d’autres voies de coexistence sur terre que celles anthropocentrées du monde occidental, qui ouvre le mot d’ensauvagement à ses dimensions politiques et géopolitiques. Les usages de ce mot sont ainsi multiples, les pistes de recherche qu’il ouvre foisonnantes.
L’objectif de ce séminaire de mémoire est de constituer sur plusieurs années un Observatoire des projets, en France et ailleurs, qui ont à voir avec le sauvage ou l’ensauvagement : ces phénomènes doivent être décrits et interprétés pour que l’on comprenne mieux leurs portées, leurs impacts. Ce travail est cumulatif et collaboratif entre les étudiant.e.s. Ce séminaire invite les étudiant.e.s à déployer une recherche originale – le point de départ étant l’idée de l’étudiant.e.
CONTENU
Les mémoires élaborés dans ce séminaire doivent contribuer à produire des connaissances et alimenter les réflexions de l’Observatoire, ils peuvent être de trois natures différentes :
– Un travail de portée plus théorique sur la notion d’ensauvagement elle-même (et ses termes connexes) et sur les points de friction entre cette notion et l’architecture, la ville ou le territoire. Les travaux s’attacheront à croiser, interpréter des auteurs, des écrits, des documents, de manière fouillée et détaillée pour contribuer aux théories et débats dans le domaine de l’écologie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’architecture.
– Un travail visant à décrire avec le plus d’épaisseur possible des projets en cours considérés comme des « laboratoires » de l’ensauvagement. En misant notamment sur la visite, il s’agit de produire des études de cas raisonnées : les lieux seront dessinés, décrits, explicités dans leurs processus, leurs temporalités et leurs objectifs. Il peut s’agir de lieux proches, ou lointains, du moment qu’il est possible pour l’étudiant.e de s’y rendre (même pour une durée courte).
– Un travail visant à instruire des changements ou des évolutions, infraordinaires ou peu visibles, en enquêtant à partir d’un objet, d’un matériau, d’un indice, d’un règlement… Adopter ce point de vue, c’est traquer l’ensauvagement dans des gestes, des routines, le voir à l’œuvre dans différents contextes, le politiser.
VALIDATION
Le suivi se fera sous forme de séances collectives de travail, mais aussi d’échanges en duo ou trio suivant la pertinence des sujets de chacun. Le rendu final est un mémoire papier soutenu devant un jury. Les productions intermédiaires sont évaluées et essentielles (contrôle continu).
Références indicatives :
Nathalie Blanc, « Impossible sauvage urbain », Textes et contextes [En ligne], 16-2 | 2021, mis en ligne le 10 décembre 2021 URL : http://preo.ubourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=3240
CLERGEAU Philippe, Manifeste pour la ville biodiversitaire, Rennes, Apogée, 2015.
ERNWEIN Marion, TOLLIS Claire, « Produire la ville vivante : le travail des citadins et des non-humains », in L’Information géographique, vol. 81, 3, 2017, p. 13-31.
Virginie Maris, Rémy Beau, « Le retour du sauvage. Une question de nature et de temps », Revue
forestière française, n°73 (2-3), p. 281-292 https://doi.org/10.20870/revforfr.2021.5416
Nastassja Martin, Croire aux fauves, Gallimard, 2019.
MOSCONI Léa, « Le corps animal comme puissance subversive des normes architecturales. Retour réflexif sur cinq cas d’étude », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère [En ligne], 14 | 2022, mis en ligne le 30 avril 2022, consulté
le 26 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/craup/10014 ; DOI : https://doi.org/10.4000/craup.10014.
Baptiste Morizot, Sur la piste animale, Actes Sud, 2018 (réédité collection Babel, 2021)
Gaetan Nocq, Les grands cerfs, Roman Graphique, Daniel Maghen éditions, 2021.
ROLLOT Mathias, Les Territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste, Paris, François Bourin, 2018.
Lieux et enjeux : la ville en commun
OBJECTIF
Ce séminaire propose d’envisager l’urbain comme une aventure éminemment collective, qu’elle soit celle quotidienne de l’habiter, ou celle plus exceptionnelle du projet de transformation spatiale et de régulation des mutations urbaines. Nous serons notamment attentifs aux situations où l’habiter et le projet se rencontrent. Ce qui se joue ainsi c’est une ville en commun, à investiguer à partir des lieux où elle se fabrique, à partir des enjeux qui la traversent.
Habiter, c’est bien souvent cohabiter, mettre l’espace en commun, ce qui ne va pas de soi et pose la question des dimensions politiques de nos habitats. Envisager la ville en commun, c’est aussi partir en quête de la dimension collective de sa fabrication. Il s’agit de considérer l’urbain comme résultant d’un processus de production qui engage une pluralité d’acteurs, individuels ou collectifs, professionnels et agents avertis ou acteurs profanes… La transformation spatiale se joue bien dans des confrontations ou des arrangements entre des logiques d’action multiples, mettant en tension représentations, savoir-faire, pouvoirs d’agir et aptitudes divers.
En la matière, les lieux offrent des prises : ils apparaissent susceptibles de fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun, et peuvent être mis au cœur des investigations à conduire. La dimension politique de la fabrication des espaces est une des intrigues possibles de ce séminaire. Elle est aujourd’hui particulièrement travaillée par les enjeux transitionnels bousculant les modèles, renouvelant les outils…
A partir d’enquêtes portées sur des espaces spécifiques, nous circulerons dans différentes échelles et modalités de la production des espaces et serons particulièrement attentifs aux activités de configuration des lieux. Comment les lieux offrent-ils des prises pour fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun?
