Présentation générale
Le DE4 propose d’aborder le projet dans une démarche de conception narrative.
La narration est ici considérée comme un moyen de faire projet, c’est à dire de configurer en une entité de forme perceptible (une scénographie, un dispositif, une forme architecturale, un espace urbain ou un fragment de paysage), une diversité de questions. La narration contribue à rendre présent ce qui est (encore) absent.
La conception narrative engage un mouvement de traduction depuis la pensée, vers une matérialité perceptible, préhensible et kinesthésique.
Les formes architecturales attendues devront donner à lire les récits qui les ont portés : structures et franchissements, espaces de monstration, espaces de performance, espaces mobiles, espaces d’habitation pérennes ou temporaires. Le travail du projet s’efforcera d’intégrer la question du temps comme outil de conception : transformer, déplacer, dégrader, adapter de nouveaux besoins seront autant de contraintes travaillées, que de matière à penser le projet. Pour cela, une attention à la spatialité, à la matérialité et aux ambiances seront particulièrement travaillées.
Le DE4 se positionne dans des formes architecturales spectaculaires et mobiles : structures pour de grands franchissements, musées et salles de spectacles, dispositifs pour expositions, décors de film, petits habitats mobiles, hôtelleries insolites, centres d’interprétation patrimoniaux. Ces architectures ont pour caractéristiques de se transformer, soit pour se déplacer, soit pour répondre à des contraintes de temporalité d’usages, soit pour s’adapter à de nouveaux besoins. Pour cela, le choix des matériaux, des assemblages, de l’économie de moyens sont des données essentielles qui accompagnent en outre, une réflexion fine sur la lumière, le son, la thermique, les flux et la temporalité des usages.
Le DE4 explore de nouvelles formes du projet autour de trois attracteurs :
Il se nourrit et interroge les complémentarités d’approches entre numérique et analogique.
Pédagogie
L’approche pédagogique que nous développons de façon intra et transdisciplinaire contient trois objectifs se déclinant ainsi :
Les trois objectifs pédagogiques progressent parallèlement et forment un ensemble cohérent qui se développe tout au long de la scolarité.
La pédagogie du DE cherche à construire un ensemble de compétences qui s’expriment ainsi :
Observatoire de l’ensauvagement. Architecture, Ville, Vivant
OBJECTIF
Réintroduction d’espèces animales, reconstitutions totales ou partielles de milieux, mise en place de réserves de vie sauvage, les projets de territoires cherchant à instaurer d’autres liens au vivant sont multiples. Si ces projets dits de ré-ensauvagement (ou rewilding) sont les plus médiatiques, de multiples autres actions, entre luttes et accompagnements des transformations des milieux, font évoluer les pratiques d’aménagement et de conception des lieux comme des architectures (le travail avec les sols, la gestion des eaux, la prise en compte de la pollution, les nouveaux matériaux). Mais l’ensauvagement, c’est aussi de nouvelles pratiques corporelles et de mobilités, un autre rapport aux éléments, aux climats, aux animaux, à la société. Baptiste Morizot propose de s’enforester, Gabrielle Filteau-Chiba choisit elle de s’encabaner. Pointons aussi la redécouverte des cosmogonies des peuples premiers ou autochtones, modèles d’autres voies de coexistence sur terre que celles anthropocentrées du monde occidental, qui ouvre le mot d’ensauvagement à ses dimensions politiques et géopolitiques. Les usages de ce mot sont ainsi multiples, les pistes de recherche qu’il ouvre foisonnantes.
L’objectif de ce séminaire de mémoire est de constituer sur plusieurs années un Observatoire des projets, en France et ailleurs, qui ont à voir avec le sauvage ou l’ensauvagement : ces phénomènes doivent être décrits et interprétés pour que l’on comprenne mieux leurs portées, leurs impacts. Ce travail est cumulatif et collaboratif entre les étudiant.e.s. Ce séminaire invite les étudiant.e.s à déployer une recherche originale – le point de départ étant l’idée de l’étudiant.e.
CONTENU
Les mémoires élaborés dans ce séminaire doivent contribuer à produire des connaissances et alimenter les réflexions de l’Observatoire, ils peuvent être de trois natures différentes :
– Un travail de portée plus théorique sur la notion d’ensauvagement elle-même (et ses termes connexes) et sur les points de friction entre cette notion et l’architecture, la ville ou le territoire. Les travaux s’attacheront à croiser, interpréter des auteurs, des écrits, des documents, de manière fouillée et détaillée pour contribuer aux théories et débats dans le domaine de l’écologie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’architecture.
– Un travail visant à décrire avec le plus d’épaisseur possible des projets en cours considérés comme des « laboratoires » de l’ensauvagement. En misant notamment sur la visite, il s’agit de produire des études de cas raisonnées : les lieux seront dessinés, décrits, explicités dans leurs processus, leurs temporalités et leurs objectifs. Il peut s’agir de lieux proches, ou lointains, du moment qu’il est possible pour l’étudiant.e de s’y rendre (même pour une durée courte).
– Un travail visant à instruire des changements ou des évolutions, infraordinaires ou peu visibles, en enquêtant à partir d’un objet, d’un matériau, d’un indice, d’un règlement… Adopter ce point de vue, c’est traquer l’ensauvagement dans des gestes, des routines, le voir à l’œuvre dans différents contextes, le politiser.
VALIDATION
Le suivi se fera sous forme de séances collectives de travail, mais aussi d’échanges en duo ou trio suivant la pertinence des sujets de chacun. Le rendu final est un mémoire papier soutenu devant un jury. Les productions intermédiaires sont évaluées et essentielles (contrôle continu).
