Présentation générale
Le DE4 propose d’aborder le projet dans une démarche de conception narrative.
La narration est ici considérée comme un moyen de faire projet, c’est à dire de configurer en une entité de forme perceptible (une scénographie, un dispositif, une forme architecturale, un espace urbain ou un fragment de paysage), une diversité de questions. La narration contribue à rendre présent ce qui est (encore) absent.
La conception narrative engage un mouvement de traduction depuis la pensée, vers une matérialité perceptible, préhensible et kinesthésique.
Les formes architecturales attendues devront donner à lire les récits qui les ont portés : structures et franchissements, espaces de monstration, espaces de performance, espaces mobiles, espaces d’habitation pérennes ou temporaires. Le travail du projet s’efforcera d’intégrer la question du temps comme outil de conception : transformer, déplacer, dégrader, adapter de nouveaux besoins seront autant de contraintes travaillées, que de matière à penser le projet. Pour cela, une attention à la spatialité, à la matérialité et aux ambiances seront particulièrement travaillées.
Le DE4 se positionne dans des formes architecturales spectaculaires et mobiles : structures pour de grands franchissements, musées et salles de spectacles, dispositifs pour expositions, décors de film, petits habitats mobiles, hôtelleries insolites, centres d’interprétation patrimoniaux. Ces architectures ont pour caractéristiques de se transformer, soit pour se déplacer, soit pour répondre à des contraintes de temporalité d’usages, soit pour s’adapter à de nouveaux besoins. Pour cela, le choix des matériaux, des assemblages, de l’économie de moyens sont des données essentielles qui accompagnent en outre, une réflexion fine sur la lumière, le son, la thermique, les flux et la temporalité des usages.
Le DE4 explore de nouvelles formes du projet autour de trois attracteurs :
Il se nourrit et interroge les complémentarités d’approches entre numérique et analogique.
Pédagogie
L’approche pédagogique que nous développons de façon intra et transdisciplinaire contient trois objectifs se déclinant ainsi :
Les trois objectifs pédagogiques progressent parallèlement et forment un ensemble cohérent qui se développe tout au long de la scolarité.
La pédagogie du DE cherche à construire un ensemble de compétences qui s’expriment ainsi :
DE 4 : Architecture en représentation
OBJECTIF
In Machina 360
Présentation générale
Il y a des images qui restent profondément ancrées dans l’imaginaire collectif, comme celle d’une tête tranchée avec un hachoir dans l’occiput, celle d’un cerveau dans un aquarium ou encore celle d’un rameur au milieu de gigantesques mines marines hérissées de picots et des titres qui accompagnent des histoires que l’on se rappelle être buissonnantes, un peu terrifiantes, drôles, émouvantes et à jamais inscrites dans nos mémoires. A ces images, sont associé un double nom tellement imbriqué que l’on saurait dire au départ s’il s’agit d’une personne possédant un nom composé ou de deux personnes possédant un univers composé. Caro-Jeunet; ils sont ce que le cinéma français a engendré de plus stimulant depuis Jean Cocteau (46), Paul Grimault (52) et René Laloux (73).
Marc Caro vient de la bande dessinée et alimente la formidable matrice qu’a été Métal Hurlant. Si le nom de ce magazine commence à faire partie du patrimoine, il faut rappeler que sans Métal Hurlant, pas de Star Wars, pas de Blade Runner, pas de Dune, pas d’Alien. Philippe Druillet, Jean Giraud/Moebius, François Schuiten et tant d’autres qui ont littéralement révolutionné le récit graphique, le faisant passer des “petits mickeys” à de puissantes œuvres générationnelles. Marc Caro y présente des planches radicales, rock, urbaines, radicales, des uppercuts graphiques.
Suite à la rencontre avec Jean-Pierre Jeunet, Marc Caro va projeter son univers dans des courts métrages dont le deuxième, “le Manège” (1981) recevra un César. Dix ans plus tard “Délicatessen” (1991), deux fois césarisé, puis “la Cité des Enfants Perdus” (1995), creusent l’écart avec ce que les autres cinéastes proposent. Ces films restent des œuvres uniques, séminales mais hélas encore trop isolés dans la production française. Ensuite, indépendamment, Jeunet prépare son “Alien” (1997) et en 2008, Caro répond dans “Dante01” que décidément “dans l’espace, on ne vous entendra pas hurler”.
Une force visuelle
Ce qui distingue l’œuvre graphique de Marc Caro, puis son cinéma, c’est sa force visuelle. Il est peu dire que le cinéma français est faible en la matière et que les quelques réalisateurs pouvant faire exception ont un lien plus ou moins étroit avec la bande dessinée. Marc Caro l’a évoqué, le cinéma français se construit sur du récit mais l’installe dans une image utilitaire dans laquelle, le cadrage, le décor ou la lumière ne viennent que très rarement se mettre en avant ou devenir protagoniste. Chez Jeunet-Caro puis Caro seul, chaque plan étonne par sa composition, son contenu.
Quelques récurrences servent de signature comme par exemple l’éclairage zénithal et les ombres dures qui avilissent les visages, creusent les volumes et contrastent les palettes de couleurs. Il y a l’ode à la mécanique, le steam punk vernien et l’électronique vintage qui jouent du cuivre et de la diode. Les machineries improbables décuplent les mouvements, contraignent les corps et luttent contre les vivants. Ces vivants finissent par devenir des hybrides et les insectes même, autres figure familière finissent par être enrolés dans ce cirque infernal. Le huis clos enfin, concentre les enjeux pour mieux dilater la résolution dans une tendresse un peu effrayante.
Une galerie de trognes
Un autre élément signant l’univers visuel de Marc Caro est la mobilisation de visages et des silhouettes singulières, marquées, tordues, séchées ou gonflées. On les retrouve déjà dans les BD comme dans “Tot” (1981), dans les sculptures du “Manège” déjà évoqué et dans “Le Bunker de la dernière rafale” (1981) dans lequel l’univers visuel commence à se constituer. A partir des grands films, la galerie des silhouettes fait bande dans laquelle on retrouve les regrettés Christophe Salengro, Daniel Emilfork, Ticky Holgado, mais aussi François Hadji-Lazaro, Jean-Claude Dreyfus, Rufus et Dominique Pinon qui faire presque office de signature graphique. Filmés en courte focale, ces visages attrapent l’ensemble de l’espace visuel du spectateur, le stupéfiant.
La technique
La technique accompagne l’univers créatif de Marc Caro, dont la référence reste le magicien des images Méliès. La technique s’expose comme élément graphique avec la forte présence de machines, de prothèses ou de véhicules étranges mais également comme outils de création. Très tôt, le trucage vidéo puis numérique a été mobilisé pour sublimer des effets mémorables. On se souvient que “la Cité” a été ainsi précurseur en la matière, tant par les effets visuels comme les déformations de l’image que l’utilisation de créatures 3D, que dans les outils de montage. Aujourd’hui, il est donc tout naturel que ce soit les dispositifs et les outils consacrés à l’immersion qui soient le gril créatif, ce que nous allons accompagner ce semestre.
La narration à 360°
La narration à 360°, immersive, bouleverse complètement la grammaire cinématographique. En bousculant les questions du point de vue et d’écoute, du cadre, du montage, du rythme, du décor, de la posture pour regarder le film, c’est l’ensemble des paradigmes qu’il s’agit de reprendre. Pour le cinéaste, c’est un défi extraordinaire et pour l’architecte quasiment une injonction à se saisir de ce problème. En effet, la réalité virtuelle, les visites interactives, le BIM en réalité augmenté mobilisent cette narration à 360°. Pour l’architecte, ce contenu ne peut se concevoir sans le contenant, le dispositif, qui permet l’immersion du spectateur dans un monde d’images et de sons. Cette problématique sera particulièrement présentée et alimentée durant le semestre.
CONTENU
Les sujets proposés
Décor à 360°
Dans le cadre du Festival Premiers Plans à Angers, nous proposons de réaliser le décor pour un tournage à 360° du premier épisode de la web-série (titre ?) écrite par Marc Caro. Il s’agira dans un premier temps de faire une maquette numérique immersive, puis de réaliser une maquette physique pour préparer le tournage et enfin de réaliser l’objet à l’échelle 1.
Il s’agira de concevoir un environnement global, ce qui comprend, la conception du décor proprement dit, l’accessoirisation, les lumières et les découvertes.
Le tournage du premier épisode se fera sous la direction de Marc Caro par les étudiants d’Archirep. Il faudra, dans le cadre du festival, donner au décor un écrin pour l’accueil des visiteurs. Cela consiste en quelques cimaises de présentation des étapes de fabrication, des planches d’esquisses et des maquettes. Quelques visualisations à 360° pourront être proposées aux visiteurs et aux classes d’élèves.
La conception du décor est ouverte à PFE après identification d’une problématique singulière, conceptuelle ou technique, permettant de développer et de faire évaluer les compétences et connaissances requises au diplôme d’architecte. Le tournage sera prolongé par le montage de l’épisode et la post-production (bande son 360, générique, étalonnage, …).