CONTENU
Le travail de mémoire est conçu comme un projet en soi : les étudiants sont invités à construire un sujet sur la base d’intuitions et d’envies, ils sont accompagnés pour s’armer de références et se situer dans un champ de recherche afin de déterminer les contours d’une problématique, élaborer une méthodologie…
Le travail de terrain constitue un enjeu fort du séminaire, avec le recours aux méthodes d’enquêtes, les analyses documentaires, le recours à l’image… C’est une des richesses de la recherche urbaine et architecturale à cultiver dans ce séminaire.
Au fil du semestre, alternent des séances collectives, des séances en sous-groupe (constitués selon les sujets abordés), et des temps consacrés au suivi individuel de l’avancement de vos travaux.
Les étudiants du double-cursus architectes-urbanistes constituent un public privilégié.
VALIDATION
> Présence et participation au séminaire
> Note d’intention (rendu à l’issue du séminaire d’introduction au mémoire)
> Note intermédiaire (problématique) rendue en janvier
> manuscrit et soutenance
Architecture, climat, transition : concevoir, habiter, prescrire à l’épreuve du changement climatique
OBJECTIF
– Maitriser la problématisation d’un objet de recherche sur l’architecture et l’aménagement urbain.
– Apprendre à concevoir et à mettre en place un méthode de recherche adaptée pour l’étude de la problématique proposée.
– Analyser les résultats de terrain de manière critique.
– Mettre en perspective les contributions de la recherche avec les enjeux contemporains de l’architecture et l’aménagement urbain.
CONTENU
Le séminaire Climats s’intéresse, d’une part, aux formes dont l’architecture et l’aménagement urbain « climatisent » nos environnements et, d’autre part, aux transformations que les crises climatiques actuelles produisent sur nos manières de faire l’architecture et de vivre ensemble. L’hypothèse fondamentale du séminaire c’est que « l’acte architectural fondamental n’est pas celui de la construction des murs, mais la climatisation d’un milieu donnée » (Coccia, 2019) ; autrement dit, la nécessité d’artificialiser des paramètres climatiques d’ambiances (comme la température, ou le vent, ou l’humidité) pour accompagner l’installation des modes de vie.
Le séminaire propose deux ouvertures de ce cadre thématique :
1. L’étude des « objets climatiques » dans l’architecture et l’aménagement urbain. Dès la trame de fraîcheur à l’échelle territoriale (ex., Delabarre, 2022) jusqu’aux espaces tampon climatiques dans le bâtiment, les propositions des architectes, paysagistes et urbanistes contribuent à la construction d’un paysage microclimatique de la ville que doit être aujourd’hui nouvellement interrogé au prisme de l’adaptation aux changements climatiques.
2. L’étude de la dimension climatique de l’architecture et de la ville par la conception paramétrique. Les climats en architecture étant par essence invisibles, ils peuvent particulièrement être enquêtes ou prospectés à l’aide de nombreuses méthodes de simulation et de visualisation accessibles aux architectes à l’aide des logiciels de conception paramétrique (Rhino grasshopper notamment).
Le séminaire reste ouvert à toute une diversité de problématiques et objets de recherche pourvu qu’ils interrogent les liens climat-architecture.
Ce séminaire s’articule au groupe de recherche « Climat(s) » de l’UMR AAU. Des mentions recherche en prolongement du séminaire sont encouragées. Certains sujets de recherche pourraient s’inscrire sur la question des ilots de fraicheur, des zones calmes ou oasis urbaines. Certains sujets de mémoire pourraient être prolongés ou articulés avec la participation aux recherches en cours du GR.
VALIDATION
Selon le règlement des études : note d’intention note méthodologique manuscrit final et soutenance.
En fonction du sujet d’étude choisi par les étudiants, ils.elles seront amenés.es à se déplacer pour l’étude. Ceci reste un choix personnelle pour la majorité des cas
site web GR climats : https://aau.archi.fr/groupes-de-recherche/climats/
site web Coolscapes : https://www.coolscapes.net
L’art en commun, vers une poétique de la relation
OBJECTIF
Ancré dans le contemporain, nous proposons dans ce séminaire d’accompagner un travail d’initiation à la recherche hybride, mêlant processus d’enquêtes et productions sensibles à une recherche plus conceptuelle, scientifique et responsable questionnant nos relations au vivant et cherchant à en renouveler les représentations. Notre séminaire est une invite à l’émergence d’une nouvelle forme de recherche, plus incarnée, moins surplombante. A la croisée de la philosophie, de la géographie, des sciences du vivant et de l’art contemporain, ce séminaire vous engagera à faire des aller-retours entre élaboration conceptuelle et sensible, à faire se côtoyer l’expérience, l’accident, l’imprévu, l’intuition, la rencontre, – propre à l’art et à la recherche artistique – avec des formes discursives de savoirs scientifiques, des sciences humaines et techniques, afin de produire des récits “vraisemblables”.