Références indicatives :
Nathalie Blanc, « Impossible sauvage urbain », Textes et contextes [En ligne], 16-2 | 2021, mis en ligne le 10 décembre 2021 URL : http://preo.ubourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=3240
CLERGEAU Philippe, Manifeste pour la ville biodiversitaire, Rennes, Apogée, 2015.
ERNWEIN Marion, TOLLIS Claire, « Produire la ville vivante : le travail des citadins et des non-humains », in L’Information géographique, vol. 81, 3, 2017, p. 13-31.
Virginie Maris, Rémy Beau, « Le retour du sauvage. Une question de nature et de temps », Revue
forestière française, n°73 (2-3), p. 281-292 https://doi.org/10.20870/revforfr.2021.5416
Nastassja Martin, Croire aux fauves, Gallimard, 2019.
MOSCONI Léa, « Le corps animal comme puissance subversive des normes architecturales. Retour réflexif sur cinq cas d’étude », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère [En ligne], 14 | 2022, mis en ligne le 30 avril 2022, consulté
le 26 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/craup/10014 ; DOI : https://doi.org/10.4000/craup.10014.
Baptiste Morizot, Sur la piste animale, Actes Sud, 2018 (réédité collection Babel, 2021)
Gaetan Nocq, Les grands cerfs, Roman Graphique, Daniel Maghen éditions, 2021.
ROLLOT Mathias, Les Territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste, Paris, François Bourin, 2018.
Lieux et enjeux : la ville en commun
OBJECTIF
Ce séminaire propose d’envisager l’urbain comme une aventure éminemment collective, qu’elle soit celle quotidienne de l’habiter, ou celle plus exceptionnelle du projet de transformation spatiale et de régulation des mutations urbaines. Nous serons notamment attentifs aux situations où l’habiter et le projet se rencontrent. Ce qui se joue ainsi c’est une ville en commun, à investiguer à partir des lieux où elle se fabrique, à partir des enjeux qui la traversent.
Habiter, c’est bien souvent cohabiter, mettre l’espace en commun, ce qui ne va pas de soi et pose la question des dimensions politiques de nos habitats. Envisager la ville en commun, c’est aussi partir en quête de la dimension collective de sa fabrication. Il s’agit de considérer l’urbain comme résultant d’un processus de production qui engage une pluralité d’acteurs, individuels ou collectifs, professionnels et agents avertis ou acteurs profanes… La transformation spatiale se joue bien dans des confrontations ou des arrangements entre des logiques d’action multiples, mettant en tension représentations, savoir-faire, pouvoirs d’agir et aptitudes divers.
En la matière, les lieux offrent des prises : ils apparaissent susceptibles de fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun, et peuvent être mis au cœur des investigations à conduire. La dimension politique de la fabrication des espaces est une des intrigues possibles de ce séminaire. Elle est aujourd’hui particulièrement travaillée par les enjeux transitionnels bousculant les modèles, renouvelant les outils…
A partir d’enquêtes portées sur des espaces spécifiques, nous circulerons dans différentes échelles et modalités de la production des espaces et serons particulièrement attentifs aux activités de configuration des lieux. Comment les lieux offrent-ils des prises pour fabriquer du sens commun, de l’horizon d’action en commun?
CONTENU
Le travail de mémoire est conçu comme un projet en soi : les étudiants sont invités à construire un sujet sur la base d’intuitions et d’envies, ils sont accompagnés pour s’armer de références et se situer dans un champ de recherche afin de déterminer les contours d’une problématique, élaborer une méthodologie…
Le travail de terrain constitue un enjeu fort du séminaire, avec le recours aux méthodes d’enquêtes, les analyses documentaires, le recours à l’image… C’est une des richesses de la recherche urbaine et architecturale à cultiver dans ce séminaire.
Au fil du semestre, alternent des séances collectives, des séances en sous-groupe (constitués selon les sujets abordés), et des temps consacrés au suivi individuel de l’avancement de vos travaux.
Les étudiants du double-cursus architectes-urbanistes constituent un public privilégié.
VALIDATION
> Présence et participation au séminaire
> Note d’intention (rendu à l’issue du séminaire d’introduction au mémoire)
> Note intermédiaire (problématique) rendue en janvier
> manuscrit et soutenance
Architecture – Climats – Transition : concevoir, habiter, prescrire à l’épreuve du changement climatique
OBJECTIF
– Maitriser la problématisation d’un objet de recherche sur l’architecture et l’aménagement urbain.
– Apprendre à concevoir et à mettre en place un méthode de recherche adaptée pour l’étude de la problématique proposée.
– Analyser les résultats de terrain de manière critique.
– Mettre en perspective les contributions de la recherche avec les enjeux contemporains de l’architecture et l’aménagement urbain.
CONTENU
Le séminaire Climats s’intéresse, d’une part, aux formes dont l’architecture et l’aménagement urbain « climatisent » nos environnements et, d’autre part, aux transformations que les crises climatiques actuelles produisent sur nos manières de faire l’architecture et de vivre ensemble. L’hypothèse fondamentale du séminaire c’est que « l’acte architectural fondamental n’est pas celui de la construction des murs, mais la climatisation d’un milieu donnée » (Coccia, 2019) ; autrement dit, la nécessité d’artificialiser des paramètres climatiques d’ambiances (comme la température, ou le vent, ou l’humidité) pour accompagner l’installation des modes de vie.
Le séminaire propose deux ouvertures de ce cadre thématique :
1. L’étude des « objets climatiques » dans l’architecture et l’aménagement urbain. Dès la trame de fraîcheur à l’échelle territoriale (ex., Delabarre, 2022) jusqu’aux espaces tampon climatiques dans le bâtiment, les propositions des architectes, paysagistes et urbanistes contribuent à la construction d’un paysage microclimatique de la ville que doit être aujourd’hui nouvellement interrogé au prisme de l’adaptation aux changements climatiques.