Dispositif Immersif Mobile
Le Dispositif Immersif Mobile interroge à la fois les dispositifs muséographiques et les dispositifs immersifs. Dans les deux cas, ce sont plutôt des installations attachées à un lieu pour lequel elles peuvent en être la représentation ou la vitrine. Projeter à l’extérieur une collection, virtuelle ou réelle et une expérience immersive suppose de nouer un dialogue original entre un patrimoine ou une création et un public que l’on vient chercher sur place.
Ces D.I.M. peuvent s’inscrire dans deux offres opportunes : le concours Mini Maousse qui a pour thème “Concevoir une Virtual Scho?la” et le traitement de la fracture internet. L’autre offre opportune est la conception d’un D.I.M. dédié à la sensibilisation aux démarches participatives dans la conception de projet habitat.
Dans tous les cas, il faudra, outre la réalisation des pièces graphiques, produire une maquette physique et virtuelle immersive. Les projets de D.I.M. sont éligibles au PFE.
VALIDATION
Le travail se fait en groupes, les PFE sont individuels sauf si l’ambition affichée permet de déployer assez de travail pour deux.
L’évaluation se fait sur la présence en cours, sur les rendu d’exercices intermédiaires et sur le rendu final. Les exercices intermédiaires se présentent sous la forme de « rendus scénographiés » pour lesquels les groupes créent des installations rendant compte de leur avancement. Le rendu final se fait sous forme de planches, d’une animation interactive 3D temps réel et de maquettes. Le jury final évaluera la créativité de la proposition, la pertinence de la réponse en fonction de la demande, le réalisme de la mise en oeuvre et la communication du projet. La note finale tiendra compte du travail intermédiaire et du rendu de fin d’étape.
DE 4 : Franchissements
OBJECTIF
L’UE se fonde sur une hypothèse : celle que l’architecture se construit. L’architecture est ici considérée comme un art de la transformation ; transformation de l’environnement et des situations construites, mais aussi transformation de la matière.
La matérialité constitue un point d’entrée du projet, un ensemble de savoirs théoriques qui résonnent à différentes échelles. À « petite échelle », celle du bâtiment ou de l’ouvrage, la matérialité peut être abordée sous ses dimensions sensorielles, constructives et structurelles : la question des ambiances comme hypothèse de façonnage de la matière, la question de la construction comme assemblage de la matière, la question de la structure comme organisation de l’espace et organisation de la matière dans l’espace. À une plus grande échelle, la matérialité questionne l’appartenance à un territoire particulier et la singularité d’une situation concrète (sociale, économique et politique) mais aussi l’appartenance à une culture commune constructive en évolution constante.
Par l’étude d’une structure de grande portée (grandes halles, équipements sportifs, gare, ouvrage d’art..), l’UE propose d’explorer les relations complexes qui existent entre les différentes échelles d’appréhension du projet dans le processus de conception. L’étude d’une structure de grande portée permettra ainsi de questionner la posture et l’identité d’un équipement structurant dans un territoire existant, d’explorer les relations entre espace, structure et enveloppe, entre matérialité et assemblage, entre usages et ambiance… L’idée n’est pas de séquencer le projet en une étude progressive mais bien d’accumuler tout au long du semestre un certain nombre de connaissances et de données sur ces différentes thématiques afin de les mobiliser et de les faire dialoguer comme autant de leviers de conception du projet.
En appuis de cette étude, L’UEP propose de développer une culture théorique et pratique des structures de grande portée, en l’inscrivant dans le contexte historique de l’évolution des connaissances et des techniques : meilleure compréhension des lois de la nature, amélioration des propriétés des matériaux, perfectionnement des procédés de construction. Un travail collaboratif visera à constituer un corpus de références en rapport avec le sujet d’étude.
Une importance toute particulière est accordée à l’ancrage de la réflexion dans une réalité prospective à plus ou moins long terme ; ainsi les projets proposés seront développés sur la base de problématiques identifiées par des organismes publics ou privés engagés dans la transformation et l’aménagement du territoire d’étude.
Enfin les outils de conception et de fabrication numériques seront au centre de la démarche de projet tant dans l’analyse et la compréhension des enjeux que dans le développement du projet ; ils viendront stimuler les allers-retours entre modèle numérique et modèle physique (maquette).
CONTENU
Les apports théoriques seront ciblés sur les thématiques abordées dans le projet ; un voyage d’études élaboré collectivement au début du semestre complètera l’atlas des références.
VALIDATION
L’évaluation de l’UEP comprendra présence aux cours, qualité des rendus intermédiaires et du rendu final.
Projet court Titre en attente – Visiting Professor
OBJECTIF
CONTENU
VALIDATION
Projet court Revitalisation
OBJECTIF
Ce projet pédagogique a pour objectif pédagogique principal de faire se rencontrer les étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes et de L’Ecole de Design Nantes-Atlantique (architecture intérieure).
La finalité de l’enseignement est l’installation d’objets construits à échelle 1 (mobilier urbain, petites structures urbaines, micro-architectures, …) dans l’espace public en résonance avec les problématiques urbaines d’un centre-bourg en milieu rural, en lien avec les acteurs de la communes (Mairie, habitants, associations, commerçants, ….).
Un partenariat avec la commune d’Argentonnay (79), définit le centre-bourg comme lieu support d’études pour les étudiants.
Le projet Revitalisation a pour objectifs :
1_ d’engager les étudiants dans un travail réflexif, en construisant un prototype à échelle 1.
Après une prise de connaissance des lieux et de ses occupants (élus, différentes associations, riverains, …), les prototypes seront autant de concrétisations d’intentions. Il s’agit là de faire se rencontrer les deux populations d’étudiants autour d’un objet d’étude commun incontournable : la matière, ou comment comprendre, et utiliser les matériaux pour construire de l’espace.
2_ de mettre les étudiants en situation d’échange effectif avec des acteurs d’une commune rurale aujourd’hui en questionnement quant au fonctionnement de ses espaces publics.
3_ de donner à la commune des outils de réflexion, d’aide à la décision pour le développement de son centre-bourg suivant différents thèmes (tourisme, patrimoine, rapport au fleuve Loire, culture, ….)
Les objets construits seront installés et laissés en libre usage pendant une période suffisamment longue pour être éprouvés.
Le travail des étudiants sera évalué selon leur implication, la qualité des échanges, des premières intentions de projet et leur concrétisations à échelle 1 installés in situ.
Les objets seront évalués sur un temps plus long, au moins celui d’une période estivale. Un suivi sera réalisé pour une nouvelle intervention l’année suivante.
CONTENU
Le Work-shop se déroulera en deux temps :
# 1 séance d’atelier préparatoires sont prévues les 28 et 29 novembre 2019.
Travail sur site :
– étude du contexte
– échanges avec les acteurs du projet de revitalisation du centre bourg.
– ateliers avec les habitants et usagers.
# workshop, du 20 au 24 janvier 2020.
Conception et construction de systèmes ,mobiliers ,micro architectures. Construction et des prototype à l’ENSA Nantes du 20 au 23.01.20, Installation sur place les 23 et 24.01.20
L’objectif de ce projet est l’enrichissement mutuel des enseignements de l’ENSA Nantes et de l’EDNA par la confrontation de deux méthodologies de projet sollicitant des compétences métier souvent proches. L’aboutissement de ce projet, la fabrication en atelier et pose des dispositifs sur site, devrait permettre un bilan productif .
Pour atteindre cet objectif, le projet se déroulera de la façon suivante :
32 étudiants de l’EDNA et 15 étudiants de l’ENSA Nantes travailleront ensemble pour former entre 6 et 8 équipes.
Les objets construits mis en place seront les supports d’échanges et de retour critique des futurs utilisateurs ( les acteurs publics, les acteurs privés, les habitants, le grand public, …). Un premier échange sera réalisé le jour de l’installation (fin du workshop). Un suivi de la vie des objets (suivant la durée de la mise en place) sera à mettre en place avec l’équipe municipale.
Attention : Les dates de ce projet court sont calées depuis longtemps et sont hors des semaines réservées. Les étudiants engagés dans cet enseignement ne pourront être conjointement engagés dans un UEP long (possibilité d’inscription conjointement d’un semestre dédié au Mémoire et/ou au stage en prenant des dispositions sur les dates des déplacements).
jauge max : 15 étudiants
VALIDATION
2.5 ECTS
L’évaluation du travail des étudiants aura lieu à différents stades de l’avancement du projet :
– Implication dans la découverte du lieux et de ses acteurs,
– Capacité à provoquer des échanges, via les intentions et pistes créatives, avec les interlocuteurs de la commune,
– Implication dans la construction des prototypes, et pertinence constructive de l’objet
– capacité des projets à répondre aux attentes relevés lors des échanges, à questionner l’espace public.