CONTENU
Arguments et Contenu et thématiques
A l’instar de l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, nous faisons l’hypothèse que la crise écologique que nous traversons a partie liée avec la crise de notre sensibilité à l’égard du vivant, humains et non-humains. Ainsi comment ré-apprendre à voir le paysage en dehors des schèmes et qui ont modelé notre regard, le rendant aveugle et vidé de sens dans notre relation au vivant ? Réapprendre à voir implique alors de désanthropiser nos relations au vivant tout autant que de repenser la place du sensible et des émotions dans la fabrique de la connaissance, ce qui suppose de prendre au sérieux la portée de l’intime donc du politique qui tissent nos relations aux milieux. Nous nous poserons la question de ce que peut l’art pour faire face à l’anthropocène, et actons l’importance de réintroduire les affects dans un monde objectivé, tout autant que la nécessité de décloisonner les savoirs. Ainsi, nous expérimenterons d’autres figures de l’architecte au travers de ce que nous nommons “les postures moindres”.
Méthodologie
Ce séminaire s’adresse à des étudiants qui souhaitent expérimenter une recherche par la création. Il ne s’agit pas d’avoir une pratique artistique soutenue, mais d’avoir envie d’expérimenter des formes de recherche avec et hors-les-mots via la danse, la cartographie, le cinéma, la musique, les matériaux,… que cela soit comme mode d’enquête, ou comme formalisation même du mémoire. Nous encourageons la recherche “expérientielle”. ( J. Dewey, L’art comme expérience, coll. « Folio Essais », Gallimard, Paris, 2010.) soit mener la recherche pas-à-pas, en partant de “là où on est”. Ainsi il ne s’agit pas de produire une œuvre mais d’engager un processus d’écriture décloisonnant les savoirs. Nous nous nourrirons de l’apport précieux de pensées du care, de démarches artistiques et éco-féministes, qui ont agi ou agissent comme des vigies de nos relations au vivant et ouvrent sur de nouveaux paradigmes de nos relations au milieu. Nous prendrons appuis également sur nos propres travaux. Nous assisterons et participerons aux évènements liés à l’exposition itinérante Exposition Taking the country’s side – Agriculture & architecture qui auront lieu tout au long du semestre d’automne et participerons aux “Rencontres de Sophie” en mars 2025
Un programme détaillé des apports théoriques ainsi qu’une bibliographie vous seront remis en début de semestre
Organisation des séances
Le mémoire- création se déploiera sous la forme d’un séminaire de 4 h tous les 15 jours, le mercredi après-midi.7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. le détail des thématiques vous sera communiqué en début de cours
Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition. Un doctorant du créneau viendra également faire un intensif en lien avec son travail et le cours. 7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition.
Vous avez également la possibilité de suivre l’UET création/expérimentation qui propose d’accompagner la partie expérimentale et pratique de votre travail sous forme de 5 séances d’atelier et un intensif de 2 jours. ( voir programme)
Mots clés – transdisciplinarité, cartographies narratives, care, épistémologies éco-fémisniste, théorie du paysage et des milieux vivants, pratiques artistiques et citoyenneté , arts contemporains, poétique, pratiques collectives, matérialités, pratiques amateurs, pratiques performatives, process. …
VALIDATION
Séminaire mercredi après-midi – 14h -18h00
HORS DE : Projet court C’est la pause
OBJECTIF
L’atelier intensif « C’est la pause ! » se saisit de situations de transition pour repenser la place de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
Cet atelier propose de mettre en jeu des possibles et de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain. C’est une initiation au prototypage urbain qui joue avec les
contradictions existantes ; qui se saisit de déplacements ; qui change le présent à partir du futur.
Notre intention est double : élaborer des propositions spatiales dans un temps très court et dans le même temps, inscrire ces propositions dans les temporalités de transformations du lieu, qui sont nécessairement plus longues. Cet enseignement se déploie à partir d’une situation de projet réel, à savoir cette fois-ci, travailler parmi des lycéen.nes du Lycée Aimé Césaire à Clisson
Objectifs pédagogiques :
– S’initier au prototypage urbain comme méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transposition des enseignements acquis
– Savoir entrer en contact avec une situation réelle et apprendre à avancer dans ce contexte malgré la persistance d’inconnues
– Savoir manipuler une pensée écosystémique, différentes échelles, différents modes d’expression
– Savoir équilibrer travail individuel et travail en équipe
– Savoir transposer des idées et intuitions en pratiques et les exprimer en objets en prise avec le monde
– Savoir restituer et transmettre des connaissances dans des formes intelligibles, partageables et interprétables.
CONTENU
L’atelier est conçu comme un jeu en cinq étapes. A l’issue de chaque jour est produit un objet transitionnel ouvrant sur l’étape suivante. Il s’agit d’un livrable journalier qui est à la fois le point de départ du jour suivant. Ce processus de prototypage permet de tester les lieux intermédiaires, de recréation suivant différentes hypothèses d’intervention. Les étudiants se mettent à l’épreuve d’une méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transmission à des tiers dans un temps contraint. Par
immersion et prototypage, l’enseignement vise à cultiver les capacités réflexives entre les réalités du terrain, la mise en jeu des possibles, l’élaboration fulgurante d’une proposition et sa transmission. L’expression sous forme d’objets transitionnels aide à concrétiser des leviers pour stimuler les processus de transformation.
SITUATION DE PROJET
Être en immersion dans le terrain
Le Lycée Polyvalent Aimé Césaire, à Clisson, est l’un des partenaires historiques de l’ensa Nantes via le dispositif Divers(c)ités. À ce titre, des étudiant.es y ont animé divers ateliers in situ, mettant au jour un ensemble de situations propices à mobiliser le savoir-faire des filières professionnelles de l’établissement (économie de la construction, patrimoine bâti option maçonnerie…). Dans une perspective d’amélioration d’espaces de récréation, ou des espaces de transition – la cour centrale ou encore la maison des lycéens – la collaboration avec l’école
d’architecture permettra d’expérimenter une démarche ouverte intégrant les élèves, les enseignant.es et les salarié.es du lycée dans un processus de transformation de l’espace.