2. L’étude de la dimension climatique de l’architecture et de la ville par la conception paramétrique. Les climats en architecture étant par essence invisibles, ils peuvent particulièrement être enquêtes ou prospectés à l’aide de nombreuses méthodes de simulation et de visualisation accessibles aux architectes à l’aide des logiciels de conception paramétrique (Rhino grasshopper notamment).
Le séminaire reste ouvert à toute une diversité de problématiques et objets de recherche pourvu qu’ils interrogent les liens climat-architecture.
Ce séminaire s’articule au groupe de recherche « Climat(s) » de l’UMR AAU. Des mentions recherche en prolongement du séminaire sont encouragées. Certains sujets de recherche pourraient s’inscrire sur la question des ilots de fraicheur, des zones calmes ou oasis urbaines. Certains sujets de mémoire pourraient être prolongés ou articulés avec la participation aux recherches en cours du GR.
VALIDATION
Selon le règlement des études : note d’intention note méthodologique manuscrit final et soutenance.
En fonction du sujet d’étude choisi par les étudiants, ils.elles seront amenés.es à se déplacer pour l’étude. Ceci reste un choix personnelle pour la majorité des cas
site web GR climats : https://aau.archi.fr/groupes-de-recherche/climats/
site web Coolscapes : https://www.coolscapes.net
L’art en commun, vers une poétique de la relation
OBJECTIF
Ancré dans le contemporain, nous proposons dans ce séminaire d’accompagner un travail d’initiation à la recherche hybride, mêlant processus d’enquêtes et productions sensibles à une recherche plus conceptuelle, scientifique et responsable questionnant nos relations au vivant et cherchant à en renouveler les représentations. Notre séminaire est une invite à l’émergence d’une nouvelle forme de recherche, plus incarnée, moins surplombante. A la croisée de la philosophie, de la géographie, des sciences du vivant et de l’art contemporain, ce séminaire vous engagera à faire des aller-retours entre élaboration conceptuelle et sensible, à faire se côtoyer l’expérience, l’accident, l’imprévu, l’intuition, la rencontre, – propre à l’art et à la recherche artistique – avec des formes discursives de savoirs scientifiques, des sciences humaines et techniques, afin de produire des récits “vraisemblables”.
CONTENU
Arguments et Contenu et thématiques
A l’instar de l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, nous faisons l’hypothèse que la crise écologique que nous traversons a partie liée avec la crise de notre sensibilité à l’égard du vivant, humains et non-humains. Ainsi comment ré-apprendre à voir le paysage en dehors des schèmes et qui ont modelé notre regard, le rendant aveugle et vidé de sens dans notre relation au vivant ? Réapprendre à voir implique alors de désanthropiser nos relations au vivant tout autant que de repenser la place du sensible et des émotions dans la fabrique de la connaissance, ce qui suppose de prendre au sérieux la portée de l’intime donc du politique qui tissent nos relations aux milieux. Nous nous poserons la question de ce que peut l’art pour faire face à l’anthropocène, et actons l’importance de réintroduire les affects dans un monde objectivé, tout autant que la nécessité de décloisonner les savoirs. Ainsi, nous expérimenterons d’autres figures de l’architecte au travers de ce que nous nommons “les postures moindres”.
Méthodologie
Ce séminaire s’adresse à des étudiants qui souhaitent expérimenter une recherche par la création. Il ne s’agit pas d’avoir une pratique artistique soutenue, mais d’avoir envie d’expérimenter des formes de recherche avec et hors-les-mots via la danse, la cartographie, le cinéma, la musique, les matériaux,… que cela soit comme mode d’enquête, ou comme formalisation même du mémoire. Nous encourageons la recherche “expérientielle”. ( J. Dewey, L’art comme expérience, coll. « Folio Essais », Gallimard, Paris, 2010.) soit mener la recherche pas-à-pas, en partant de “là où on est”. Ainsi il ne s’agit pas de produire une œuvre mais d’engager un processus d’écriture décloisonnant les savoirs. Nous nous nourrirons de l’apport précieux de pensées du care, de démarches artistiques et éco-féministes, qui ont agi ou agissent comme des vigies de nos relations au vivant et ouvrent sur de nouveaux paradigmes de nos relations au milieu. Nous prendrons appuis également sur nos propres travaux. Nous assisterons et participerons aux évènements liés à l’exposition itinérante Exposition Taking the country’s side – Agriculture & architecture qui auront lieu tout au long du semestre d’automne et participerons aux “Rencontres de Sophie” en mars 2025
Un programme détaillé des apports théoriques ainsi qu’une bibliographie vous seront remis en début de semestre
Organisation des séances
Le mémoire- création se déploiera sous la forme d’un séminaire de 4 h tous les 15 jours, le mercredi après-midi.7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. le détail des thématiques vous sera communiqué en début de cours
Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition. Un doctorant du créneau viendra également faire un intensif en lien avec son travail et le cours. 7 séminaires seront organisés autour de thématiques sous forme de cours théoriques de 2H. Des conférences viendront enrichir nos contenus de même que l’exposition.
Vous avez également la possibilité de suivre l’UET création/expérimentation qui propose d’accompagner la partie expérimentale et pratique de votre travail sous forme de 5 séances d’atelier et un intensif de 2 jours. ( voir programme)
Mots clés – transdisciplinarité, cartographies narratives, care, épistémologies éco-fémisniste, théorie du paysage et des milieux vivants, pratiques artistiques et citoyenneté , arts contemporains, poétique, pratiques collectives, matérialités, pratiques amateurs, pratiques performatives, process. …
VALIDATION
Séminaire mercredi après-midi – 14h -18h00
HORS DE : Projet court C’est la pause
OBJECTIF
L’atelier intensif « C’est la pause ! » se saisit de situations de transition pour repenser la place de l’humain dans le monde actuel, son rapport au milieu, au collectif et à soi-même.