Argentonnay (79)
Les 28 et 29 novembre 2019
Les 23 et 24 janvier 2020
Projet court Archimobilités
OBJECTIF
Issu de plusieurs intensifs vélo menés à Nantes et Grenoble, hybridés avec des pratiques de studio, Archimobilités est un projet court ouvert à tou-te-s sans pré-requis particulier, sauf l’accès à un vélo pour l’intensif (obligatoire).
CONTENU
C’est d’abord une expérience inclusive, partagée et réflexive sur les mobilités actives et la multimodalité, du point de vue de l’expertise d’usage et des acteurs locaux, privés et publics.
C’est une expérience pour reconnecter les mobilités, le bâti, l’espace public, la voirie.
Nous serons aussi en mouvement dont nombreuses expériences marche et vélo.
En proposant de déconstruire les « politiques vélo » au profit d’un système plus pertinent et fluide des mobilités actives dépassant les approches fonctionnalistes, cette enquête nous place à la fois dans une meilleure expertise de nos rapports entre mobilités, urbanisme et architecture, et dans une meilleure relation entre les acteurs concernés, donnant lieu à une cartographie de situations et révélant des enjeux de natures et d’échelles différentes.
Le passage en imaginaire de projet s’effectue au travers des discussions et du travail collectif de studio déployant, à partir des situations observées attentivement, des pistes d’améliorations, de nouveaux supports d’usages, de futures pratiques de mobilité.
VALIDATION
Observations, comparaisons, retours critiques et nouveaux imaginaires sont hybridés dans différents modes en fonction des opportunités : programmes, infrastructures, médiations, politiques publiques. Dans cet esprit, la restitution prendra la forme d’un carnet de terrain collectif diffusable, révélant des situations existantes et diverses propositions.
Projet court Exposition PFE
OBJECTIF
Le projet a pour ambition d’assurer le commissariat et l’organisation de l’exposition des travaux de PFE remarquables de l’année universitaire 2019-2020. Cette édition de l’exposition des félicités aura pour mission de rendre compte de la riche production de l’ensa en s’adressant à différents publics (notamment le public étudiant, pour une meilleure visibilité des options de projet).
Les objectifs pédagogiques de ce projet court sont multiples : se familiariser et maîtriser le langage de l’exposition, être sensibilisé à la problématique de la diffusion et de la médiation de la culture architecturale, travailler en équipe projet sur des délais très courts dans un espace contraint et en maîtrisant un budget…
CONTENU
L’exposition aura lieu en septembre 2019 dans la galerie Loire. Elle présentera les travaux de 2 ou 3 projets par option de projet. Le format est libre.
Les 25 étudiants seront répartis en 5 équipes spécialisées. Missions :
– Collecte des informations, des maquettes … auprès des étudiants félicités
– Restauration des maquettes
– Montage d’une petite scénographie
– Fabrication du mobilier, mise en place
– Lumière et signalétique
25 étudiants maximum
VALIDATION
Projet court K(rieg)&K(unst)
OBJECTIF
Cette session se décompose en deux parties, la première sur la question de la réappropriation de vestiges de guerre (Krieg), la seconde sur la présence de l’architecture dans le monde de l’Art (Kunst).
#1 Übergrenzung International, sur les traces du Mur de l’Atlantique
« La conservation patrimoniale se présente comme l’effet conjuratoire d’une catastrophe toujours possible de la mémoire. Mais la catastrophe elle-même n’est-elle pas un objet patrimonial ? (…) Les traces du sinistre seront peu à peu effacées et les lieux retrouveront leur configuration antérieure, modifiée par quelques nouveaux aménagements. »
Henri-Pierre Jeudy, « La Machine patrimoniale » Circé poche, 2008, p.84
Depuis le début du XXème siècle l’ensemble des arts est sollicité en architecture, non plus comme finalité, mais comme médium pour le processus de conception : à l’image de la danse, des costumes et des mouvements combinés, comme l’explore l’école du Bauhaus par exemple. A l’image également de la musique explorée par Le Corbusier pour atteindre son aboutissement avec le pavillon Phillips de l’exposition universelle de 1958, réalisé en collaboration avec Yannis Xénakis. Ou encore de l’art de la transparence avec les projets de Mies van der Rohe.
L’architecte peut-il explorer toute possibilité conceptuelle jusqu’aux limites de la création, de la construction, mais aussi de la commande ?
Depuis la seconde guerre mondiale ces acteurs contemporains, comme Paul Virilio, Krisjtof Wodiscko, Daniel Liebeskind ou encore Peter Eisenman, se sont saisis de cette notion de limite par la présence même de lieux impliquant un questionnement profond sur ce qu’à été la tragédie de cette période en questionnant la notion de mémoire et de lieux de mémoire.
On peut considérer comme lieux de mémoires, ces espaces physiques, localisés, en lesquels les souvenirs et la mémoire collective prennent place. A la fois destinations de pèlerinages convoquant le souvenir et la transmission historique, ces lieux sont avant tout des entités construites ou alors vierges de réappropriation. Ces espaces peuvent être soumis à l’intervention architecturale, ou tout du moins de l’homme. Nous aborderons la question de la mémoire liée à de la seconde guerre mondiale et son caractère inconcevable par l’étude de la notion de mémorial. Sur les bases d’études de sites et mémoriaux traités par des architectes ainsi que des artistes en collaboration avec des architectes. Les vestiges de cette époque sont depuis lors considérés comme de nouveaux lieux de commémorations et points de départ de projets architecturaux. Les tragédies de cette période paraissent être désormais des moteurs de transformations dans l’engagement de l’architecture contemporaine.
Objectifs
Cet exercice ne se focalise pas sur le résultat d’un projet, mais bien sur la démarche entreprise pour saisir que le projet dépend d’un état, d’individus, d’une temporalité etc.
Comprendre que les réponses à une question se trouvent déjà dans le contexte. Cet exercice invite à la question du comment faire. Quelle attitude, quelle posture prendre pour mener à bien un projet. L’architecture répond sur le schème du sensible, dans quelle mesure celui-ci prend-il place ? Jusqu’où l’architecte peut-il aller dans sa façon de faire ? Nous expérimenterons cela à travers l’objet qui engage la participation physique et mentale de l’homme et se confronte à un contexte particulier.
Nous allons nous pencher sur la notion de limites afin de développer vos expérimentations dans les différents espaces que celles-ci organisent. Tout d’abord prendre conscience des limites de l’espace physique fait de volumes, de matières, de couleurs qui engagent des possibles, des situations…
Déchiffrer l’évolution d’un projet dans l’espace sans fin de nos idées : ce sera la réflexion sur le passage d’un espace mental, le nôtre (non isotrope, voire utopique) à un espace physique réel, isotrope, construit. Pour cela, il nous faudra aborder des stratégies, réfléchir au « comment faire » pour qu’un projet soit le vôtre, celui d’un éventuel client, mais aussi lui-même, et ce par le biais de moyens intellectuels (idées, intentions, concepts) et matériels (programme, expériences et représentations : dessins et maquettes). Le projet aborde la question du comment faire.
CONTENU
Étude sur l’expression « ready-made » en architecture, sur les bases de réflexions de Marcel Duchamp. Les détournements (repris par les Situationnistes). Comment faire projet avec des objets construits ou non, révélant une partie de l’histoire forte, de l’ordre du sens commun (fortifications, lieux vierges mais symboliques, vestiges)? En référence écrite, « Les ruines du futur » (Y. Stourdzé, Sens & Tonka 11/24, 1998) et par ce biais nous aborderons la question de la mémoire et ses impensables. La question de mémoire et de mémorial sera développée. Après réflexions sur le sujet, vous ferez le choix d’un site, d’un lieu, d’une histoire répondant à cette problématique. Vous explorerez le projet et observerez comment il se construit pour aboutir à une esquisse et un texte de synthèse.
L’objet fondamental de réflexion se focalise sur les vestiges du Mur de l’Atlantique, construit entre 1940 et 1944, pendant l’occupation nazie. 4000km de côtes investies, recomposées par approximativement 15000 masses de béton, à raison, en moyenne, d’un édifice tous les 250 mètres.
Mode pédagogique :
Composé de 40h encadrées, ce Projet Court se déroulera en 5 séances de 8 heures. Un travail de groupe de 3 personnes maximum ainsi qu’une synthèse personnelle sera demandé.
Dates : 09 au 13-septembre 2019
1er jour : représentation du choix, prise de conscience de l’ampleur de l’objet de recherche ;
2ème jour : travail 3D-objets, amorces d’intentions… ;
3ème jour : ajout d’une dimension sonore, olfactive…;
4ème jour : confrontations et fusions ;
5ème jour : restitution présentation.
VALIDATION
Travail en classe, production finale et présentation.