Habiter le projet et être habité par le projet
Toute la semaine, le groupe sera présent et prendra ses repas au sein de l’établissement au milieu des plus jeunes. L’immersion sur le terrain est une clef de lecture supplémentaire qui permet d’éprouver en soi-même ce qui se joue dans les situations identifiées par les usagers.
Faire avec, faire parmi
Cette expérience est une opportunité pour les étudiant.es de mettre leurs compétences (conceptuelles, analytiques, graphiques, constructives, pédagogiques, …) au service d’une (ou plusieurs) situations controversées. En effet, cet espace de travail ne concerne pas la médiation de l’architecture. L’étudiant.e ne représente pas un médium entre l’objet architectural et le lycéen. L’étudiant.e est une voix parmi les autres voix. Une voix dont les connaissances et la singularité mérite d’être mise au profit des sujets qui animent le groupe.
L’issue du projet court est envisagé comme le point de départ d’un processus de
transformation des espaces du lycée. Un processus qui s’inscrit dans une temporalité plus longue. Des projets d’Engagement Étudiant sont envisagés dans cette perspective.
Faire avec c’est aussi faire avec les personnes, les objets, les situations, les espaces, les matières en présence. Il appartient aux étudiant.es de prendre des initiatives, d’observer ce qui peut être prélevé et remis en jeu au service du projet. La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement…
Livrables :
– des productions graphiques, formelles et situées ;
– un « cahier des possibles » à transmettre à l’établissement ;
– une ou des interventions à l’échelle sur le terrain.
– la mise en place d’une présentation finale par les lycée.nes devant des usagers des lieux
DETAILS ET CONDITIONS
Localisation : Lycée Aimé Césaire* https://aime-cesaire.paysdelaloire.e-lyco.fr/
L’hébergement et les repas sur place sont pris en charge par l’équipe pédagogique
Installation : Dimanche 10 septembre 2023 en soirée
Retour à Nantes : Vendredi 15 septembre 2023 au soir
Le voyage en train aller/retour est pris en charge par l’équipe pédagogique
Nombre d’étudiants : 24 maximum
* le lycée est un établissement scolaire public. Ses usagers sont soumis aux lois et règles républicaines qui régissent la vie de l’établissement. Une de ces règles concerne l’interdiction, au sein de l’établissement, du « port de signes ou tenues par lesquels toute personne manifeste ostensiblement une appartenance religieuse ». Puisque les étudiant.es et les équipes pédagogiques séjourneront au sein de l’établissement, il leur sera demandé de respecter les règles qui régissent la vie de l’établissement
VALIDATION
Présence et participation à l’atelier à toutes les étapes
Capacité à appréhender la pluralité, en débattre, argumenter et justifier les choix et les idées
Qualité de l’analyse et de la démarche, inventivité et pertinence des idées et de la proposition
Qualité graphique, clarté de l’expression orale, restitution des documents demandés
Proposition de projet court : atelier de prototypage urbain pour transformer les espaces tiers
DE 3 : Projet court Les 100 ans du BAUHAUS
OBJECTIF
ARCHITECTURE NEW BAUHAUS
Inspiré directement de l’action « New Europeen Bauhaus» (NEB), mouvement lui-même initié par la Commission européenne qui se réfère aux grands principes de l’école du Bauhaus fondée par l’architecte Allemand Walter Gropius en 1919, le projet court ANB propose d’élaborer une expérimentation spatiale qui questionne l’organisation et la perception sensorielle de l’espace.
Walter Gropius, précisait dans son programme pédagogique à la création du Bauhaus :
« Le but ultime de toute activité créative est la construction! Décorer le bâtiment était autrefois la fonction la plus noble des beaux-arts, et les beaux-arts étaient considérés comme des composants indispensables de la grande architecture. Aujourd’hui, ils existent dans un isolement complaisant, dont ils ne peuvent être délivrés que par la collaboration et la coopération conscientes de tous les artisans. Les architectes, les peintres et les sculpteurs doivent se reconnaître à nouveau et apprendre à saisir le caractère composite du bâtiment, à la fois en tant que totalité et en termes de composants, afin que leur travail puisse à nouveau s’imprégner de l’esprit architectonique, qu’il a perdu dans l’art du salon.
Les anciennes écoles d’art étaient incapables de produire cette unité – et comment pourraient-elles, car les arts ne peuvent être enseignés. Ils doivent être fusionnés une fois de plus avec l’atelier. Ce monde de simples dessins et peintures de modélistes et d’artistes appliqués doit enfin devenir un monde qui construit. Si le jeune qui ressent en lui une passion pour la pratique créative commence sa carrière, comme par le passé, en apprenant un métier, l’artiste improductif ne sera plus condamné à un art imparfait, car son talent sera préservé dans le savoir-faire, où il peut atteindre l’excellence.
Architectes, sculpteurs, peintres, nous devons tous retourner aux métiers! Car il n’existe pas d’art de métier. Il n’y a pas de différence essentielle entre l’artiste et l’artisan. L’artiste est un artisan exalté. Le ciel miséricordieux, dans de rares moments d’illumination dépassant la volonté de l’homme, peut permettre à l’art de s’épanouir inconsciemment du travail de sa main, mais les fondements de l’artisanat sont indispensables à tout artiste. C’est la source originale du design créatif.