Cet atelier propose de mettre en jeu des possibles et de concevoir des réalités alternatives en résonance avec un terrain. C’est une initiation au prototypage urbain qui joue avec les contradictions existantes, qui se saisit de déplacements, qui change le présent à partir du futur.
Notre intention est double : élaborer des propositions spatiales dans un temps très court et dans le même temps, inscrire ces propositions dans les temporalités de transformations du lieu, qui sont nécessairement plus longues. Cet enseignement se déploie à partir d’une situation de projet réel, à savoir cette fois-ci, travailler parmi des lycéen.nes du lycée XXXXXX ( à définir)
Objectifs pédagogiques :
– S’initier au prototypage urbain comme méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transposition des enseignements acquis
– Savoir entrer en contact avec une situation réelle et apprendre à avancer dans ce contexte malgré la persistance d’inconnues
– Savoir manipuler une pensée écosystémique, différentes échelles, différents modes d’expression
– Savoir équilibrer travail individuel et travail en équipe
– Savoir transposer des idées et intuitions en pratiques et les exprimer en objets en prise avec le monde
– Savoir restituer et transmettre des connaissances dans des formes intelligibles, partageables et interprétables.
CONTENU
L’atelier est conçu comme un jeu en cinq étapes. A l’issue de chaque jour est produit un objet transitionnel ouvrant sur l’étape suivante. Il s’agit d’un livrable journalier qui est à la fois le point de départ du jour suivant. Ce processus de prototypage permet de tester les lieux intermédiaires, de recréation suivant différentes hypothèses d’intervention. Les étudiants se mettent à l’épreuve d’une méthode de conception mobilisant simultanément processus de recherche, façonnage matériel et transmission à des tiers dans un temps contraint. Par immersion et prototypage, l’enseignement vise à cultiver les capacités réflexives entre les réalités du terrain, la mise en jeu des possibles, l’élaboration fulgurante d’une proposition et sa transmission. L’expression sous forme d’objets transitionnels aide à concrétiser des leviers pour stimuler les processus de transformation.
SITUATION DE PROJET
Être en immersion dans le terrain
Le Lycée XXXXX, est l’un des partenaires historiques de l’ensa Nantes via le dispositif Divers(c)ités. À ce titre, des étudiant.es y ont animé divers ateliers in situ, mettant au jour un ensemble de situations propices à mobiliser le savoir-faire des filières professionnelles de l’établissement (économie de la construction, patrimoine bâti option maçonnerie…). Dans une perspective d’amélioration d’espaces de récréation, ou des espaces de transition – la cour centrale ou encore la maison des lycéens – la collaboration avec l’école d’architecture permettra d’expérimenter une démarche ouverte intégrant les élèves, les enseignant.es et les salarié.es du lycée dans un processus de transformation de l’espace.
Habiter le projet et être habité par le projet
Toute la semaine, le groupe sera présent et prendra ses repas au sein de l’établissement au milieu des plus jeunes. L’immersion sur le terrain est une clef de lecture supplémentaire qui permet d’éprouver en soi-même ce qui se joue dans les situations identifiées par les usagers.
Faire avec, faire parmi
Cette expérience est une opportunité pour les étudiant.es de mettre leurs compétences (conceptuelles, analytiques, graphiques, constructives, pédagogiques, …) au service d’une (ou plusieurs) situations controversées. En effet, cet espace de travail ne concerne pas la médiation de l’architecture. L’étudiant.e ne représente pas un médium entre l’objet architectural et le lycéen. L’étudiant.e est une voix parmi les autres voix. Une voix dont les connaissances et la singularité mérite d’être mise au profit des sujets qui animent le groupe.
L’issue du projet court est envisagé comme le point de départ d’un processus de transformation des espaces du lycée. Un processus qui s’inscrit dans une temporalité plus longue. Des projets d’Engagement Étudiant sont envisagés dans cette perspective.
Faire avec c’est aussi faire avec les personnes, les objets, les situations, les espaces, les matières en présence. Il appartient aux étudiant.es de prendre des initiatives, d’observer ce qui peut être prélevé et remis en jeu au service du projet. La transformation de l’espace est un jeu d’addition, de soustraction, de déplacement, de retournement…
Livrables :
– des productions graphiques, formelles et situées ;
– un « cahier des possibles » à transmettre à l’établissement ;
– une ou des interventions à l’échelle sur le terrain.
– la mise en place d’une présentation finale par les lycée.nes devant des usagers des lieux
DETAILS ET CONDITIONS
Localisation : Lycée XXXXXX à définir
* le lycée est un établissement scolaire public. Ses usagers sont soumis aux lois et règles républicaines qui régissent la vie de l’établissement. Une de ces règles concerne l’interdiction, au sein de l’établissement, du « port de signes ou tenues par lesquels toute personne manifeste ostensiblement une appartenance religieuse ». Puisque les étudiant.es et les équipes pédagogiques séjourneront au sein de l’établissement, il leur sera demandé de respecter les règles qui régissent la vie de l’établissement
VALIDATION
Présence et participation à l’atelier à toutes les étapes
Capacité à appréhender la pluralité, en débattre, argumenter et justifier les choix et les idées
Qualité de l’analyse et de la démarche, inventivité et pertinence des idées et de la proposition
Qualité graphique, clarté de l’expression orale, restitution des documents demandés
Proposition de projet court : atelier de prototypage urbain pour transformer les espaces tiers
Nombre d’étudiants : 24 maximum
HORS DE : Projet court Le Parlement des animaux
OBJECTIF
Travailler une approche décentrée dans la conception architecturale, urbaine, paysagère et envisager ce que fait ce décentrement au processus de conception ;
Explorer par le projet architectural et urbain des manières de penser des agencements qui considèrent la présence de corps autres ;
Affirmer une approche intersectionnelle des enjeux de la conception architecturale et urbaine ;
Définir les hypothèses de projet depuis un ensemble de savoirs liés à la considération du vivant dans l’architecture et aux places animales dans les milieux urbains (capacité à énoncer un positionnement théorique, s’inscrire et/ou refuser un héritage, saisir les implications politiques de
son projet, etc.)