L’évaluation sera composée d’une appréciation de contrôle continu et d’une note de rendu final.
projet court Les 100 ans du BAUHAUS
OBJECTIF
LES 100 ANS du BAUHAUS:
LA REVOLUTION TUBULAIRE
« Le but ultime de toute activité créative est la construction! Décorer le bâtiment était autrefois la fonction la plus noble des beaux-arts, et les beaux-arts étaient considérés comme des composants indispensables de la grande architecture. Aujourd’hui, ils existent dans un isolement complaisant, dont ils ne peuvent être délivrés que par la collaboration et la coopération conscientes de tous les artisans. Les architectes, les peintres et les sculpteurs doivent se reconnaître à nouveau et apprendre à saisir le caractère composite du bâtiment, à la fois en tant que totalité et en termes de composants, afin que leur travail puisse à nouveau s’imprégner de l’esprit architectonique, qu’il a perdu dans l’art du salon.
Les anciennes écoles d’art étaient incapables de produire cette unité – et comment pourraient-elles, car les arts ne peuvent être enseignés. Ils doivent être fusionnés une fois de plus avec l’atelier. Ce monde de simples dessins et peintures de modélistes et d’artistes appliqués doit enfin devenir un monde qui construit. Si le jeune qui ressent en lui une passion pour la pratique créative commence sa carrière, comme par le passé, en apprenant un métier, l’artiste improductif ne sera plus condamné à un art imparfait, car son talent sera préservé dans le savoir-faire, où il peut atteindre l’excellence.
Architectes, sculpteurs, peintres, nous devons tous retourner aux métiers! Car il n’existe pas d’art de métier. Il n’y a pas de différence essentielle entre l’artiste et l’artisan. L’artiste est un artisan exalté. Le ciel miséricordieux, dans de rares moments d’illumination dépassant la volonté de l’homme, peut permettre à l’art de s’épanouir inconsciemment du travail de sa main, mais les fondements de l’artisanat sont indispensables à tout artiste. C’est la source originale du design créatif.
Nous allons donc créer une nouvelle guilde d’artisans, libérée des prétentions de la classe qui tentaient de créer une barrière arrogante entre artisans et artistes! Ensemble, concevons et créons le nouveau bâtiment du futur, qui réunira tout dans une forme unique – architecture et sculpture et peinture – et qui se lèvera un jour du ciel aux mains d’un million d’artisans, symbole cristallin d’une foi nouvelle et à venir. »
Walter Gropius
Extrait du programme pédagogique à la création du Bauhaus – 1919
Ce texte aux allures de manifeste inaugure la naissance en 1919 du Bauhaus – littéralement « la maison de la construction » – école d’arts appliqués et d’architecture dont Walter Gropius fut le premier directeur.
Fermé en 1933 sous la pression du régime Nazi, le Bauhaus n’a vécu qu’une douzaine d’années, mais fut en peu de temps le creuset d’un fantastique bouillonnement artistique et créatif.
A l’occasion du 100e anniversaire de la création du Bauhaus, cet atelier de projet intensif propose d’explorer l’état d’esprit de ce mouvement artistique et d’en expérimenter les modalités à partir d’une thématique de démarche constructive, la «Révolution Tubulaire».
Pourquoi « Révolution Tubulaire » ? Figure majeure du Bauhaus, l’architecte designer Marcel Breuer a 19 ans lorsqu’il intègre l’école nouvellement créée. Il en est alors un des plus jeunes étudiants. En 1925, il revient, invité par Walter Gropius, comme professeur responsable de l’atelier de menuiserie. Il travaille pour le mobilier devant intégrer le nouveau site de l’école à Dessau.
Dès 1925, il crée le premier fauteuil en tube cintré, le B3, appelé plus tard (en 1980) pour des raisons Marketing le « Wassily », son ami, Wassily Kandinsky ayant marqué un si vif intérêt pour ses recherches du B3, que Breuer fabrique un prototype pour son appartement. Le fauteuil est directement inspiré des nouvelles techniques de cintrage du guidon de vélo qu’il utilise alors pour ses déplacements.
Ce siège est un véritable manifeste constructiviste et devient une icône du Bahaus au point de susciter l’appellation de révolution tubulaire à cette démarche conceptuelle qui a permis de connecter l’industrie et le design ; la production en série de tubes métalliques et la conception de meubles minimalistes.
CONTENU
En convoquant les techniques architecturales tubulaires, les étudiants auront à inventer des espaces, des formes architecturales, des constructions spatiales inspirées, des dispositifs structurels poétiques… Le travail se fera individuellement ou en groupe de 2 à 3 étudiants, suivant l’effectif de l’atelier. Chacun mènera dans un premier temps un travail d’exploration de la production du Bauhaus puis une interprétation libre mais argumentée à partir d’une ou plusieurs œuvres d’un maître non architecte du Bauhaus, (voir liste référentielle ci-dessous). Il produira enfin une proposition spatiale issue de sa réflexion initiale et de son choix d’œuvre, et procédant d’une appropriation de conception tubulaire.
Ce travail sera organisé plus précisément de la façon suivante :
PLANNING :
1. J1, lundi 9/09:
Présentation, prise de connaissance et discussion sur le sujet.
Répartition des tâches, choix pour chaque étudiants d’un artiste/une œuvre, début d’esquisse.
2. J2, mardi 10/09:
Poursuite et fin de l’esquisse, rédaction d’un manifeste d' »emprunt » de l’œuvre par l’étudiant (1 page A4) dans lequel il justifie son choix, explique la démarche de l’artiste qui l’a intéressé et propose une mise en espace, « son espace Bauhaus », issue de l’œuvre choisie.
3. Jours 3 et 4, mercredi 11/09 et jeudi 12/09:
Réalisation d’un modèle réduit de son espace à partir d’une manipulation de tubes (# tailles et diamètres) : collage, soudure, nœuds, assemblages, tressage, etc.
4. Jour 5, Vendredi 13/09:
Assemblage des maquettes sous forme d’un tableau organisé et visitable.
Charte graphique, relecture et mise en page des manifestes d’emprunt sous forme d’un cahier relié, illustré, avec une page de garde conçue par l’équipe d’étudiants, intégrant une photo de chaque maquette.
Matin : finalisation et mise en forme, préparation soutenance
Après-midi : Exposition, évaluation.
LISTE REFERENTIELLE DES ARTISTES :
– Wassily Kandinsky – peintre
– Joseph Albers – peintre
– Herbert Bayer – graphiste, designer, peintre
– Lyonel Feininger – peintre
– Gertrud Grunow – musicienne
– Johannes Itten – peintre et théoricien de l’art
– Marianne Brandt – designer
– Paul Klee – peintre
– Gerhard Marcks – sculpteur
– Georg Muche – peintre et graphiste
– LàszIô-Moholy-Nagy – concepteur visuel
– Walter Peterhans – photographe
– Joost Schmidt – typographe et sculpteur
– Lothar Schreyer – dramaturge, peintre, écrivain
– Gunta Stölzl – tisseuse
– Theodor Bogler – céramiste
– Oskar Schlemmer – peintre, décorateur de théâtre et scénographe
VALIDATION
40% sur l’investissement en mode continu (jour 1 à 4) ; prise d’initiative, animation réflexion, expérimentation, évolution de la ou des propositions.
40% sur soutenance finale : cohérence et ancrage thématique du projet, relations avec l’état d’esprit Bauhaus, transposition contemporaine.
20% sur la clarté (du propos à l’oral) et la qualité des différents éléments de rendu.
Projet court OULIPO#2019• OUvroir de LIeux POtentiels
OBJECTIF
En 1960, Raymond Queneau, François le Lionnais et Georges Perec initent L’OULIPO (Ouvroir de LIttérature Potentielle), atelier de littérature expérimentale qui explore l’écriture avec contrainte pour aboutir à de nouvelles formes littéraires. Le projet court «OUvroir de LIeux POtentiels» se
propose de transposer cette exploration littéraire à la conception architecturale et urbaine à travers un atelier d’écriture spatiale avec contrainte. A partir d’une situation de projet concrète (en partenariat avec un CAUE, une agence d’urbanisme, un PNR), l’objectif de l’atelier est double : explorer les formes d’écriture du projet tout en questionnant les nouvelles pratiques et conditions d’exercice du métier d’architecte. L’OULIPO#2019, à l’invitation du CAUE44 (Conseil Architecture Urbanisme Environnement), propose aux étudiants une initiation aux outils et méthodes de la prospective
et de l’urbanisme transitoire à partir du cas de la requalification de l’ancienne distillerie Seguin à Machecoul. Il s’agira de révéler, d’énoncer, puis de représenter les potentiels projectuels et programmatiques du site. Une exposition itinérante permettra de rendre compte des scénarios prospectifs élaborés par les étudiants. Cette exposition sera remobilisée par le CAUE44 pour initier les réflexions et débats avec les élus, les acteurs économiques et la société civile sur les potentiels de mutation du site de l’ancienne distillerie.