Nous allons donc créer une nouvelle guilde d’artisans, libérée des prétentions de la classe qui tentaient de créer une barrière arrogante entre artisans et artistes! Ensemble, concevons et créons le nouveau bâtiment du futur, qui réunira tout dans une forme unique – architecture et sculpture et peinture – et qui se lèvera un jour du ciel aux mains d’un million d’artisans, symbole cristallin d’une foi nouvelle et à venir. »
CONTENU
Sous l’initiative des étudiants, Maria Montessori*, médecin et pédagogue italienne invite les maîtres du Bauhaus à construire un prototype spatial contribuant par sa manipulation et/ou immersion au développement psychomoteur et sensoriel des enfants. Ce travail pourra s’inspirer également d’artistes contemporains de la fin du XXe siècle qui travaillent sur l’espace et sa perception physique, Gego (Gertrude Goldschmid), Edna Andrade, Absalon et Calder…
PLANNING :
1. J1, lundi 09/09:
Présentation, prise de connaissance et discussion sur le sujet.
Répartition des tâches, choix pour chaque étudiant d’un maître du Bauhaus, début d’esquisse.
2. J2, mardi 10/09:
Poursuite et fin de l’esquisse, rédaction d’un manifeste pédagogique en lien avec le prototype envisagé par l’étudiant (1 page A4) dans lequel il justifie son choix, explique la collaboration des deux référents (Maria et le maître du Bauhaus), formalisation de la proposition spatiale à mettre en fabrication.
3. Jours 3 et 4, mercredi 11/09 et jeudi 12/09:
Réalisation d’un modèle réduit du prototype d’espace à partir d’une manipulation d’éléments adaptés, pliés et dépliés: collage, soudure, nœuds, assemblages, tressage, etc.
4. Jour 5, Vendredi 13/09:
Assemblage et installation des prototypes.
Charte graphique, relecture et mise en page des manifestes écologique sous forme d’un cahier relié, illustré, avec une page de garde conçue par l’équipe d’étudiants, intégrant une photo de chaque maquette.
Matin : finalisation et mise en forme, préparation soutenance
Après-midi : Exposition, évaluation.
*Maria Montessori:
La pédagogie Montessori est reconnue mondialement pour sa capacité à développer le potentiel de chaque enfant dans un milieu d’apprentissage stimulant, humaniste et ouvert sur le monde.
VALIDATION
40% sur l’investissement en mode continu (jour 1 à 4) ; prise d’initiative, animation réflexion, expérimentation, évolution de la ou des propositions.
40% sur soutenance finale : cohérence et ancrage thématique du projet, relations avec l’état d’esprit Bauhaus, transposition contemporaine.
20% sur la clarté (du propos à l’oral) et la qualité des différents éléments de rendu.
LISTE REFERENTIELLE DES ARTISTES :
– Wassily Kandinsky – peintre
– Joseph Albers – peintre
– Herbert Bayer – graphiste, designer, peintre
– Lyonel Feininger – peintre
– Gertrud Grunow – musicienne
– Johannes Itten – peintre et théoricien de l’art
– Marianne Brandt – designer
– Paul Klee – peintre
– Gerhard Marcks – sculpteur
– Georg Muche – peintre et graphiste
– LàszIô-Moholy-Nagy – concepteur visuel
– Walter Peterhans – photographe
– Joost Schmidt – typographe et sculpteur
– Lothar Schreyer – dramaturge, peintre, écrivain
– Gunta Stölzl – tisseuse
– Theodor Bogler – céramiste
– Oskar Schlemmer – peintre, décorateur de théâtre et scénographe
LIENS UTILES:
http://blancardi.jeanjacque.free.fr/pklee/bauhaus/Maitres.html
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-015430/bauhaus-un-temps-nouveau/
DE 3 : Projet court Figures de territoires
OBJECTIF
Le projet court « Figures de territoires » est un espace pédagogique de réflexion sur les relations entre la représentation graphique et l’analyse spatiale à grande échelle. Il s’agit d’approcher un site de manière globale et de discuter/représenter ses enjeux environnementaux en se familiarisant avec des champs d’analyse liés au territoire (écologie, métabolisme territorial, pédologie, hydrologie, etc).
Cette proposition pédagogique comprend plusieurs objectifs :
– discuter des méthodes propres à l’analyse des systèmes complexes
– se familiariser avec la représentation et l’analyse à grande échelle
– découvrir un logiciel de cartographie (QGIS)
– aborder le rôle de la donnée et son potentiel pour l’analyse territoriale.
CONTENU
Le contenu reprend pour partie le projet court « Cartographie et figures de territoires », précédemment proposé dans le DE4.
Le projet consiste en l’approche globale d’un site d’étude donné. Il s’agit de s’attarder sur la description du site, sur la compréhension d’une ou plusieurs relations fortes que celui-ci entretient avec son environnement.
Au-delà de l’analyse et de la compréhension, la représentation de ces relations nous intéressera tout particulièrement : la facilitation graphique des projets de territoire passe en effet par la synthèse des enjeux, notamment par l’appui de la cartographie mais aussi par des formes de représentation à inventer.