CONTENU
A la fin du XXème siècle et dans un contexte de prise en considération de la crise écologique, Bruno Latour proposait de penser un Parlement des choses pour, entre autre, donner une voix à l’ensemble des êtres privés de parole dans nos espaces politiques face aux changements climatiques. Dans le cadre de ce projet court, nous faisons l’hypothèse que les crises de l’anthropocène nous engagent aussi à questionner la place et les présences des autres vivant·es dans l’architecture et dans la ville en nous attachant plus particulièrement à celles des animaux.
Imaginer un parlement des animaux, cela implique de donner une voix à chacun·e et de leur offrir une place dans les processus décisionnels et les systèmes de gouvernance. Dans notre configuration qui est celle d’une école d’architecture, il sera question d’agir dans les processus de conception liées à l’architecture, à l’urbanisme, au paysage, pour mettre en place des tractations vivifiantes et inventer des manières de concevoir. Il s’agit d’imaginer des formes de cohabitation entre les êtres vivants et de définir les conditions de coexistence de ces formes de vie.
L’enjeu sera de proposer une réflexion sur les différents dispositifs spatiaux, architecturaux et urbains à mettre en oeuvre pour penser les modalités de cette cohabitation, soit en pervertissant des programmes existants soit en inventant de nouveaux programmes. Il s’agira de penser un espace pris par d’autres corps et d’autres manières d’être. En réfléchissant depuis ces corps résolument autres
(trop grand, trop petit, trop bruyant, trop de pattes, trop poilu, trop nocturne) nous interrogerons la normativité dans la conception architecturale et urbaine. Chaque proposition prendra corps dans une réflexion contextualisée afin d’en définir les dimensions matérielles et spatiales, en cohérence avec ses parti-pris théoriques.
Cette proposition a donc pour objectif d’envisager un espace pour parlementer, discuter et débattre avec celleux qui ne sont pas nous et de trouver les moyens pour que ces voix s’expriment et se fassent entendre. C’est bien une forme de pari que nous faisons, celui qu’en nous accordant ensemble nous pourrons inventer une somme de manières d’habiter.
VALIDATION
Contenu théorique et critique de la proposition
DE 4 : Projet court Matières d’apprendre
OBJECTIF
Comme chaque année, le projet court MATIERES D’APPRENDRE expérimente de nouvelles collaborations et explore de nouveaux lieux de pédagogies alternatives en lien avec le vivant. Pour ce prochain intensif, MATIERES D’APPRENDRE s’invite aux jardins respectueux et vous propose de vivre une expérience qui vous engage dans un processus riche de rencontres, de création et de réflexion collective, vous initiant dans le même temps aux principes de l’économie circulaire.
Ce terrain d’expérimentation et de création conjuguera la rencontre des acteurs locaux, l’apprentissage de savoir-faire avec l’observation du vivant et la création collective d’un dispositif construit, déconstruit et reconstruit sous une autre forme. Cette semaine immersive dans ce Jardin est envisagée comme un processus d’enrichissements mutuels, durant lequel les étudiants coapprennent, par l’observation du vivant et au contact des différents intervenants de la filière industrielle viticole, à penser et réaliser des formes évolutives, à partir de la construction, la déconstruction et la transformation d’un dôme géodésique, issus de matériaux résiduels de l’industrie viticole, les douelles de barriques en chêne courbé.
Celles-ci, traditionnellement considérées comme des déchets, seront réutilisées pour concevoir d’autres structures. Le dôme, déconstruit ensuite et réassemblé, permettra la création de nouvelles structures, favorisant l’intelligence sensible collective au service de la cohabitation avec le vivant. Le dôme sera expérimenté comme un espace en constante évolution, tant dans sa construction que dans sa déconstruction. S’inscrivant dans une réflexion sur le paysage, le dôme en une fois construit, explosera en plusieurs mobiliers susceptibles de retrouver une nouvelle place et usages dans le jardin, soucieux de la relation au vivant.
Objectifs pédagogiques :
– Saisir les enjeux de l’architecture dans le contexte d’une économie circulaire pris dans une situation réelle, de milieux et de rencontres avec les acteurs locaux
– Développer des capacités d’observation et compréhension des écosystèmes.
– Développer des capacités collaboratives, de co-apprentissage et d’entraide, autour des processus de fabrication collectives.
– Expérimenter un nouveau matériau vivant : le feutre
– Développer des propositions collectives inventives enrichies de l’apport de chacun et en déployant une intelligence sensible de son rapport au jardin.
CONTENU
Cet intensif propose d’allier sensibilisation, fabrication et présentation devant un public dans le temps de la semaine.