CONTENU
PLANNING (provisoire)
LUNDI (sur le site)
Matin : Table ronde et visite de site
Apm : Atelier d’écriture prospective
MARDI–JEUDI (àl’ENSAN)
Studio de projet Conférences-?débats («outils et méthodes de la prospective» – «urbanisme transitoire» -?«permanence architecturale»)
VENDREDI (au CAUE)
Matin : Impression des A0 et montage de l’exposition
Apm : Présentation des projets et vernissage de l’exposition
JAUGE : 25 étudiants (5×5 groupes)
RENDU : Exposition itinérante, 2 à 3 A0 par groupe
MOTS CLES : Prospective - Urbanisme transitoire – Ecriture avec contrainte-
Démonstrateur
VALIDATION
BURMAH : Cultures de l’architecture contemporaine
OBJECTIF
Problématiser des repères sur l’évolution de l’architecture à l’échelle internationale de 1965 à nos jours en travaillant l’axe de l’internationalisation des pratiques et des références mais également celle de la généalogie des édifices.
Les publications, expositions, rencontres mais également les concours ou les réalisations, pourront être lus comme des indices de l’état des transformations de la société, de l’évolution de la commande, des changements de paradigmes culturels ou théoriques et des modifications ou adaptations des modes de production.
CONTENU
Il s’agira de s’intéresser à des productions théoriques en lien avec des situations construites ou projectuelles, à leur élaboration, de se confronter à des édifices réalisés mais aussi à la lecture de textes critiques. Les questions de la médiatisation et de l’historiographie de l’architecture contemporaine seront également abordées en les reliant aux notions développées par la critique.
En s’appuyant sur des esquisses généalogiques, le thème des réseaux et de la transmission permet de revisiter le panorama des moments, lieux, édifices et acteurs de l’architecture contemporaine.
L’utilisation les outils et les méthodes de l’histoire : analyse de projets, description de la réalisation, mise en perspective du contexte culturel et de la trajectoire théorique de l’architecte, analyse des paroles ou textes d’architectes et de critiques sur le vaste corpus de la production de l’architecture contemporaine est développée dans les cours et dans des TD qui visent à croiser et confronter les points de vues.
Quelques thèmes parmi l’ensemble de ce qui sera traité dans le cours : architectes radicaux et marginaux dans le panorama des années 60 / rapports Art&Architecture / de Team X à « l’international circus » (selon la qualification de James Stirling) de nouvelles configurations de réflexion et de production / distinguer ou récompenser les architectes ou leurs bâtiments / une autre façon de faire de l’architecture : enseigner et/ou théoriser / de nouvelles stratégies pour l’architecture.
VALIDATION
L’évaluation se fera via le contrôle continu, participation aux séances (préparation et interventions) de TD et par la rédaction d’un essai.
3ects 42 heures encadrées [22h CM 20hTD] 33 heures travail personnel
BURMAH : Voir en vrai
OBJECTIF
Valoriser les voyages réalisés individuellement par les étudiants ou entrepris dans le cadre de la pédagogie (voyages des studios de projet) par une pratique de l’écriture accompagnée de dessins ou de photographies pour restituer une expérience spatiale ou une critique architecturale. L’aboutissement est la publication d’un ou plusieurs articles sur un blog pédagogique.
La confrontation au réel, au bâtiment construit dans son contexte et aux effets de son usage, est l’objectif premier de cette expérience, la restitution de cette confrontation est la seconde étape.
Il s’agit aussi d’instituer une pratique de l’écriture cumulative qui vient relativiser, valider ou contredire les points de vue exposés et diffusés sur une ville ou des édifices.
CONTENU
Le répertoire, abondant, de l’architecture contemporaine sera privilégié mais d’autres édifices plus anciens, spectaculaires ou plus ordinaires, pourront aussi faire l‘objet de présentations dans ce blog critique qui sera ainsi alimenté.
La question de la préparation par la collecte de textes, articles, discours de l’architecte, identification des points forts, les incontournables, préparation des itinéraires… sera abordée si le voyage n’a pas encore eu lieu. La position de retour critique sera adoptée si le voyage a déjà eu lieu.
Ce projet permet de valoriser des lieux singuliers et permet aux étudiants de construire un propos réflexif.
Le site, commencé en 2014-2015, est actif depuis dix semestres, il comptera à la rentrée 2019 près de 400 articles publiés présentant autant de lieux, dans plus de 50 pays différents sur les 6 continents.
VALIDATION
Travail d’aller et retour entre proposition d’article de relecture.
Le respect des règles de rédaction et de mise en œuvre est impératif. La gestion technique du site sera assurée par Guillaume Ertaud.
Effectif limité à 20 étudiants
BURMAH : Découverte de Nantes
OBJECTIF
L’UE est destinée aux étudiants en mobilité internationale ou arrivant en transfert depuis une autre école d’architecture.
Elle a pour objet de leur offrir, pour une meilleure insertion, une découverte accompagnée de la ville dans laquelle ils vont vivre et travailler, qu’il s’agisse d’un séjour d’un ou deux semestre ou du temps de l’achèvement des études.
La ville de Nantes sera abordée dans ses grandes étapes historiques et
contemporaines comme un territoire en formation et en transformation.
CONTENU
Une séance introductive sur la ville.
Cinq demi-journées de visite sur le terrain (le samedi matin) s’organisent à partir de cinq thématiques :
– La ville ancienne
X
– L’extension urbaine des XIX° et XX° siècles
X
– Habitat social et jardins ouvriers
Marie-Paule Halgand
– Fabrique de l’île de Nantes
Elise Roy
– Zac Madeleine-Champ de Mars
Fabienne Legros
VALIDATION
Travail demandé : carnet d’observations, notes et croquis qui seront formalisées en traitant des différentes visites.
Shore, offshore, Inshore & Onshore
OBJECTIF
Depuis sa fondation au début de la décennie, les enseignants de l’UET Shore, plasticiens, architectes, architectes navals, ingénieurs, scénographe ou chorégraphe, se sont attachés à éclairer les problématiques du littoral, non seulement sous l’aspect scientifique, mais dans une optique sensible, approche locale et souvent humaine de la mondialisation à l’œuvre, critique raisonnée des usages et des pressions subies.
Le travail d’étudiants en architecture sur ces milieux ne peut pas se borner, quel que soit le côté observé, aquatique ou terrestre, à prendre connaissance des spécificités physiques et de ses appropriations par les humains pour fonder des interventions. Toute approche du littoral pour les acteurs formant et formés est complexe, mobilisant dans nos disciplines des modes d’appréhension systémiques. L’approche se veut donc à plusieurs niveaux, proche de celle prévalant actuellement chez les géographes, et notamment transversale. La compréhension des facteurs qui ont conduit aux situations actuelles (pour mémoire, plus de 60% de la population mondiale sur une bande de 60 km, immense majorité littorale des mégalopoles, ou encore la moitié de nos côtés urbanisées) et l’amorce de création d’un corpus de connaissances permettant aux étudiants de réfléchir en autonomie conduit à évoquer non seulement des savoirs mais la façon dont on les ordonne. Cette coordination néguenthropique dépasse la connaissance au 1er degré d’un contexte. Aussi les interventions visent autant à mettre en évidence tels ou tels paradoxes de nos sociétés qu’à acculturer les élèves. Certains d’entre nous ayant eu l’occasion d’intervenir dans l’enseignement du génie civil maritime, nous pensons qu’il est ici moins utile d’apprendre à construire une digue ou dimensionner un ancrage que de parler des sources de nos civilisations, notions archéo-anthropologiques comme de pans d’histoire (des villes par exemple) contextualisée ou d’économie (des transports par exemple) relativisée, jusqu’à nos pulsions individuelles et comportements collectifs
CONTENU
L’analyse géophysique par exemple est dédoublée de notions paysagères, ou encore les spécificités urbaines onshore sont indissociables des modalités d’urbanisation.
Le travail sur les grandes échelles de l’intervention maritime contemporaine, du paquebot aux plateformes, est également associé à des études et travaux sur d’autres échelles, à une critique de ce que cette échelle porte en elle, et de ce que peut y être l’intervention de l’architecte, recherchant à produire, presque par atavisme, un monde meilleur. Donc lui donner des moyens de savoir comment.
A ce niveau, le travail des étudiants associe évidemment le projet et le sens du projet. Ce que l’analyse raconte et ce que le projet constitue de récit implicite. Or par nature même, les littoraux sont des lieux de haute densité. « Pleins ». Pleins d’histoire, pleins d’humains, pleins d’histoires individuelles et collectives, pleins de mémoire, pleins de rêves et de désillusions, pleins de vie des hommes, pleins de mises en scène, pleins de sens et de narrations. Plus qu’ailleurs, l’intervention littorale procède, ici de la mise en scène de forces telluriques un peu plus perceptible, là de la muséographie de l’histoire des êtres.
Aussi, car ces interfaces qu’est le littoral est le plus sensible des milieux de la planète, en différant même par sa dimension géométrique plus monodimensionnelle que les autres, la façon d’intervenir fonde plus qu’ailleurs l’intervention elle-même.