VALIDATION
A la fin de la semaine, une production graphique synthétique permettra de discuter :
– le/les enjeux environnementaux traité/s
– la documentation et les données utilisées
– la pertinence de la synthèse graphique
Mots-clés : territoire, grande échelle, (éco-)système, cartographie, représentation, curiosité
Lien utiles
Société d’objets cartographiques (exemples de productions graphiques facilitant l’expression du territoire) : http://s-o-c.fr/
Les auditions du Parlement de Loire (exemple de lieu d’échanges sur la représentation du territoire) : https://polau.org/incubations/les-auditions-du-parlement-de-loire/
DE 3 : Territoires liquides – Atelier de projet
OBJECTIF
Territoires Liquides propose des axes et situations de travail qui interrogent les effets de l’épuisement de ressources sur l’architecture. Par extension, l’évolution de la relation nature et architecture, la résilience, l’anthropocène, seront étudiées.
Le lien entre les projets sera avant tout thématique : épuisement de la “ressource“, “Nouveau Régime Climatique“… ce qui autorise toujours les sujets en lien à l’eau.
Les projets peuvent se développer en n’importe quel lieu de la terre, puisque la crise environnementale et des ressources concerne la Terre. Tout sujet local et pris dans une question globale.
Nous pouvons toujours activer des liens avec des acteurs et territoires de projet spécifiques :
Dakar_Rufisque
Las Palmas (Les Canaries)
Ile Maurice
Madagascar
Ivry-confluences
…
CONTENU
L’orientation de cette offre pédagogique est basée sur le projet d’architecture comme mode d’exploration des liens qui se composent avec l’épuisement des ressources, et a fortiori la nature.
Le BTP est le deuxième pollueur, derrière le transport, et le plus gros producteur de déchets. La part de la construction dans la transformation de “la zone critique“ (épaisseur terrestre directement modifié par les actions humaines) est majeure.
Il s’agit donc d’envisager la possibilité de construire en intégrant la nécessaire économie de la ressource, que ce soit celle de la matière, du cycle des matériaux, des impacts de la construction…
Il s’agit bien de concevoir des projets d’architectures et de voir en quoi la prise en compte de des ressources, de la nature, des natures, de l’anthropocène, produit des dispositifs architecturaux, des usages, des techniques… spécifiques. Un enjeu est de travailler les représentations par une approche du projet qui articule culture, usages sociaux, technique constructive, infrastructure.
Des enjeux globaux sont mobilisés en lien à la conception de projet : la résilience, l’anthropocène, le désir social de nature, l’intensification de l’occupation humaine…
Les évolutions territoriales sont évidemment un plan sous-jacent même si le travail de projet porte sur une architecture.
L’ambition est de couvrir une grande diversité de situations d’urbanisations existantes, ou potentielles, portant des questions environnementales explicites et emblématiques ou, et de les aborder par le prisme de l’architecture en différents lieux terrestres. En ce sens on peut affirmer que n’importe quel sujet, ou contexte, est emblématique. Par exemple un sujet courant tel le “logement“ en France Métropolitaine par exemple, ou un centre de secours et incendie… Donc, un programme banal est aussi pertinent qu’un sujet singulier et plus exotique, comme en centre de recherche et développement en Afrique de l’Ouest par exemple.
Pour ce faire on mobilisera, en lien à la conception de projet par la représentation graphique ou autre, plusieurs atlas compris comme outils de conception :
– 3 Atlas documentaires : Matière, Programme, Contexte
– 1 Atlas recherche : Matières et filières, acteurs, conditions économiques
En second lieu des études de projets d’architectures qui procéderont par tentatives, et qui exploreront différentes manières de construire en économisant les ressources, à l’échelle de la planète.
Le sujet du projet long est au libre choix en termes de lieu, de problématique, de programme. La seule condition et de développer le projet d’architecture de l’esquisse jusqu’au détail constructif en questionnant l’économie des ressources.
Les travaux aboutissent à trois niveaux de production :
– un état des lieux sur la question de telle ou telle ressource (études de cas, et veille documentaire)
– des projets d’architecture et espace publics explorant la question de l’économie de la ressource
Organisation
Les travaux seront organisés seront différentes modalités :
– travail en groupes, sous-groupes et individuels
– l’enseignement sera organisé autour des travaux des étudiants, en accompagnement
– évaluations croisées, autonomie
Les enseignants interviennent en tant que “ressources“, porteurs de compétences spécifiques qui sont au service des travaux étudiants. La composition d’équipe permettra de développer de manière transversale et transdisciplinaire des enjeux d’architecture et urbanisme, art plastique, paysage…
Les méthodes pédagogiques développent des process actuels : conception itérative, enseignements inversé, jeux de rôles, évaluation croisée… afin de donner une place centrale et motrice aux compétences étudiantes.
L’ouverture à l’international
Dernier point, mais d’importance. Nous voulons insister sur l’ouverture à l’international de cet enseignement, via deux leviers. Un premier est de privilégié des situations de projet dans différents lieux de notre planète. L’enjeu est à la fois celui d‘une conscience planétaire, d’une compréhension des enjeux à l’échelle de l’anthropocène et d’une approche comparée qui permettent de resituer la culture européenne dans une vision empruntant à l’anthropologie symétrique et à l’histoire globale.
Le deuxième enjeu est de construire une offre d’enseignement de cette échelle, et d’y construire des liens et partenariats à cette échelle. Les travaux sur les îles nous auront appris combien elles cristallisent des questions d’actualité.