L’atelier sera rythmé par un premier temps d’immersion sensible dans le Jardin en compagnie des paysagistes Remi Marcotte et Marie Lozac’h, de l’association les jardins respectueux, de visite et de rencontres. Nous visiterons une tonnellerie le 08 septembre après-midi, la fondation Martell autour du design régénératif nous accueillera le 9 septembre. La conférence sur le biomimétisme, le nombre d’or et l’écoconception est prévue le XX septembre. Elles se déroula dans la salle « séminaire » à l’Yeuse, en haut du jardin respectueux. Les ateliers de créations se feront au jardin respectueux du mardi au vendredi. Un atelier d’initiation à fabrication du feutre à partir de laines locales sera installé, un premier atelier d’initiation sera mis en place le premier jour de manière à que vous puissiez ensuite être autonome dans son usage tout au long des 5 jours. Nourrit de la découverte du jardin, de rencontres et conférences apportant des connaissances sensibles et scientifiques ainsi des outils pratiques, il vous sera proposé de partager une expérience de création collective autour de la construction, la déconstruction et la transformation de ce dôme. Cette étape de déconstruction, loin d’être perçue comme la fin du projet, est une nouvelle phase d’expérimentation, où les matériaux ou les formes géométriques seront réutilisés pour d’autres fins. Cette démarche est emblématique du principe de l’économie circulaire, qui consiste à fermer le cycle des matériaux en leur offrant une seconde vie. Les matériaux issus
du dôme, comme les pièces de bois et les éléments de construction, seront récupérés, triés et réutilisés pour créer de nouveaux objets ou installations. Cette déconstruction, menée avec les acteurs locaux, invitera à réfléchir à la manière dont une structure architecturale peut être conçue dès le départ en vue de sa réutilisation future, et comment la déconstruction peut devenir un processus créatif en soi, à l’image de la construction. Ce processus permet d’aborder l’architecture sous un angle dynamique, où la temporalité, la transformation et la réutilisation des matériaux sont prises en compte à chaque étape du projet.
DETAILS ET CONDITIONS
Localisation : Le Jardin respectueux. http://lesjardinsrespectueux.fr, 16 rue de
Bellevue, 16100, Château- Bernard
Le voyage en minibus aller/retour depuis l’école de Nantes est pris en charge par
l’école. Possibilité également de vous y rendre en voiture
L’hébergement sur place sera pris en charge par l’équipe pédagogique. Les repas
seront confectionnés collectivement sur place.
Installation : Dimanche en soirée ou départ très tôt le Lundi
matin. Retour à Nantes : Vendredi en fin d’après-midi
VALIDATION
– Présence et participation toutes les étapes de l’atelier.
– Capacité à l’échange collectif et à la participation au dynamisme du groupe.
– Présentation des recherches et réalisations in situ
– Remise individuelle d’un cahier format A4 consignant les expérimentations et réflexions de la semaine.
Nombre d’étudiants : 15 maximum
DE 4 : Projet court Algoarchi Design
OBJECTIF
Les applications algorithmiques, la réalité virtuelle, l’Intelligence Artificielle ouvrent des univers créatifs fascinants à la crête des nouvelles attentes professionnelles que ce soit pour la fabrication, le développement durable, la ville de demain et les pratiques alternatives. La proposition est ici de découvrir ce qu’il se fait de plus récent dans les méthodes, les pensées et les outils qui formeront les métiers de demain. Les projets se feront en lien avec des Masters extérieurs à l’école pour le développement de projets plus ambitieux.
CONTENU
Ce module propose d’explorer de nouvelles façons de concevoir en architecture, en développant à la fois des connaissances et des compétences adaptées aux enjeux contemporains du projet. Il s’agit de structurer une démarche de conception en s’appuyant sur la créativité, une méthodologie rigoureuse, ainsi qu’une pensée constructive et algorithmique.
Cela peut passer par la modélisation de formes complexes, la mise en place des processus de conception adaptés à leurs intentions et à construire des dispositifs sur mesure. Ces compétences seront mobilisées dans des exercices où l’expérimentation aura une place centrale, favorisant l’autonomie et la capacité à formuler des hypothèses de projet innovantes.
Le module abordera plusieurs thématiques clés : la pensée algorithmique, l’engendrement de la forme, la géométrie dans l’espace, les mondes virtuels, l’intelligence artificielle et la conception sonore. Ces contenus permettront de mieux comprendre comment les outils numériques peuvent enrichir leur processus de création, mais aussi comment ils transforment la manière d’imaginer, de représenter et de construire l’espace.
VALIDATION
contrôle continu, réalisation fonctionnelle à l’échelle
DE 4 : Projet court La fiction au service de l’observation des lieux
OBJECTIF
À partir du texte de Jean Echenoz, L’occupation des sols, les étudiants s’appliqueront, par l’écriture puis une mise en espace, à l’observation des lieux en devenir.
Cela passera par la mise en écriture de l’observation d’un lieu : écrire comme méthodologie d’observation dans un premier temps, écrire pour mieux décrire un lieu, puis fictionnaliser pour mieux inventer. Ceci est une approche scénographique de la notion d’espace, utiliser la narration, et les outils scénographiques afin d’ouvrir les possibilités de recherche dans un processus de création.
Beaucoup d’étudiants ces dernières promotions nous ont partagé avoir découvert que l’observation et la description par l’écriture leur manquait comme outils de conception, puis de rendu d’un projet.
CONTENU
Durant la semaine de projet court, les étudiants passeront par la lecture orale comme outil de générosité pour énoncer un projet, par des exercices multiples d’écriture afin de chercher ce qu’un lieu peut signifier, ce qu’il recèle déjà en lui-même, en vue de créer.
Dans le roman bref de Echenoz, l’espace urbain semble construire la narration du texte ; dans les plis de l’architecture, dans le temps, se déplie la fiction. Le contexte de la production proposée permet d’approcher les enjeux de la densité urbaine, de la fabrication de la ville sur la ville, de l’expérience habitante mais indirectement, dans l es interstices.