Sans reprendre de vieux débats et pour faire court au risque d’être caricatural, notre approche de l’histoire (DE1) au bien être (DE3) en passant par la mégalopole ou le paquebot (touchant donc la métropole du DE3) sont pour nous des axes fédérés par les formulations et angles d’attaque (DE4, narrations et expérimentations formelles). La déconnexion aux DE stricto-sensu permet d’appartenir à tous sans devoir en choisir aucun.
VALIDATION
DE 4 : Matières d’ambiances
OBJECTIF
Les objectifs sont d’une part de susciter l’éveil des étudiants aux matériaux innovants et / ou singuliers issus de domaines variés et ainsi envisager d’éventuels transferts de technologies ; d’autre part d’amener l’étudiant à s’interroger sur les qualités construites et/ou d’ambiances des espaces à travers une approche par la matière.
Les matériaux innovants et / ou singuliers constituent le point d’entrée pour aborder les questions liées aux ambiances. Le paramètre d’ambiance « lumière » constituera une composante dominante, même si les autres paramètres d’ambiances seront également approchés. Il s’agit pour les étudiants de tester, d’expérimenter des matériaux innovants et / ou singuliers et ainsi évaluer les qualités d’ambiances produites par leur mise en œuvre. Cet enseignement viendra s’articuler autour des ateliers de projet « Architecture en représentation » et « Architecture des lieux scéniques », pour ainsi renforcer l’expérimentation autour de la matière et des ambiances dans le processus de conception.
CONTENU
En introduction, cet enseignement propose dans un premier temps une ouverture aux matériaux innovants et / ou singuliers à travers la présentation d’une sélection de ce type de matériaux et dans un deuxième temps une approche de l’expérience sensible par la présentation de dispositifs d’ambiances notamment artistiques.
Cet enseignement donne une large place à l’expérimentation autour de matériaux innovants et ou singuliers. Il s’agit de faire en sorte que l’étudiant teste par lui-même les matériaux et rétablisse le lien entre les données issues de l’expérimentation c’est-à-dire ses propres observations et analyses et les caractéristiques physiques données par les fabricants et industriels mais aussi d’aller au-delà en révélant le matériau dans toutes ces qualités et potentialités. Dans le but de mettre en avant toutes les qualités sensibles de la matière pouvant produire une ambiance, il sera demandé aux étudiants de construire un dispositif d’ambiances habité faisant vivre une expérience sensible.
Il sera également proposé une visite de bâtiment mettant en œuvre des matériaux innovants et / ou singuliers ou une visite d’entreprise ou d’industrie proposant une approche particulière de la matière pour garantir un lien avec la pratique architecturale.
VALIDATION
Évaluation à partir de la présentation du dispositif d’ambiances construit et du dossier synthétisant les différentes recherches et éléments graphiques.
3ECTS : 41 d’heures encadrées 34 heures de travail personnel soit 75 h au total
Jauge maximum : 45 étudiants
6 jours : 21 septembre, 2 et 3 octobre et 6, 7 et 8 novembre
Projet personnel étudiant
OBJECTIF
Le PPE (Projet Personnel Étudiant) est un dispositif qui reconnaît, par la validation d’ECTS, l’engagement de l’étudiant pour le bien commun dans la sphère publique. Il peut recouvrir des champs aussi larges et diversifiés que la solidarité ou la démocratie, l’éducation ou la culture, la politique ou l’initiative citoyenne, l’écologie ou l’agriculture urbaine, la fabrication de la ville, l’engagement humanitaire, les arts du cirque ou de la cuisine…
C’est ainsi un vaste nuage de possibles permettant de déplacer l’École hors de ses murs et de conforter l’idée que les apprentissages des métiers de l’architecte n’y sont pas cantonnés mais se poursuivent également au travers d’expériences initiées et vécues au coeur des réalités contemporaines, au service du plus grand nombre.
Chaque étudiant pourra se saisir de cette opportunité au cours de ses études afin de développer, d’interroger ou d’augmenter cette question du bien commun.
CONTENU
Le PPE peut se concrétiser en licence et en master. Il permet l’obtention de 3 ECTS validant ainsi 1 UET de master. Le PPE Ne peut se substituer qu’à un enseignement optionnel. A titre informatif, 1 ECTS équivaut à 25h de travail étudiant.
Le PPE peut aussi bien relever d’une initiative personnelle de l’étudiant que de l’accompagnement d’une structure déjà existante (association, collectif, réseaux, conseils citoyens, start-up…).
Il peut se construire seul ou être partagé par plusieurs étudiants.
La souplesse du dispositif permet que cet engagement soit concentré sur un temps court ou au contraire s’étale dans le temps. Il est envisageable de le vivre sur les périodes de vacances ou pendant les week-ends, ou au cours d’un semestre d’étude.
Il peut être réalisé durant la période de stage, en parallèle de celui-ci, durant le semestre de mobilité mais bien qu’il soit impossible de valider des ECTS en césure, des écarts à la règle devront être étudiés au cas par cas.
On ne peut pas valider un PPE pour un engagement tenu précédemment. En effet, une accréditation en amont et une confirmation en aval sont nécessaires à l’obtention des crédits.
L’activité associative dans l’école n’est pas retenue comme matière à PPE, car l’engagement associatif dans l’école ne saurait être motivé par l’obtention de crédits.
VALIDATION
Dans un premier temps, avant d’engager un PPE, l’étudiant doit formuler son intention sur une page A4 maximum. La note doit présenter la nature du projet et expliciter en quoi cet engagement participe du bien commun. Une fois envoyée à l’adresse e-mail engagement-etudiant@nantes.archi.fr, cette proposition doit être confirmée par l’un des membres de la commission qui veillera à ce que le projet corresponde aux ambitions d’un PPE. En cas de litige ou d’incompréhension amenant à une situation de blocage, il appartiendra au membre de la commission mobilisé de se tourner vers les autres membres qui la composent pour recueillir leurs avis et faire évoluer la proposition initiale dans l’esprit des principes sus énoncés. Ceci afin de permettre de répondre le plus rapidement possible à toutes les offres de PPE au cours de l’année et gagner en souplesse de fonctionnement pour les uns comme pour les autres.
Dans un second temps, pour la validation des ECTS, l’étudiant présentera devant jury un retour
d’expérience. Cette restitution publique se fera en présence d’invités extérieurs de son choix, qui pourront témoigner de la valeur de cet engagement, et en présence de membres de la comission PPE. Ce moment de présentation publique et conviviale se déroulera à la fin de chaque semestre, et vise à enrichir les connaissances de tous et à faire naître des débats entre étudiants, enseignants et membres de la commission, témoins mobilisés et invités.
« Enfin, l’engagement de l’étudiant fera l’objet d’une actualité sur le site web de l’ensan, aussi, il est demandé à l’étudiant de rédiger pour la comission un court texte résumant son PPE. L’objectif est de susciter des intérêts de la part d’autres étudiants et d’archiver les PPE qui ont pu être faits. Voici la charte précisant le contenu de ce texte :
Texte concis, simple et personnel !
Titre : nom de la structure, de l’association, du projet
Sous-titre : une phrase expliquant l’objectif de la structure, du projet.
Texte : deux paragraphes, entre 1000 et 1500 signes au total. Le premier paragraphe pour expliquer le rôle de la structure, de l’association, l’intérêt du projet. Le second paragraphe pour présenter le PPE, votre rôle.
Liens : Pensez à joindre un ou deux liens vers le site internet de la structure, sa page facebook, si existants
Image : N’oubliez-pas de joindre une image de bonne définition illustrant le PPE
Signature : Pensez à signer votre texte. »
ThéorieS de la conception
OBJECTIF
Le Domaine d’Etude n° 4 NEF «narration et expérimentations formelles» invitant à travailler sur la conception elle-même, plus que sur l’une des thématiques ou échelles d’intervention qu’elle concerne toutes, il est proposé de mettre à disposition une expérience longue et diversifiée de la conception, une observation des ENSA et un certain recul, dans le but d’apporter un soutien et un perfectionnement au projet, dans un souci d’exigence supérieure et d’intérêt décuplé pour la conception comme plaisir et comme discipline spécifique à une école d’architecture.
Apporter un soutien théorique à l’étudiant au regard des enseignements de projet en même temps qu’une prise de recul sur ceux-ci. Mener une réflexion sur la gestion de la complexité, le «sur-mesure» et la valeur ajoutée apportés à la société par la conception, discipline sans laquelle les écoles d’architecture n’existeraient pas.
Exposer diverses théories de la conception architecturale et urbaine et des éléments bibliographiques. Ouvrir les champs « des théorieS» de la conception au-delà des barrières parfois établies par l’histoire récente. Décrypter l’infinie richesse du réel présent, redécouvrir celles du passé, projeter dans le futur, créer des connexions sont des actions propres à la conception. Encourager l’utilisation des ressources humaines : l’intuition, l’imagination, les références externes, l’utilisation des sens physiques et mémoriels, inviter à ne pas se priver de ressources, à profiter pleinement du réel et des références de tous temps sans limite hormis celle de l’histoire du projet en cours et du fil du projet, de l’utilité publique et du temps donné. Toute transformation étant «objet de projet», considérer les différents domaines et échelles concernés par la conception, science menant à toutes sortes d’exercices professionnels plus tard car «généraliste».