Partenariats et intervenants :
– Ivry Confluences
– Université d’architecture de Las Palmas (ULPGC)
– Goulven Boudic (maitre de conférences en Sciences Politiques, Université de Nantes)
– F Dupont (Bureau d’études Zefco)
– N. Robert (Bureau d’études Tribu)
– …
VALIDATION
Les travaux seront organisés seront différentes modalités :
– travail en groupes, sous-groupes et individuels
– l’enseignement sera organisé autour des travaux des étudiants, en accompagnement
– évaluations croisées, autonomie
Les enseignants interviennent en tant que “ressources“, porteurs de compétences spécifiques qui sont au service des travaux étudiants. La composition d’équipe permettra de développer de manière transversale et transdisciplinaire des enjeux d’architecture et urbanisme, art plastique, paysage…
Evaluation
– contrôle continu
– présentation de travaux
– dossiers/Atlas
Voyage :
selon choix de sites de projet et possibilité de chacun
Ressources :
– Banham Rayner : “L’architecture de l’environnement bien tempéré“
– Bonneuil/Fressoz : “l’événement anthropocène“
– Charbonnier Pierre : “Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques.“
– Charbonnier Pierre : “Culture Ecologique“
– Descola Philippe : « Nature et culture“, « La fabrique des images.“
– Encore Heureux : “Matière Grise“
– Latour Bruno : « Face à Gaïa“, « Où atterrir, Comment s’orienter en politique. », “Où Suis-je?“
– Macé Marielle : “Une pluie d’oiseaux“.
– Rahm Philippe : « Histoire naturelle de l’architecture“
…
Selon sites de projet et possibilités des étudiants.
DE 3 : Habiter la métamorphose -Atelier de projet
OBJECTIF
Situation #2 : TERRITOIRES DE CONFLITS
Questionner le territoire selon ses mutations et interroger l’acte de construire comme outil de transformation du réel.
Développement de compétences spécifiques :
– intégration du temps comme outil d’innovation architectural.
– compréhension du territoire au travers d’un conflit et de l’architecture
– Initier un travail de recherche sur le changement d’état et la mutation (matières / procédés constructifs)
– Méthodologie expérimentale par la construction : travail de la matière à l’échelle 1.
CONTENU
Au travers d’un questionnement transversal de milieux particuliers par leur situation de conflit, il est proposé d’expérimenter à deux échelles la relation entre architecture et territoire : une échelle construite, à l’échelle 1 questionnant particulièrement la matière en transformation et un projet architectural à l’échelle du bâtiment. L’approche, plastique et architecturale, permettra d’expérimenter les processus de construction du projet et développera plus particulièrement la capacité de l’architecture, dans sa dimension construite, à s’intégrer comme un outil efficace de compréhension territorial.
VALIDATION
Workshop : construction d’une captation / représentation du site d’étude au sein du studio de projet
Studio : Développement d’une architecture à l’échelle du bâtiment qui intègre le temps comme axe de travail transversal.
HORS DE : Découverte de Nantes
OBJECTIF
L’UE est destinée aux étudiants en mobilité internationale ou arrivant en transfert depuis une autre école d’architecture. Elle sera ouverte si un nombre minimum d’étudiant.e.s dans cette situation d’arrivée à Nantes est présent, elle ne pourra pas se faire à distance.
Elle a pour objet de leur offrir, pour une meilleure insertion, une découverte accompagnée de la ville dans laquelle ils vont vivre et travailler, qu’il s’agisse d’un séjour d’un ou deux semestre ou du temps de l’achèvement des études.
La ville de Nantes sera abordée dans ses grandes étapes historiques et
contemporaines comme un territoire en formation et en transformation.
CONTENU
Une séance introductive sur la ville.
Cinq demi-journées de visite sur le terrain (le samedi matin) s’organisent à partir de cinq thématiques :
– La ville ancienne
XX
– L’extension urbaine des XIX° et XX° siècles
XX
– Habitat social et jardins ouvriers
Marie-Paule Halgand
– Fabrique de l’île de Nantes
XX
– Zac Madeleine-Champ de Mars
Fabienne Legros
VALIDATION
Travail demandé : carnet d’observations, notes et croquis qui seront formalisées en traitant des différentes visites.
HORS DE : Mémoire – Création/ Expérimentation
OBJECTIF
Cet Uet se présente tout aussi bien comme un lieu de partage des savoirs artistiques que comme un laboratoire d’expérimentations des formes d’écritures hybrides. Le mémoire-création invite à expérimenter, à rechercher avec et hors-les-mots : à déployer des modalités d’écriture plus incarnées, moins surplombantes, donner toute son importance aux relations entre la forme et le fond. Les étudiants du séminaire mémoire-création : L’art en commun, vers une poétique de la relation sont bienvenu.e.s pour expérimenter leurs recherches.
Objectif : Il s’agit d’accompagner et d’outiller la partie expérimentale de votre mémoire, poser les bases de vos protocoles de recherche, et les partager avec vos collègues. Les expérimentations du premier semestre pourront venir nourrir votre démarche d’enquête, voir devenir le mode même de votre recherche. Le deuxième semestre viendra consolider les démarches que vous avez engagées au premier semestre pour aboutir à une forme finalisée.
CONTENU
Organisation du cours : 5 séances en atelier et un intensif de 3 jours. Les quatre premières séances seront consacrées à l’exploration personnelle utilisant diverses médiums vous amenant à envisager la forme que pourrait prendre votre mémoire-création en cohérence avec le fond. En introduction aux ateliers, nous ferons un exercice de deux heures autour de différentes formes d’écritures:
– Les pratiques de cartographie et paysage sonore, dessinées à partir d’une errance- transhumance sur les îles d’Ancenis avec un berger, l’après-midi.
– Pratiques du feutre et matérialités
– Pratiques du feutre et matérialités
– Pratiques filmique et sonore et ou performée de l’enquête .