Étape 1 : Lire. Qu’est-ce que lire pour l’autre, comment déjà dans la lecture, des possibilités multiples s’offrent pour rendre son projet. En scénographie, la lecture et l’écriture de l’espace sont intimement liées. L’espace n’existe quasiment que parce qu’un enjeu narratif précède sa raison d’être.
Étape 2 : Écrire. C’est déjà une transposition d’un simple fait : celui de regarder. Non pas simplement de voir, mais de regarder, de savoir observer. Qui vit là ? Quelles sont les traces de vie ? Quels enjeux le lieu tient avec le jour, la nuit ? avec la météo ? avec le sol… Apprendre àécrire ce que l’on voit, et non juste ce que l’on imagine être là, pour une approche dite « écologique » de la perception développée par James J. Gibson.
Étape 3 : Ré-écrire pour transformer. Chercher la narration, chercher le hors-cadre, le hors-champs pour commencer à poser des hypothèses de fiction. Chercher d’abord le lieu par des histoires possiblement dramatiques, non comme on l’entend au sens tragique, mais au sens théâtral : l’écriture fictive, scénique.
Étape 4 : Enjeu de l’espace de représentation. Essayer/projeter sa fiction écrite par un espace de représentation, au même titre que l’on ferait un croquis. S’essayer à l’architecture par les outils de la scénographie : corps / parole / lumière / espace fictionnel. Il s’agit de comprendre la métamorphose d’un lieu par son potentiel narratif, ses hypothèses de vie et d’aborder enfin la question de la dramaturgie, l’enjeu d’un maquette vivante, à échelle 1. Vivre la représentation et l’enjeu d’un public.
VALIDATION
DE 4 : Shore, offshore, inshore & on shore
OBJECTIF
Le littoral, surface d’enjeux et de conflits d’usage, de pressions démultipliées, écologiques, économiques, foncières et financières, sociétales, sociales et identitaires, urbaines, industrielles ou récréatives, haut lieu de mémoire et de projections futures, tant symbolique que reflet de la vie des hommes.
Le littoral, un environnement où vivre et travailler, des paysages à découvrir où explorer, des sites où partager et rêver… mais aussi de plus en plus affectée par l’évolution du climat : dans les années qui viennent, plus d’un million et demi de logements vont être détruits ou classés à risque. Mais, faut-il faire disparaître ou transformer les habitations pour les rendre accueillantes à l’eau ? Quels impacts pour l’ensemble du fonctionnement de ces sites cela induit-il ?
CONTENU
Découverte du littoral : histoire des occupations et des usages, lois et protections… Le littoral travail, le littoral vivre, le littoral loisir, le littoral ressource… Connaître les sites côtiers, leurs interactions avec les services d’urbanisme de villes tests ; connaissance du terrain et particulièrement de la géologie des sous-sols pour une anticipation des risques et de la typologie des interventions à programmer ; connaissance des phénomènes aquatiques pour comprendre les conséquences d’une houle sur le bâti avec transfert de connaissance du milieu maritime au milieu terrestre (obstacles, objets projectiles, soumission des structures aux stress vibratoires, etc.) ; connaissance du fonctionnement de l’estran (mouvements, renforcements naturels…) ; élaboration de solutions constructives selon les sites (libération du niveau RDC, caissons étanches, élévation, destruction…).
L’ensemble est mené en lien avec des projets de recherches en cours.
VALIDATION
La validation se fait sur contrôle continu des étapes intermédiaires et validation finale sur la qualité de la proposition. Il ne s’agit pas de faire un projet, mais de faire des préconisations techniques, économiques et sociales permettant d’anticiper la situation à venir.
HORS DE : Découverte de Nantes
OBJECTIF
– Approfondissement de l’histoire de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage à Nantes
– Initiation à la carte de synthèse
CONTENU
VALIDATION
HORS DE : Corps repère d’itinérances kinesthésiques
OBJECTIF
Cet enseignement se propose d’augmenter notre attention à nos milieux et d’enclencher une démarche de conception par et depuis le corps. Il s’attachera particulièrement à :
– Comprendre les corps comme méthode de connaissance spatiale et d’expertise située ;
– Éprouver des expériences de décentrement vers des corps autres ;
– Mettre en jeu une lecture critique de l’espace public et exprimer ses enjeux contemporains ;
– Concevoir des outils partageables vers la conception architecturale et urbaine.
CONTENU
Dans cet enseignement, nous proposons d’employer le corps (votre corps, nos corps, d’autres corps) comme moyens et médiateurs pour augmenter notre connaissance des espaces habités et travailler nos approches de la conception architecturale et urbaine.
Pour cela, nous allons nous appuyer sur les ressources de la danse contemporaine, des pratiques artistiques et performatives, et investir ces langages pour cultiver une disponibilité à l’expérience sensible et explorer l’espace urbain. En somme, il va s’agir de se mettre en mouvement pour mieux nous projeter dans ceux de nos milieux et fabriquer de la connaissance située.
Nous vous proposons de fabriquer les conditions pour cultiver cette disponibilité et cette attention.
Notre enjeu sera d’inventer les manières d’activer l’itinérance comme une pratique discursive et spéculative mais aussi de déclencher un déplacement vers des corps autres (âges, genres, troubles, dys-, humains, non-humains, vivants, non-vivants) pour s’acculturer à cet autre depuis ses espaces.