Former l’autonomie critique de l’étudiant et l’élargissement de son champ de vision sur la conception en ces périodes parfois «académiques». Questionner la responsabilité de l’architecte-designer, auteur (de «augere» : «augmenter» (mais aussi «authentes») et son apport d’authenticité, de plus-value pour la société et de «supplément d’âme». Questionner, appréhender le doute universitaire, ouvrir les yeux pour être adaptable à un futur inconnu plus qu’à un contexte professionnel changeant, à analyser. Affuter le regard auto-critique de l’étudiant, questionnant ses intuitions de projet dans une mise à l’épreuve typique de la méthode scientifique, réitéré sans cesse à travers les champs disciplinaires, lors du processus de conception. En proposer d’autres oubliés ou pas encore pris en compte.
CONTENU
Des images ou films projetés servent de support à des considérations balayant le plus large spectre possible de la conception, en multipliant les points de vue : disciplinaires, d’échelles thématiques, portraits, photographies du réel, analyses de genèse de projets en cours,… autour du seul point fixe de la conception.
Propositions et explications d’outils de conception proposés : «check-list» de questionnement des disciplines, références externes, critère matériaux, …
VALIDATION
Travail individuel d’une journée consacré à la description et à l’approfondissement d’un développement d’un point particulier d’un projet en cours en ateliers de projet autre. Une page A4 de petits dessins précis à main levée (croquis, coupes et plan, dimensionnement,…), une page A4 de description, questionnement, justification, découverte restituant des points de vue suggérés en cours. Une page A4 d’essai d’utilisation de référence externe à l’architecture analysée par des qualificatifs très précis et descriptifs mis en rapport avec les qualités du projet, modèle temporaire au projet, à l’abris de l’écueil du «canard». Une page A4 de réflexion sur son propre processus de conception avec appui bibliographique.
BURMAH : Architectures contemporaines : cultures / pratiques / critiques
OBJECTIF
Ce séminaire de mémoire se donne pour objectif de travailler à l’exploration critique de « situations » contemporaines diverses. Il est possible de s’intéresser à des courants constitutifs de la pensée et de la production architecturale contemporaine, mais également à des situations particulières de commandes urbaines ou architecturales ou encore à des travaux d’architectes ‘connus’ ou ‘confidentiels’.
Il s’agira de se confronter à l’écriture des ‘histoires du présent immédiat’ ainsi que le propose l’historien de l’architecture Anthony Vidler en se confrontant aux méthodes de l’histoire mais également en travaillant sur les croisements ou hybridations de méthodes si fréquentes aujourd’hui. Ce séminaire sera utilement mis en relation avec le cours BurMaH/ UET ‘Cultures de l’architecture contemporaine’ donné au semestre d’automne.
CONTENU
Outre la définition de l’objet qui peut aussi bien être une ville, un quartier, un ou des architectes, un corpus d’œuvres ou de textes, une ou des pratiques, un concept ou une situation concrète… le premier travail consistera dans l’identification de sources documentaires qui permettront conduire la première étape d’une recherche : de la curiosité initiale à l’élaboration d’un propos.
Les trois axes proposés : cultures, pratiques, critiques permettront de travailler aussi bien les textes d’architectes, leur paroles largement diffusées via les interviews ou les conférences, les textes critiques produits dans des revues ou à l’occasion des expositions monographiques ou collectives ou encore pour chaque étudiant.e d’élaborer sa propre méthode d’enquête et de recueil de données.
VALIDATION
la participation active aux séminaires ainsi que la production d’un premier document en janvier constituent la validation du premier semestre
DE 4 : Morphologie et structures
OBJECTIF
La focalisation moderne sur la pensée de l’espace et de la forme ne doit pas faire oublier que les architectes marquants du 20ème siècle ont déployé une poétique de la construction et de la matérialité. L’interaction entre les registres de la technique et de l’esthétique est particulièrement évidente chez des architectes comme Piano, Foster ou Calatrava, de sorte que la finalité a priori purement mécanique des grandes structures s’efface souvent devant des dimensions plus symboliques, ou encore met en exergue la performance technologique, pour parfois atteindre une véritable esthétique autonome. Même si architecture et ingénierie relèvent de domaines de compétence différents, qui ont leur autonomie propre, la plupart des grands projets récents sont le fruit d’une véritable articulation intellectuelle et conceptuelle entre ces deux champs.
L’appropriation des technologies les plus en pointes permet une valorisation qualitative et une avancée économique. L’émergence de nouvelles techniques, au-delà d’une optimisation de l’objet construit, revalorise l’art architectural en en permettant les mutations. L’architecte peut désormais s’appuyer sur les outils techniques les plus sophistiqués, non seulement pour construire avec plus d’audace jusqu’à l’optimum des savoir-faire, mais plus en amont pour réinventer le champ du projet architectural. L’exemple du « numérique » est éclairant ; en effet, longtemps considéré comme un moyen de représentation ou de vérification, l’outil informatique devient outil de conception, particulièrement à l’ère du paramétrique.
CONTENU
Le travail de recherche demandé s’établira sous forme d’un mémoire. Celui-ci devra questionner le rapport entre architecture et ingénierie au travers du recours au numérique, qu’il s’agisse de conception ou de fabrication automatisée.
Il est donc demandé à l’étudiant d’approfondir une réflexion sur l’usage des nouveaux moyens de production de l’architecture en s’appuyant sur des réalisations récentes emblématiques et présentant en termes de conception et de réalisation une performance inatteignable sans les outils numériques. Ceci n’exclut pas au sein d’un même mémoire des mises en parallèle avec des ouvrages anciens de typologie semblable.
De façon à cadrer ce travail de recherche, les thématiques seront recentrées sur les notions de structures et de morphologie.
À titre d’exemple et de manière non exhaustive, le travail pourra porter sur des références architecturales, la production d’un architecte, une typologie constructive, l’invention d’un nouveau procédé, du moment que l’attrait des objets d’étude permet d’explorer des thèmes liés aux utopies constructives, à la génération et la fabrication automatisées, à l’utilisation de matériaux nouveaux, aux méthodes spécifiques de mise en œuvre, etc.
La recherche bibliographique portera sur les ouvrages de documentation, sur les essais et sur les ouvrages à caractère didactique, etc. Cette bibliographie pourra être illustrée en annexe du mémoire par une ou deux fiches de lecture concernant des ouvrages ayant marqués la réflexion de l’étudiant.
VALIDATION
Soutenance.
DE 4 : Morphologie ou l’art de la description
OBJECTIF
Le séminaire de mémoire est pour nous le lieu privilégié afin d’interroger les formes architecturales et urbaines à partir de différents points de vue et sous multiples éclairages. Les réponses architecturales et urbaines sont autant de solutions à des problèmes qui se posent à l’architecte et à la société au niveau local et global. Aussi, penser et expérimenter des agencements nouveaux à la fois sur le plan théorique et idéel mais aussi au niveau des pratiques et des « manières de faire » semblent être une caractéristique majeure que la société contemporaine sollicite chez l’architecte. Les points de vue qui organisent et guident les mémoires de recherche peuvent être repérés à la fois à l’intérieur du champ disciplinaire de l’architecture (histoire, théorie, construction, conception, science des formes…) mais aussi dans des champs de savoirs connexes (mathématique, physique, géographie, sociologie, anthropologie, économie, art, littérature, philosophie etc.…). Elles peuvent s’élaborer à partir d’un ou plusieurs de ces champs pour converger vers des questionnements dont la résolution ou les mises au point participeront par leur rigueur et leur sérieux à l’édification d’un savoir qui fonde ou alimente l’architecture en tant que discipline.
CONTENU
« Le summum serait de comprendre que tout ce qui est factuel est déjà théorie. Le bleu du ciel nous révèle la loi fondamentale du chromatisme. Ne cherchons rien derrière les phénomènes, ils sont eux-mêmes la théorie. » Goethe.
PROBLEMATIQUE :
La méthode morphologique a permis durant le 19ème et 20ème de fonder une histoire et une philosophie de l’art qui admet, d’une manière ou d’une autre, que les expressions de la forme visible soient une règle exclusive et prééminente du jugement sur l’œuvre d’art (Parmi les grands noms du formalisme nous trouverons, Konrad Fiedler, A. Von Hildebrand, Aloïs Riegl, H. Wölfflin ou encore H. Focillon en France. Voir à ce sujet R. Salvini, Pure visibilité et formalisme, Klincksieck, 1988). De ce fait, des pans entiers de l’activité artistique, jusqu’alors considérés comme des arts mineurs, des expressions marginales, sont devenus partie intégrante de l’histoire des arts plastiques méritant toute notre attention et dont les formes résultent bien d’une intention artistique à part entière. Grâce notamment à cette littérature, une grande partie de la production architecturale internationale semble réinvestir des questionnements qui sont restés très longtemps des tabous. Aujourd’hui, l’hypothèse morphologique permet de concevoir des connexions profondes entre sciences humaines, sciences de la nature, science de la vie et création architecturale et artistique.