– Pratiques filmique et sonore et ou performée de l’enquête
– Intensif 2 jours
Chaque expérimentation sera précédée d’un apport en références pour préparer l’expérimentation. Un intensif de trois jours sera le moment de mettre à l’épreuve une première « maquette » de votre mémoire et de faire le choix des médiums que vous souhaitez expérimenter.
Un planning vous sera donné
VALIDATION
DE 3 : Architectures de conflit, atlas des formes résistantes
OBJECTIF
Produire par l’exploration de références et par la mise à l’épreuve de formes construites une pensée
de l’architecture dans sa dimension résistante.
Questionner la forme et la matière comme outil critique en relation étroite avec la société et le monde
contemporain.
Produire par le travail de recherche un corpus de références construites (« architecturales » ou non)
qui puisse servir aux modes de conception architecturale en re-questionnant les relations de la forme
à la fonction et au site.
CONTENU
L’unité d’enseignement thématique abordera la question de la référence, les méthodes de constitution
d’un corpus et la forme particulière de l’Atlas comme outil de conception architectural.
Le travail, par groupe de 2 étudiants, associera l’exploration à la production d’une forme d’Atlas
construisant une pensée critique au travers de la mise en correspondance de références autour d’une
thématique / problématique / sujet initial.
VALIDATION
La production de l’Atlas sera évaluée dans la pertinence de son contenu et de sa cohérence avec la
thématique initiale choisie.
Le second critère d’évaluation sera la qualité plastique de l’Atlas et sa capacité à générer un récit
critique au travers des mises en relation proposées
Chaque groupe d’étudiant associera explorations physiques (captations, récits) et recherches en
bibliothèque et sur le web.
Liens :
– Bunker archéologie de Paul Virilio (1967)
– Atlas Mnémosyne d’Aby Warbug (1921-1929)
20 étudiants maximum
DE 3 : Outils environnementaux pour le projet
OBJECTIF
Développer et maîtriser des outils de diagnostic et d’évaluation environnementale. Analyse et prévention des interactions entre les formes bâties et les paramètres physiques des espaces urbains et architecturaux (morphologie, aménagement, usages)
Phénomènes climatiques (ilots de chaleurs, ventilation urbaine) propagation sonore, comportement thermique.
Develop and master diagnostic and environmental assessment tools. Analysis and prevention of interactions built shapes / physical parameters of urban and architectural spaces (morphology, layout, uses)
Climatic phenomena (heat islands, urban ventilation), sound propagation, thermal behavior.
CONTENU
Les enseignements de cette unité sont dispensés en anglais par des chercheurs du laboratoire CRENAU et par des chercheurs ou ingénieurs des partenaires de l’IRSTV : Institut Gustave Eiffel, CSTB, CEREMA. Ces enseignements sont mutualisés avec le programme de la spécialité Ambiance, Architectures, Urbanité du Master 2 Ville et Environnement Urbain.
1-climatologie urbaine. Paramètres atmosphériques et processus physiques en jeu. Données du climat, sources et modes d’analyse. Recalage climatique et données urbaines.
2- Vent et ventilation dans les espaces urbains. Energie éolienne dans l’espace urbain. Mesure du vent. Visite de la soufflerie climatique du CSTB
3- Environnement sonore et formes urbaines, modèles de propagation, Aspects perceptifs : ambiances sonores urbaines. Mesures acoustiques, spécificités du milieu urbain : matériel, principe. Les logiciels de simulation en acoustique de l’environnement
Parmi ces 3 enseignements, l’étudiant est tenu d’en choisir 2 pour une évaluation et validation de l’UE.
The teaching of this unit is given in English by researchers from the CRENAU laboratory and by researchers or engineers from IRSTV partners: Institut Gustave Eiffel, CSTB, CEREMA. These lessons are shared with the program of the specialty Ambiance, Architectures, Urbanity (U-ENV AAU) MSc City and Urban Environment
1-urban climatology. Atmospheric parameters and physical processes involved. Climate data, sources and methods of analysis. Climate adjustment and urban data.
2- Wind and ventilation in urban spaces. Wind energy in the urban space. Wind measurement. Visit of the CSTB climatic wind tunnel
3- Sound environment and urban forms, propagation models, Perceptual aspects: urban sound atmospheres. Acoustic measurements, specificities of the urban environment: equipment, principle. Environmental acoustic simulation software
Among these 3 courses, the student is required to choose 2 for an evaluation and validation of the EU.
VALIDATION
Sous forme d’épreuve sur table.
sous forme de dossier d’analyse d’article en microclimatologie.
Adossés au Master VEU, ces cours se déroulent obligatoirement au semestre automne. Attention, ces cours sont dispensés en anglais.
Chaque enseignement est de 15h :
1- Climatologie urbaine : 15h CM
2- Vent-ventilation : 11h CM 4h TD
3- Environnement sonore : 11h CM 4h TD
test.
in form of a critical paper review in microclimatology.
Backed by the Master VEU, these courses must take place in the autumn semester. Please note that these courses are taught in English.
Each lesson is 15h:
1- Urban climatology: 3 p.m. CM
2- Wind-ventilation: 11h CM 4h TD
3- Sound environment: 11h CM 4h TD
Visite de la soufflerie climatique du CSTB à Nantes pour ceux qui suivent l’enseignement: Vent-ventilation.
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à l’atelier sur les compétences
o Participation à « la journée de l’engagement » prévue au calendrier pédagogique
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE
Non