Ces dispositions particulières des corps seront à définir par des protocoles d’exploration formalisés individuellement et éprouvés collectivement. Pensés comme des outils à même d’engager nos corps dans un travail de relation à l’existant, ils devront se saisir des enjeux qui traversent nos milieux habités. A travers des questions d’allure, de rythme, de positionnement, il s’agira de générer des attentions divergentes et de définir des affectations pour nourrir des affections. Chaque protocole deviendra une manière d’interroger les formalisations spatiales qui assignent à des usages et posera les conditions d’un décentrement pour révéler la polysémie et polyphonie de nos espaces habités. Il s’agit donc d’inventer les conditions qui vont nous permettre de nous incorporer dans la découverte de singularités et de déplacer notre regard, notre appréciation et notre connaissance de ce qui agit dans les milieux urbains. Une proposition pour se saisir de ces tractations de nos corps pris par l’expérience située.
VALIDATION
Contrôle continu et réalisation de livrables (travail individuel et collectif) comprenant : écriture de protocoles d’itinérance ; exploration performative de l’espace public ; travail de restitution formel de ce nous apprennent les expériences (cartographie, photographie, texte)
Engagement étudiant
OBJECTIF
Reconnaître les compétences et savoirs-faire acquis dans le cadre d’un engagement
CONTENU
Les étudiants demandeurs ont une activité bénévole (Divers(c)ité, association humanitaire, solidaire, chantier école, élu au BDE, CVE…) d’environ 75 heures. Sont exclus les engagements auprès de religions et de partis politiques.
VALIDATION
o Demande par note d’intention d’1 page exposant la tenue de l’engagement et les compétences à transmettre au service à la commission engagement étudiant pour décision avant la fin de campagne des choix d’options
o Rédaction d’un article de présentation pour ressource numérique
o Participation à l’atelier sur les compétences
o Participation à « la journée de l’engagement » prévue au calendrier pédagogique
o L’UET engagement étudiant ne peut être validée qu’une fois dans le cycle Master, avant le semestre de PFE
DE 4 : ThéorieS de la conception
OBJECTIF
Comprendre que le projet plus précisément la conception architecturale est une discipline et qu’elle comporte différentes théories (ex : « architecturologie » de Boudon, « parametricism » de Patrik Schumacher ainsi que les différents enseignements de TPCAU.)
Le Domaine d’Etude n° 4 NEF «narration et expérimentations formelles» invitant à travailler sur la conception elle-même, plus que sur l’une des thématiques ou échelles d’intervention qu’elle concerne toutes, il est proposé de mettre à disposition une expérience longue et diversifiée de la conception, une observation des ENSA et un certain recul, dans le but d’apporter un soutien et un perfectionnement au projet, dans un souci d’exigence supérieure et d’intérêt décuplé pour la conception comme plaisir et comme discipline spécifique à une école d’architecture.
Apporter un soutien théorique à l’étudiant au regard des enseignements de projet en même temps qu’une prise de recul sur ceux-ci. Mener une réflexion sur la gestion de la complexité, le «sur-mesure» et la valeur ajoutée apportés à la société par la conception, discipline sans laquelle les écoles d’architecture n’existeraient pas.
Exposer diverses théories de la conception architecturale et urbaine et des éléments bibliographiques. Ouvrir les champs « des théorieS» de la conception au-delà des barrières parfois établies par l’histoire récente. Décrypter l’infinie richesse du réel présent, redécouvrir celles du passé, projeter dans le futur, créer des connexions sont des actions propres à la conception.
Encourager l’utilisation des ressources humaines : l’intuition, l’imagination, les références Externes à l’architecture, l’utilisation des sens physiques et mémoriels, inviter à ne pas se priver de ressources, à profiter pleinement du réel et des références de tous temps sans limite hormis celle de l’histoire du projet en cours et du fil du projet, de l’utilité publique et du temps donné. Toute transformation étant «objet de projet», considérer les différents domaines et échelles concernés par la conception, science menant à toutes sortes d’exercices professionnels plus tard car «généraliste».
Former l’autonomie critique de l’étudiant et l’élargissement de son champ de vision sur la conception en ces périodes parfois «académiques». Questionner la responsabilité de l’architectedesigner, auteur (de «augere» : «augmenter» (mais aussi «authentes») et son apport d’authenticité, de plus-value pour la société et de «supplément d’âme». Questionner, appréhender le doute universitaire, ouvrir les yeux pour être adaptable à un futur inconnu plus qu’à un contexte professionnel changeant, à analyser. Affuter le regard auto-critique de l’étudiant, questionnant ses intuitions de projet dans une mise à l’épreuve typique de la méthode scientifique, réitéré sans cesse à travers les champs disciplinaires, lors du processus de conception.
En proposer d’autres oubliés ou pas encore pris en compte.
CONTENU
Cours magistraux avec intégration des projets en cours des étudiants pour être au plus près du questionnement de la théorie de conception du processus
Des images ou films projetés servent de support à des considérations balayant le plus large spectre possible de la conception, en multipliant les points de vue : disciplinaires, d’échelles thématiques, portraits, photographies du réel, analyses de genèse de projets en cours,… autour du seul point fixe de la conception.
Propositions et explications d’outils de conception proposés : «check-list» de questionnement des disciplines, références externes, critère matériaux, …
VALIDATION
Contrôle en fin de semestre de 7h surveillé par moi-même, en « loge » (établissement d’un livret de book sur le projet en cours)
Travail individuel d’une journée consacré à la description et à l’approfondissement d’un développement d’un point particulier d’un projet en cours en ateliers de projet autre. Une page A4 de petits dessins précis à main levée (croquis, coupes et plan, dimensionnement,…), une page A4 de description, questionnement, justification, découverte restituant des points de vue suggérés en cours. Une page A4 d’essai d’utilisation de référence externe à l’architecture analysée pour extraire un nuage de qualificatifs précis et descriptifs pour éluder le «canard», mis en rapport avec les qualités du projet, comme avatar temporaire du projet. Une page A4 de réflexion sur son propre processus de conception avec appui bibliographique.