Le séminaire s’organise autour de deux modalités : la première est le thème de recherche annuelle proposée et engagée par l’enseignant pour suggérer de nouvelles lignes de recomposition et des manières d’exploration, la deuxième est celle des différents thèmes qui seront proposés par les étudiants comme hypothèses de leurs mémoires.
VALIDATION
Des comptes-rendus de lecture de livres que les étudiants donneront tout au long de l’année afin de construire leur problématique de mémoire.
DE 4 : Architecture en représentation
OBJECTIF
Scénologie
Le terme scénographie est désormais utilisé pour définir aussi bien le décor d’un spectacle que l’agencement d’une boutique. En débordant sa définition première, le terme tend à attacher une démarche narrative à un espace contrôlé, parfois augmenté d’effets. La scénographie devient un prisme effectif pour décrypter et comprendre des démarches architecturales d’aménagements, de valorisation, de patrimonialisation. En passant de la notion d’objet à la notion de récit, la démarche projet valorise la révélation du processus plutôt que de l’objet fini.
Cette approche propose de décrypter trois types de dispositifs particuliers :
1/ Les lieux de spectacle : comme machine dédiée, ils sont la source de tous questionnements relatifs à la scénographie. Le dispositif salle / scène, la captation du regard, les effets comme réalisation d’une organisation spatiale sont-ils des objets transposables dans les projets architecturaux et de quelle manière. Les lieux de spectacle nous donnent-ils des clés pour concevoir du projet ?
2/ La préservation du patrimoine passe maintenant par la numérisation. Toutefois, cet enregistrement momifie les objets auxquels il faut donc redonner une existence, un lieu, un temps. Une approche scénologique est donc à inventer sur ce qui devient un des enjeux premier des années qui arrivent. Quelles démarches proposer, avec quels outils pour quels usages.
3/ L’expérience narrative liée au cinéma et au théâtre conduit les architectes outre atlantique et maintenant également européens à se positionner dans un processus dynamique où le projet commence à se faire par ceux qui le racontent. Les usagers le pratiqueront chargés de ces flux d’histoires qui donneront les couleurs émotives. Cela change-t-il le métier de l’architecte, son rapport au projet, son rapport au client ou même à son intégrité ?
Les deux premiers dispositifs sont en lien direct avec les travaux en cours du laboratoire CRENAU, des sujets « clé en main » pourront être proposés, adossés aux travaux des chercheurs. Le mémoire recherche peut être mené également sur les thématiques décrites plus haut.
CONTENU
Types de mémoires
1/ Mémoire bibliographique : ce type de mémoire, sur le modèle universitaire, fait un état de l’art complet de la problématique et trouve dans un corpus les exemples au service d’une argumentation.
2/ Mémoire monographique : ce type de mémoire se focalise sur un auteur, un artiste ou une technique particulière. Il situe la personne ou la technique étudié dans son univers de référence.
3/ Mémoire action : ce type de mémoire s’inscrit dans une démarche cherchant à réaliser ou accompagner un projet dans une situation réelle ou dans une démarche de recherche. Le produit fini doit être soumis à validation.
VALIDATION
Fiche méthodologique
Note d’intention
Manuscrit
Présence aux séminaires.
DE 4 : Bien vivre
OBJECTIF
Le premier semestre de mémoire a pour objectifs d’acquérir et de mettre en place les bases méthodologiques d’une initiation à la recherche, d’énoncer et de formaliser une problématique de recherche et de formuler des hypothèses. Le second semestre de mémoire a pour objectif la rédaction et la formalisation du mémoire.
CONTENU
Depuis quelques décennies, les études sur le bien-vivre des citoyens traduisent un profond changement de mentalité, de modes de vie et d’habiter. Les différentes expérimentations formelles tant à l’échelle urbaine, qu’architecturale conduisent à requestionner et reconsidérer la notion de bien-vivre et réciproquement, la recherche du bien-vivre tend à nourrir la réflexion autour de conception urbaine et architecturale vers de nouvelles formes construites.
Des recherches autour du « bien-vivre » permettront aux étudiants de se forger un regard critique sur une thématique qui relève des interactions entre l’homme, l’environnement et l’architecture. Cette notion de bien-vivre fait référence à de nombreuses autres notions touchant à l’environnement, au milieu, au territoire, à l’architecture et surtout à l’humain, notamment au travers des modes de vie et des cultures et rejoint ainsi la qualité du cadre de vie au sens large.
La notion « Bien-Vivre », mise en avant dans ce séminaire de façon un peu intuitive s’est affirmée à travers les différents travaux qui ont été menés depuis quelques années à l’ensan. Elle nous parait être un filtre intéressant pour aborder les différentes questions que vous vous posez et pour prendre du recul par rapport à vos pratiques et vos envies. Cette notion est a priori simple et parle à chacun d’entre nous tout en laissant ouvert des champs de recherche que chacun d’entre vous, peut s’approprier en remettant en perspective votre réflexion sur des sujets qui vous tiennent à cœur. Dans cette notion il y a un côté rassurant par la simplicité de son énoncé mais elle se complexifie lorsqu’on la replace dans le contexte économique, social, climatique, environnemental, … Elle recoupe des éléments qui sont objectifs et mesurables mais également et principalement des éléments subjectifs qui relèvent de notre perception, de notre histoire personnelle, de notre vécu collectif et de notre personnalité. Son caractère multi-échelle et polymorphe permet ainsi de repenser les modes de conception.
C’est pour son caractère de simplicité et en même temps d’ouverture vers des champs de compétences différents qu’elle nous parait intéressante à prendre en compte lorsqu’on est destinés à inventer et construire des lieux pour les autres, lieux qui vont conditionner le bien être des usagers et les modes d’habiter, le bien-vivre constituant alors une finalité de l’acte d’aménager et de construire.
VALIDATION
Mémoire et soutenance
DE 4 : Penser (avec, depuis, par) les fictions
OBJECTIF
Ce séminaire de mémoire se propose de penser la question architecturale, en la frottant à ses dehors : l’art, l’esthétique, les fictions.
CONTENU
Contenu :
C’est à partir d’une pensée des confins et à l’aune de réflexions qui se jouent aujourd’hui sur les formes que peuvent emprunter la recherche en architecture que l’écriture du mémoire pourra emprunter des modalités narratives variées. Un des enjeux consistera à mobiliser les fictions théoriques comme arrière-plan méthodologique, pour l’écriture du mémoire. Le philosophe allemand Hans Vaihinger a exploré cette notion de fiction théorique dans La philosophie du comme si (1911), en se fondant sur l’exploration du caractère heuristique des fictions dans l’acte de connaissance. Il plaçait ainsi la fécondité du travail spéculatif au diapason des pratiques imaginatives et interrogeait conjointement les dimensions créative et cognitive de la pratique architecturale, tendue entre le réflexif (recherche) et le projectif (projet), le réel et la fiction. La fiction théorique, telle qu’elle a pu être conceptualisée de manière plus contemporaine par le théoricien de la littérature Pierre Bayard, présente l’avantage de ne pas offrir des théorisations monophoniques mais de donner à voir le mouvement même de la pensée en train de se constituer, une recherche théorique qui peut, comme une œuvre littéraire, être peuplée de personnages, être infiltrée de rêveries ou d’énoncés polyphoniques. Elle conduit à la production de textes mobiles, au sens des productions suspendues de Calder, construites de manière à se dérober aux affirmations univoques.
Corpus et forme du séminaire :
Notre corpus est expérientiel, vivant, tissé de connaissances à étreindre. Laissant la part la plus grande à l’interdisciplinarité, il fait appel à des références philosophiques et issues des sciences sociales au sens large (psychanalyse, anthropologie, historiographie, cartographie, etc) autant qu’artistiques (chorégraphiques, cinématographiques, littéraires, plastiques, musicales, performancielles, curatoriales) et architecturales (les théories en « isme », les spatialités physiques et gazeuses, les approches formelle et informelle).
Nomade, buissonnier, le séminaire peut se tenir autant dans une école d’architecture que dans une salle d’exposition ou de spectacle vivant, à Nantes, Paris ou ailleurs.
Il s’agit de danser sa recherche.
Un déplacement de 2 ou 3 jours, au semestre de printemps pourra être envisagé afin de participer au séminaire pédagogique et de recherche transdisciplinaire Polygonales, en partenariat avec les ensa de paris Val de Seine, Normandie et Saint Etienne.
VALIDATION
Présentation orale des états d’avancement lors de séances de séminaire collectif et problématisé, une fois par mois toute l’année suivi individualisé
Evaluation en 3 temps : Note d’intention / Note méthodologique détaillée / Mémoire manuscrit final.